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Leclub PSG : Halilhodzic - "Les structures, la honte du PSG"

Publié le 18 Août 2006 à 11h48 par Jool
Leclub  PSG : Halilhodzic -
A l'occasion de la rencontre PSG - Lille (samedi, 20 heures), "L'Equipe" a interrogé Vahid Halilhodzic, ancien entraîneur des deux formations. Le Bosniaque est revenu sur ses années au PSG, critiquant le retard du club dans certains domaines - notamment les structures -, mais a également évoqué les conditions à réunir pour espérer réussir avec Paris.

"Coach Vahid" regrette le manque de professionnalisme du club dans certains secteurs : "À mon époque (2003-2005), il y avait encore de l'improvisation dans beaucoup de domaines. Des gens travaillaient la moitié du temps pour le club et l'autre moitié dans leur cabinet, chacun avait son business à côté", déclare-t-il, avant de révéler une anecdote révélatrice des finances du club à l'époque : "À mon arrivée à Paris, on m'avait dit : « Ronaldinho reste, Heinze aussi. » Quelques semaines plus tard, les dirigeants avaient changé d'avis sur Ronaldinho : « Si on ne le vend pas, c'est la faillite. » Le déficit était énorme, il y avait 36 contrats pros..."

Bien sur, le Bosniaque n'oublie pas d'évoquer l'un des gros chantiers du club : le centre d'entraînement. "Les structures, c'est la honte pour Paris. Beaucoup de clubs de Ligue 2 ont de meilleures installations que le Camp des Loges. Ce centre d'entraînement, c'est un des gros problèmes du PSG. Avec la division géographique entre le siège et le Camp des Loges, ça fait cohabiter deux clubs dans un seul. Quand tout sera rassemblé dans une même maison, déjà... Là, les deux maisons sont trop souvent opposées, c'est un facteur de divisions. Je ne comprends pas que le club ne construise pas un complexe regroupant toutes ses antennes. Franchement, il serait ridicule de comparer les structures du PSG avec celles des grands clubs européens."

D'autre part, Halilhodzic a livré son point de vue concernant le changement de propriétaire : "Jusqu'à il y a quelques mois, le patron, c'était Canal +. Le président était salarié, ce n'était pas un vrai patron. Quand le président est aussi le patron, le propriétaire, c'est moins compliqué. À Lille, la politique financière a toujours été conduite avec beaucoup de sagesse, de contrôle."

L'ancien entraîneur du PSG, licencié en début d'année 2005, est également revenu sur les conditions à réunir pour réussir avec le club de la capitale. Tout d'abord, il faut du temps, ainsi qu'une politique à moyen terme : "Pour réussir à Paris, comme ailleurs, il faut donner du temps, c'est tout. Mais depuis dix ans, seul Fernandez a eu du temps : on l'a laissé travailler trois ans (de décembre 2000 à juin 2003), bien qu'il n'ait pas eu de bons résultats. Il doit y avoir une politique technique bien précise. Anticiper, prévenir deux ans à l'avance, comme ça se fait dans les grands clubs européens."

Le deuxième point évoqué par le Bosniaque est la nécessité d'avoir une relation forte entre le patron du club et l'entraîneur : "À Paris, Canal + voulait créer artificiellement quelque chose, tout de suite. Ça ne marche pas comme ça. Un club a besoin d'un duo président-entraîneur très fort, garant de la politique à long terme."

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