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C1 PSG : Real Madrid : Un an après, rien n'a changé pour le PSG

Publié le 08 Mars 2018 à 15h22 par Ted75
Il y a un an, le 8 mars 2017, le PSG se faisait humilier au Camp Nou face au FC Barcelone (6-1). Un an après, le constat semble identique : le club de la capitale n'a pas les épaules pour remporter la Ligue des champions.
8 mars 2017-6 mars 2018 : du Camp Nou au Parc des Princes. De la « remontada » de Barcelone (6-1) au match sans âme de mardi soir face au Real Madrid (1-2). Avec les mêmes images tête basse des joueurs, de l'entraîneur... Un an après sa déroute barcelonaise, Paris en est au même point. Et ce, malgré un mercato stratosphérique l'été dernier. La déception des supporters a de quoi être immense.



Arrigo Sacchi a tout résumé


Grand entraîneur italien, qui a connu sa période de gloire dans les années 80-90, Arrigo Sacchi a eu une analyse assez juste sur les manques du PSG. Et a tout résumé en une phrase : "Je pensais voir une équipe le couteau entre les dents. J'ai juste vu le Real jouer une cigarette à la bouche". Cruel de vérité.

Car mardi, pas mal de supporters ont du vite déchanter en voyant l'entame de match des Parisiens. Apathiques, timorés, tendus, les hommes d'Emery se sont montrés passifs et pas du tout dans le ton d'un match européen de haut niveau. Alors qu'il fallait remonter un retard de deux buts, les joueurs de la capitale n'ont jamais su emballer cette partie et emmener le public avec eux.



Au lieu de cela, on a vu trop de calcul, pas assez de prises de risque. Le manque de caractère de cette équipe est criant. Plusieurs jours ont ainsi paru contractés, tel Di Maria, qui a quasiment tout raté sur son passage alors qu'il était très attendu dans le sillage de sa belle dynamique. Dans le passé, des éléments comme Ibrahimovic, David Luiz ou encore Matuidi étaient des vrais compétiteurs. Aujourd'hui, le constat du manque de leaders mentaux est amer...

Mais les joueurs ne sont pas les premiers responsables


Le symbole de ce PSG qui peut dégoupiller à tout moment se nomme sans doute Marco Verratti. Pourtant auteur d'une prestation honorable en prenant ses responsabilités balle au pied, l'Italien a fini par péter un plomb en protestant trop énergiquement auprès de l'arbitre, ce qui lui a valu un deuxième jaune. Au-delà du manque de maturité du joueur, c'est un symbole de nervosité global. Pas que de lui, mais du club tout entier.



Paris est un club qui manque de sérénité à tous les étages. Pourquoi toute cette communication complètement exagérée avant la rencontre ? Peut-être pour imiter le modèle barcelonais il y a un an, le PSG a voulu miser sur l'union sacrée avec son « Ensemble, on va le faire » et a fait des appels incessants aux supporters pour mettre une ambiance de folie. Communication de façade évidemment.

Il n'y a absolument pas d'union sacrée dans ce club, avec des tensions à tous les étages. Y compris dans l'effectif. Et cela a donné cette bouillie de football mardi soir. Avec un bloc-équipe qui n'en était pas un, des joueurs qui ont eu tendance à jouer la carte personnelle, des cadres qui n'en sont pas. Et puis des nouveaux entrants qui n'en font qu'à leur tête, à l'image d'un Pastore loin d'être dans le bon état d'esprit...



Des manques qui durent depuis des lustres


C'est surement dur à dire mais depuis le fameux quart de finale contre le Barça en 2013 (2-2/1-1), on a l'impression d'une régression chaque année. Il y a bien eu l'épisode Chelsea et le match héroïque à 10 contre 11 en mars 2015 (2-2). Mais cela reste bien peu. Que de désillusions par ailleurs. Chelsea 2014, Barcelone 2015, même si la marche était haute, City 2016 et puis les deux exemples précités...

Le point commun de toutes ces déroutes reste la gestion mentale de l'événement. Les joueurs ne sont pas suffisamment tranquillisés avant des matches de cette importance. Au-delà de l'entraîneur, puisque le souci est le même depuis des années, il faut bien parler de la présidence. A trop vouloir être proche des joueurs, spécifiquement des cadres, Nasser Al-Khelaïfi met forcément en doute l'autorité de son entraîneur, qui paraît petit à côté de lui.



Comment peuvent réagir les joueurs dans ces cas-là ? L'exemple le plus flagrant dans le passé a été Serge Aurier, vilipendé à juste titre par Laurent Blanc, puis choyé, excusé par Al-Khelaïfi et même réintégré contre City en quarts de C1 ! Dans quel club voit-on cela ? Les exemples sont nombreux depuis. Comme si le président décidait de tout et amoindrissait fortement le pouvoir de l'entraîneur, qui ne répond qu'aux exigences de la tête. Difficile d'y voir clair...

Emery ne gère plus ce vestiaire


Dans ce fourre-tout, Unai Emery est forcément fragilisé. Il donne l'impression aujourd'hui de ne plus rien gérer. Ou en tout cas de céder trop facilement. Ses choix interpellent, comme celui de ne pas avoir fait entrer Di Maria à l'aller face au Real, de faire entrer en premier Pastore au retour avec le succès que l'on connaît, ou encore de laisser enchaîner Dani Alves, qui n'a plus toutes ses jambes.

Son refus de trancher entre Cavani et Neymar pour le tireur de penalty a également troublé et indiqué sa non-capacité à faire des choix forts. Il n'en a fait qu'un, celui de laisser sur le banc Thiago Silva à Bernabeu. Avant de vite se raviser. Comme une preuve d'impuissance.



Son attitude sur le banc est également indicatrice d'une certaine lassitude. A ses débuts parisiens, à l'été 2016, on avait le souvenir d'un entraîneur plus agité, n'hésitant pas à taper dans les mains des remplaçants à chaque but. Désormais, il ne se lève plus, engoncé sur son banc, et subit les événements. Comme s'il avait démissionné dans son esprit. Le PSG use, c'est bien connu.

Un nettoyage en perspective ?


Après le 8 mars 2017, beaucoup ont parlé d'un grand nettoyage à tous les étages. Sauf que le président et l'entraîneur sont restés les mêmes. Seul l'effectif a un peu changé avec les arrivées notables de Neymar, Dani Alves et Mbappé et le départ d'Aurier. Mais les maux sont toujours là malgré ce mercato prestigieux l'été dernier.

C'est bien la raison pour laquelle il faut regarder tout en haut pour bien analyser le mal profond qui ronge ce club. Depuis des années, on ne cesse de s'enfoncer dans les grands rendez-vous. Cette manie de répéter que la Ligue des champions est l'ambition numéro 1 finit par crisper tout le monde. Et cela se constate année après année. Fort avec les faibles, faible avec les forts, le triste constat du PSG actuel.

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