Trois ans après sa création, et une première édition remportée par le... PSG face à Bastia (2-0), la Coupe de la Ligue voit sa finale déménager du Parc des Princes au Stade de France. Un petit avant-gout de fête avant la Coupe du Monde qui a lieu en France pour le premier match de club dans l'enceinte dionysienne.
En haut (de gauche à droite) : Fernandez, Algérino, Le Guen, Rabesandratana, Raï, Roche.
En bas (de gauche à droite) : Domi, Gava, Simone, Ducrocq, Maurice.
Dans un Stade de France qui n'a pas encore connu les joies de voir l'équipe de France championne du monde, la rencontre démarre timidement. Bordeaux est même supérieur, emmené par un Micoud en jambes. Après avoir trouvé le poteau sur coup franc, le milieu girondin trouve même la faille sur un tir puissant après un bon travail de Wiltord au préalable (0-1, 30e).
Refroidis, les Parisiens peinent tout de suite à réagir malgré une belle occasion pour Maurice et d'autres avortées par la défense bordelaise. Le temps passe en seconde période et le match devient tendu. C'est alors que le duo Ricardo-Bats, sur le banc, procède à plusieurs changements à un quart d'heure de la fin en faisant notamment entrer Patrice Loko. Le match bascule alors.
La solution vient d'un joueur de l'ombre : Pierre Ducrocq. Le milieu formé au club sollicite le une-deux avec Raï et se fait faucher dans la surface par Ducrocq. Penalty logique. Mais Raï, préposé aux penalties, essuie son premier échec avec le club de la capitale dans cet exercice. Heureusement, Loko suit bien et talonne pour Simone, buteur en embuscade (1-1, 80e).
La rencontre s'emballe encore et Simone, d'une merveille de volée, trouve la barre. Inévitable, la prolongation tourne en faveur de Parisiens plus agressifs. Et Loko adresse sa deuxième passe décisive pour Raï, dont le coup de tête laisse Ramé impuissant (2-1, 107e). Mais dans cette finale haletante, Bordeaux fait preuve de mental et Papin égalise sur un coup franc magistral (2-2, 105e). Tirs au but...
Défait lors d'une séance de tirs au but l'année précédente en finale de Coupe de la Ligue, Bordeaux va alors connaître le même sort après les échecs de Gralak et Papin. Patrice Loko est alors le tireur décisif et transforme la sentence. Incontestablement l'homme du match pour celui qui a vécu une saison difficile avec Paris. Et une fin de cycle qui s'annonce pour le PSG de Denisot et remportera un mois plus tard la Coupe de France...