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Chronique PSG : Quand Aulas trompe son monde !

Publié le 14 Avril 2018 à 17h41 par Vincent
Dans le journal Le Monde, Jean-Michel Aulas a livré une interview pleine de mauvaise foi et avec contrevérités. Voici quelques éclairages et éléments de réponses au boss de l'OL.

Sans le PSG et avec l'OL, le système est déjà dérégulé !


"Le monde professionnel est à un tournant. Car il a construit une sorte de monstre avec le PSG. Derrière, il y a le reste de la troupe qui est en train de s'autodétruire. Le budget moyen des clubs de L1 est de 65 millions quand celui de Paris est de 700 millions, même s'il le conteste. Comment est-ce possible ? Il faut passer par une forme de régulation. Sinon, le système va explose"

D'après le site Sportune spécialisé dans l'économie du football, pour la saison 2017-2018, le budget moyen d'un club est de 90,6 M€ (PSG compris). Sans le PSG, il est de quasiment 70 millions d'euros. Celui de l'OL est quant à lui proche de 250M€ soit 3 fois plus que le budget moyen. N'est-ce pas déjà une dérégulation ? Elle ne semble pas déranger JMA... En outre, celui du PSG n'est pas de 700 M€ comme l'affirme Jean-Michel Aulas (qui n'apporte aucune preuve ni source de ce montant). Toujours selon Sportune (et L'Equipe), le budget du Paris Saint-Germain est de 540M€ soit uniquement le double de celui de l'OL.



Puissance économique = résultats ? L'OL prouve le contraire !


Malgré ce qu'a toujours affirmé Jean-Michel Aulas (et ce qu'il sous-entend dans cette interview), un budget supérieur n'est pas synonyme de domination. Lors de l'exercice 2016-2017, Nice s'est présenté avec un budget de 42 M€ quand celui de l'ASM était de 145 M€ et celui de l'OL de 235 M€. Ces deux clubs ont terminé devant l'Olympique Lyonnais en championnat et l'AS Monaco a même ravis le titre de champion de France avec un budget 3 fois inférieur au Paris Saint-Germain. Plus récemment, L'Olympique Lyonnais a été éliminé par le CSK Moscou en 8ème de final de l'Europa League. Le budget du club Russe était de 50 M€...



Des écarts dans tous les championnats


"On a un besoin d'un championnat équilibré avec trois-quatre équipes de haut niveau pour qu'il soit vendeur (...) Un PSG qui termine avec 25 points d'avance, ça ne fait pas la valeur des droits. Pour l'instant, ils sont de 500 millions d'euros par an. En Angleterre, c'est trois milliards ! En outre, les droits sont vendus jusqu'en 2020. A cette date, Neymar sera-t-il encore là ?"

Sur ce point Jean-Michel Aulas affirme encore des choses qui nécessitent d'être précisées. Avant la rencontre de ce dimanche, l'écart entre le PSG et l'AS Monaco est de 14 points et non 25. En outre, un petit panorama des championnats européens permet de s'apercevoir que cet écart n'est pas anormal. En Espagne, le Barça possède 11 pts d'avance sur l'Atletico, en Angeterre Manchester City compte 13 pts d'avance sur Manchester United. Enfin en Allemagne, le Bayern est déjà champion avec 20 points d'avance sur Schalke. Seule l'Italie garde un semblant de suspense...



Vers un record des droits TV pour la Ligue 1 ?


Enfin, comme le sait très bien Jean-Michel Aulas, même si les actuels droits sont vendus jusqu'en 2020, le nouvel appel d'offre est prévu pour cette année 2018, donc avec un Neymar dans la Ligue 1. D'après les différents spécialistes, entre la présence de Neymar et la concurrence dans le marché des diffuseurs, ce nouvel appel d'offre devrait dépasser le milliard d'euros par saison (contre 748M€ actuellement). Une somme dont profitera allègrement l'Olympique Lyonnais dans les années à venir.
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