Pour le PSG, il veut être ambitieux sans faire d'effet d'annonce : "Cette année, il y a quelques mots clés. Le premier mot, c'est ambition. Je ne pense pas qu'on puisse prendre la tête d'un club comme Paris sans être ambitieux. Etre ambitieux, cela ne veut pas dire : « je vais tout casser, je vais être champion de France, je vais me qualifier en Ligue des Champions ». N'attendez pas cela de moi. Je ne le ferai jamais. On garde les objectifs en interne."
Toutefois, les résultats ne doivent pas trop tarder : "On doit trouver le bon équilibre entre le moyen terme et le court terme. (...) Il y a une impatience à Paris qui fait que nous devons être performant rapidement. Par contre, il n'est pas interdit de bâtir une équipe et un club sur la durée. Ce qui a pénalisé le PSG, c'est d'avoir été un club assez instable. Si on peut trouver un peu de continuité dans la stratégie et dans les choix, je pense qu'on aura fait un grand pas."
Le recrutement, pour l'instant, ne passe pas forcément par l'arrivée de grands noms : "On a quand même à notre disposition un très bon effectif. On a gagné la Coupe de France donc on ne va pas tout chambouler. On ne doit pas repartir de zéro. On a essayé d'analyser les points perfectibles de cette équipe et de les améliorer en faisant un recrutement stratégique. Pas forcément spectaculaire. Mon problème est d'avoir des joueurs qui seront complémentaires des joueurs actuels et qui amèneront un vrai plus. Qu'ils soient connus ou pas, ce n'est pas mon problème."
Le cas de Pedro Pauleta en est le meilleur exemple : "La prolongation de Pauleta m'a empêché de dormir pendant quinze jours. C'était capital qu'il reste au club. Il y eu les années Susic, les années Rai et là, ce sont les années Pauleta. C'est un symbole. Je peux considérer cela comme un recrutement."
Dans les années qui viennent, le président souhaite privilégier les jeunes : "Il y a une politique que l'on souhaite accélérer, c'est celle de la formation. On dit souvent qu'à Paris on ne forme pas. Bien sur, c'est plus dur pour eux. Mais nos 18 ans ont été champions de France. Certains ont d'ailleurs été intégrés au groupe pro par le souhait de Guy Lacombe. Il n'y a aucune raison pour que les jeunes ne percent pas ici. Il faut juste être très costauds."