Il ne se fait aucune illusion sur les difficultés qui attendent Paris, proche des dernières places : "Les équipes qui se trouvent en-dessous ont l'habitude de se battre pour éviter la relégation. Donc ce sera difficile à Troyes, et pourtant Paris doit prendre des points avant la trève. Ça va être très dur pour eux." Aux joueurs, alors de "faire les efforts nécessaires pour prendre les points".
Le handicap du PSG, c'est qu'il n'est pas taillé pour ce genre de lutte ingrate : "Je connais bien ce groupe. Il se sublime contre des équipes de grande qualité, mais il rechigne peut-être parfois à se faire mal. Or, Paris c'est difficile. Il faut être à 300% tout le temps, prêt à jouer contre des gars qui veulent se montrer contre vous et seront toujours à 200%. Il faut des joueurs capables de jouer à Paris. Par moment, c'est difficile, il y a une crise chaque saison et il faut être prêt. Il faut des joueurs capables de renverser ensemble. Or, c'est un coup l'un, un coup l'autre, mais jamais tous les joueurs en même temps."
Pour lui, "le manque de confiance" est le principal fautif. "Si les résultats reviennent, le climat sera meilleur. Tout le monde fera le maximum pour retrouver un peu de fraîcheur après la trêve." Et il compatit aux problèmes de Guy Lacombe : "ce n'est pas facile, j'espère pour lui qu'il redressera la situation et ce sera tant mieux pour le club."
Encore amer sur son limogeage de l'année dernière, il n'apprécie pas certaines critiques : "Quand on me dit que j'ai oublié la première place et été le fossoyeur de l'ambition du club, ça fait mal." Il affirme aussi n'avoir pas été lâché par tous les joueurs, et apprécie l'engagement d'Alain Cayzac aux côtés de Lacombe, qui "est tombé sur un président qui aide son entraîneur, pas un président qui aide ses joueurs."
Quant à son propre avenir, en attendant de retrouver un club, il est en train de passer ses diplômes, le temps, avance-t-il avec un cynisme lucide, "qu'un entraîneur se fasse virer pour prendre la place, c'est la règle". Il est désormais regonflé à bloc : "Ça va mieux, je suis prêt à repartir."
