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PSG : Edito - PSG pas champion, les rageux sont de sortie

Publié le 18 Mai 2017 à 19h57 par Ted75
Après le sacre de Monaco officialisé mercredi soir, les félicitations se sont multipliées à l'égard de l'ASM. A juste titre. Mais ce qui dérange, c'est cette manie de comparer la performance des Monégasques avec l'échec du PSG.
''Le sacre du jeu''. Voilà le titre du jour du journal L'Equipe. Monaco a donc inventé le jeu. J-E-U. Personne avant ne jouait aussi bien. Les Monégasques sont beaux, les Monégasques sont forts, les Monégasques sont irrésistibles. Tout le monde en a plein la bouche. Alors hors de question de minimiser le titre de l'ASM. Il faut être beau joueur, Monaco a réalisé une superbe saison avec des matches aboutis et des joueurs très talentueux, à commencer par le petit Mbappé.

Mais ce qui interpelle, c'est cette propension générale à faire référence à l'échec du PSG, dont certains se gaussent. A commencer par Leonardo Jardim, entraîneur de l'ASM, avec cette déclaration grotesque : "On a beaucoup travaillé depuis 11 mois. Mais la meilleure chose est arrivée avec ce titre. Monaco champion, cela vaut quatre fois Paris champion". Oui, à peine plus.



La différence de traitement entre Paris et Monaco


Ah Paris a perdu son titre. Oh que certains sont heureux. Sans parler des médias dans un premier temps, on peut penser à ces supporters moqueurs. Lyonnais, Marseillais, Niçois ou autres se moquent de cette équipe qui va sans doute terminer six points derrière l'ogre monégasque avec 89 unités. Quel échec cuisant dis donc. Avec un changement d'entraîneur à l'intersaison (Emery à la place de Blanc), le départ d'un leader mental, technique et physique (Ibrahimovic) et un effectif perturbé par les blessures et les méformes. Oui quel échec.



Et puis ce n'est pas tout. Au-delà de l'échec sportif, les observateurs ont remis en cause le comportement du club, des joueurs. Un acharnement sans nom et du buzz à petit prix suite à l'entrée en jeu surréaliste et interminable d'Aurier à Lorient, aux expulsions de Motta et de Di Maria à Nice, ou au manque de fair-play de Marco Verratti face à Bastia.

Ah les méchants Parisiens contre les gentils Monégasques et leurs dirigeants exemplaires. Des Russes qui ne baignent pas du tout dans des affaires douteuses (on rappelle le passif du président monégasque Dimitri Ryboloblev qui possédait jusqu'en 2010 65 % d'Uralkali, un des plus grands producteurs d'engrais potassique du monde etresponsable de la plus grande catastrophe écologique de l'Ex-Union Soviétique depuis Tchernobyl).

Le journal L'Equipe, un symbole


Ce jeudi, certains articles ont fait état de joueurs "mauvais perdants", dixit Erwan Le Duc, journaliste du Monde, en faisant référence à l'attitude des Parisiens, nerveux, arrogants lors des derniers matches de championnat (Nice, Bastia donc). Pis, Bernard Lions, journaliste à L'Equipe, a tweeté mercredi un message plein de sens. Pas très neutre tout ça.



Malheureusement, en France, il n'existe qu'un quotidien sportif. Le journal L'Equipe a ainsi choisi de suivre le peuple à travers sa ligne éditoriale. En gros, tout sauf le PSG. "De vrais champions", "Tapis rouge pour Monaco", "Monaco, c'est autre chose", "Tous Monégasques" : les bouches sont encore pleines.

Parfois, le PSG l'a cherché, comme cet accroc au Camp Nou qui a justifié le terme d'"Inqualifiable" le lendemain. Mais il y a eu aussi "Attention à la boulette", "Paris prend une leçon" ou "Gonflés à bloc", en parlant du Barça... adversaire du PSG le lendemain.



Alors c'est vrai que la discrétion de Monaco et de son public de Louis II plait plus que ce PSG arrogant. Cela a toujours été le cas pour le club du Rocher, qui ne possède pas la même exposition médiatique que le club de la capitale. D'ailleurs, mis à part l'OM, personne n'est autant centré, focalisé sur Paris. Il n'y a qu'à voir les nombreuses références à l'égard des hommes d'Emery ce jeudi. Alors que ceux-ci semblent loin de tout ça et se préparent tranquillement pour leurs deux derniers matches de la saison (Caen et Angers en finale de Coupe de France).

Et le palmarès, on en parle ?


Des années que la France attendait de voir tomber le PSG. On se souvient, en 2012, de la joie globale de voir Montpellier être sacré au nez et à la barbe de Paris. "A la folie", "La Saint-Nicollin", ou "Insuffisante suffisance" et "Montpellier a adoré" pour décrire deux accrocs du PSG. Entre 2013 et 2016, on a ensuite parlé du ''QSG'', de ces titres au rabais acquis avec de l'argent sale, de ces joueurs se comportant en starlette, de cette équipe sans âme. Et on caricature à peine.



Mais force est de constater que le club parisien continue malgré tout d'enrichir son palmarès. Malgré la perte du titre, il va peut-être remporter tous les autres trophées nationaux (Trophée des champions, Coupe de la Ligue et peut-être la Coupe de France) et l'accroc du Camp Nou en mars dernier ne fait pas oublier que Paris représente plutôt bien la France en Ligue des champions depuis cinq ans et a empêché le pays de sombrer au niveau du coefficient UEFA. Et puis, le PSG existait bien avant le Qatar. Au total, depuis 1970, c'est 6 titres de champion, 10 Coupes de France (record), 7 Coupes de la Ligue (record), 6 Trophées des champions, 1 Coupe d'Europe (Coupe des Coupes). Tout ça en 47 ans d'histoire...

Et Monaco dans tout ça ?


La fête aura été belle à Louis II mercredi soir. Même si certains détails ont pu faire tiquer, comme ce t-shirt bleu, blanc, rouge qui ferait presque rappeler les couleurs du PSG. Mais on chipote. Et puis ce slogan "Unique forever", sur lequel on ne reviendra pas. Ou encore Thomas Lemar, très concerné par la fête en envoyant des SMS... Bref, Monaco a réalisé une superbe saison, c'est un fait. Mais la suite sera d'autant plus compliquée, avec des départs à prévoir et des jeunes à retenir. Ainsi qu'un entraîneur pas sur de rester (Leonardo Jardim).

Mais tous les médias sont contents, Monaco a mis fin au règne sans partage du PSG. Ils attendaient sans doute ça depuis plusieurs années et ils peuvent désormais se lâcher. Ils ne s'en cachent pas pour la plupart d'ailleurs. Qu'ils en profitent car la roue tourne très vite. Et Paris en a vu d'autres après s'être relevé d'une défaite aussi douloureuse qu'à Barcelone. "Fluctuat nec mergitur" ( "Il est battu par les flots, mais ne sombre pas"), comme le dit la devise de la ville...

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