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L1 PSG : Pastore, l'intelligence à l'état pur

Publié le 21 Mars 2017 à 17h24 par Ted75
Javier Pastore a encore été l'auteur d'une belle prestation face à Lyon dimanche (2-1). Débarrassé de ses pépins physiques, l'Argentin amène un plus au PSG. Et pourrait bien participer à un changement tactique de l'équipe.
Pastore ou comment faire basculer un match à lui tout seul. Mené au score par Lyon dimanche, le PSG a du compter sur deux passes décisives de l'Argentin pour renverser la situation et empocher trois points importants. Précieux par sa technique, sa vision du jeu, sa qualité de passe, « El Flaco » pourrait bien devenir un élément essentiel du PSG en cette fin de saison.

Deux inspirations salvatrices


Assez libre au milieu de terrain (on le verra par la suite), Pastore a évolué dans sa position préférée en numéro 10. Il avait ainsi le jeu devant lui dans l'axe et pouvait ainsi bénéficier de plusieurs solutions de passes. Sur l'action du premier but, il s'est décalé à droite pour soutenir Aurier. Puis, après avoir temporisé (image 1), il choisit de prendre un relais avec Di Maria, qui lui redonne parfaitement le ballon dans la surface (image 2). Décalé à droite, il garde la lucidité pour adresser un centre parfait (image 3). A la conclusion, Rabiot n'a plus qu'à pousser le ballon au fond des filets (image 4).



Sur le deuxième but, le numéro 10 parisien se décale cette fois-ci sur la gauche. Maxwell, avec qui il a une complicité depuis plus de cinq ans, le trouve en une touche (image 1) et l'Argentin peut alors s'engager dans la surface (image 2). Il a alors trois solutions qui se proposent à lui (image 3). Soit il dédouble avec Di Maria, lancé sur la gauche, soit il sert Cavani limite hors-jeu et bien encerclé, ou alors il trouve Draxler, bien démarqué au point de penalty. C'est là qu'il opère le bon choix et transmet à l'Allemand, qui marque d'une belle reprise (image 4). Faire la passe au bon endroit, au bon moment, voilà la qualité de Pastore.



Un positionnement libre, des actions de classe


Ce positionnement, Pastore l'a occupé à ses débuts au PSG sous l'ère Kombouaré. Mais il n'avait pas autant de volume de jeu qu'aujourd'hui et ses prestations étaient souvent brouillonnes, bien qu'il ait été décisif dès ses premiers matches. Comme on l'avait déjà vu dès le tout premier match de la saison face à... Lyon, en Trophée des champions (4-1), l'Argentin n'est jamais aussi à l'aise que lorsqu'il a le jeu devant lui dans l'axe. Ses déplacements sont souvent intéressants pour se glisser entre les lignes et perturber la défense adverse. Il tente de se démarquer dans les espaces libres pour pouvoir mener le jeu à sa guise. Et il en a fait la démonstration face à Lyon.

On notera notamment cette action après la pause. Recevant une déviation de la tête de Maxwell, il est entouré de trois joueurs lyonnais (image 1). Il efface deux adversaires en les crochetant (image 2), puis le troisième pour avoir le champ libre (image 3). Il peut alors adresser une ouverture millimétrée vers Di Maria, un peu court pour reprendre face à Lopes (image 4).



4-2-3-1, système d'avenir ?


La question mérite d'être posée. Est-ce qu'Unai Emery peut conserver ce système afin de mettre dans les meilleures dispositions Javier Pastore ? Face à Lyon, on a vu l'avantage qu'il pourrait amener dans la créativité. Mais on a également pu en observer les inconvénients. Notamment dans l'équilibre de l'équipe. Car c'est un souci récurrent, les Parisiens laissent beaucoup trop d'espaces lorsqu'ils se font contrer. Les milieux ne protègent pas suffisamment la défense, le duo Rabiot-Verratti étant certes intéressant sur le papier mais pas suffisamment mur tactiquement pour se positionner devant l'arrière-garde parisienne. Il n'est pas étonnant de voir que Paris s'est montré plus solide après l'entrée de Matuidi, venu accompagner les deux hommes.

Le symbole de ces insuffisances au niveau du replacement reste cette action en fin de première période. Le score est alors de 1-1 et c'est un véritable tournant dans la rencontre. Suite à un corner bien dégagé, Lyon se retrouve en position de contre à jouer un 3 contre 3 (image 1). Lacazette est décalé et a plusieurs solutions (image 2). Il choisit de servir dans la profondeur Depay, pas suivi par Verratti (image 3). Le Néerlandais se glisse dans le dos de la défense parisienne, qui joue mal le hors-jeu (image 4). Heureusement que le Lyonnais gâche cette action...



Un équilibre à trouver


A Emery désormais de trouver la bonne formule. Car au vu des prestations de Pastore, difficile de s'en passer. S'il a souvent été blessé, l'Argentin arrive à se montrer décisif lorsqu'il est présent. Cette saison, il en est déjà à 2 buts, 7 passes décisives et un penalty provoqué en seulement 15 matches disputés (8 titularisations). Le tout est de savoir comment l'entourer. Draxler et Di Maria ont beau avoir des arguments, ils ne sont pas suffisamment disciplinés pour être fiables dans ce système. Et, on l'a rappelé, le duo Rabiot-Verratti est encore trop tendre derrière. L'un de ses quatre éléments devra être sacrifié afin de réussir à obtenir un équilibre suffisant pour venir à bout des trois objectifs de fin de saison. A commencer par un match déjà important le 1er avril face à Monaco, en finale de Coupe de la Ligue...

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