Tactique du PSG :
Le PSG débute les deux rencontres avec Frau, Mendy, Rothen et Traoré. Luyindula et Mulumbu rentrèrent au cours des premières 20 minutes. En début de seconde période, l'équipe sera complètement remodelée, avec les entrées d'Armand, Gallardo, Kalou et Hellebuyck, relayés par Pauleta et Dramé. Alonzo tiendra les buts franciliens durant les 80 minutes de jeu.
PSG - Equipe de France de Futsal : 3-2 (1-0)
Ouvrant le bal des festivités en rencontrant la sélection française de Futsal, les Parisiens, accueillis chaleureusement par les spectateurs de Bercy, allaient mettre du temps pour se mettre en place. En effet, c'était la première fois pour la majorité d'entre eux qu'ils disputaient cette discipline. En face, les Internationaux Français de la catégorie ne débutaient guère mieux le match que leurs homologues, sans doute surpris et impressionnés par l'ambiance des 15 000 spectateurs parisiens. Ce sont néanmoins eux qui contrôleront cette première mi-temps malgré une première frappe de Rothen sur le poteau.
Après un temps d'adaptation, la machine parisienne va se mettre en marche l'espace de quelques minutes. Après un intéressant travail de Rothen, Frau, décalé à gauche, ouvre le score d'une frappe limpide déviée par un adversaire (1-0, 12ème). Copieusement dominée par une patiente équipe de France, le PSG aura pu compter sur un Alonzo attentif, et atteindra la pause avec ce court avantage d'un but.
Yves Colleu, entraîneur d'un soir (Paul Le Guen étant à Rennes pour superviser Jérémy Clément et la réserve), va procéder à un turn-over complet. Et après un nouvel exploit d'Alonzo sur une frappe a ras de terre, Gallardo, entré en jeu, va se faire remarquer. Côté droit après un décalage de Kalou, l'Argentin lui remet le ballon dans la surface, d'une merveilleuse passe piquée entre deux défenseurs, l'Ivoirien terminant le travail d'un petit pointu (2-0, 22ème).
C'est alors que le portier parisien, irréprochable jusque-là, allait commettre sa première bourde : sorti à la limite de sa surface pour tacler un adversaire, il offra un bon coup franc aux joueurs adverses, que se chargea de transformer joliment Khrouf (2-1, 31ème).
Et alors qu'ils manquaient de peu l'égalisation sur une frappe frôlant le montant parisien, les joueurs nationaux, qu'on pensait revenir, allaient s'écrouler. Sur la longue relance d'Alonzo suivant l'occasion, Pauleta contrôlait le ballon de façon magnifique, et servait Kalou devant le but, qui devançait tout le monde pour tuer définitivement le match (3-1, 32ème). La réduction du score de Cacheux (3-2, 37ème) étant anecdotique, les Parisiens pouvaient sereinement retourner se détendre avant leur second match.
PSG - France 98 : 5-5 (2-2)
Après la victoire des Bleus d'Aimé Jacquet face au Club des Internationaux français (5-0), un match de gala entre les people (8-8) et l'écrasant succès de l'équipe nationale de Futsal contre les Internationaux Français (8-2), ce match de clôture entre le PSG et la « bande à Zizou » s'apparentait à la finale du tournoi.
Et le PSG allait débuter la rencontre de la pire des manières. Sur un service de Djorkaeff, Zidane se jouait de Mendy et Alonzo avant de conclure du gauche dans le but vide (0-1, 2ème). Homme de la soirée, le Ballon d'Or retraité faisait se lever Bercy.
Tentant de réagir, les 19èmes de Ligue 1 allaient cependant voir débuter un acte qu'ils connaissent si bien en championnat : le show du portier adverse, en l'occurrence Charbonnier. D'abord chanceux sur une frappe de Frau sur le poteau, il repoussa toutes les tentatives parisiennes jusqu'à la 12ème minute. Profitant alors d'une passe loupée de Zidane (!), Mendy se jetait pour égaliser (1-1, 12ème). Dans la foulée, le défenseur parisien éliminait Charbonnier mais ne parvenait pas à redresser le ballon dans le but. Ce n'était que partie remise, puisque Rothen, capitaine d'un soir, propulsait le ballon pleine lucarne d'une lourde frappe du pied gauche (2-1 18ème).
Alors qu'on pensait les Parisiens arriver à la mi temps avec ce but d'avance, Rothen fut irrégulièrement chargé par Dugarry devant sa surface, et offrait involontairement le ballon à Lizarazu, qui ne se gênait pas pour fusiller Alonzo (2-2, 3ème). A la pause, Alonzo allait ironiser sur ce dernier but : "Même ici, les arbitres ne veulent pas qu'on gagne". Anecdotique pour l'occasion, mais tellement vrai depuis le début de saison...
Revenue plein d'intentions, l'équipe parisienne allait rapidement reprendre l'avantage et faire le trou, profitant d'une entrée plus qu'approximative de Lama. Armand centrait dans la surface, et Lizarazu détournait le ballon de la main dans son propre but (3-2, 22ème), avant que Pauleta, sur sa première occasion, n'envoie le ballon au fond des filets (4-2, 25ème). Sonnés sur le coup, les "vieux" allaient cependant réagir par le "Snake ", l'ancien Parisien qui profitait d'une sortie ratée d'Alonzo pour réduire l'écart (4-3, 30ème). Mais c'est bien le PSG qui domine, et Hellebuyck pensait offrir le tournoi à son équipe, après une jolie percée conclue d'un missile pied gauche (5-3, 32ème).
Mais, comme en général, les Parisiens allaient craquer sur la fin. Djorkaeff (encore lui) trouvait Diomède plein axe, qui réduisait le score d'une belle frappe placée au ras du montant (5-4, 33ème). Et alors que les Parisiens étaient acculés sur leur but, Zidane, rentré quelques secondes plus tôt, était à la réception d'un centre de la droite. Au deuxième poteau, il ne se posait pas de questions et reprenait de volée, crucifiant un Jérôme Alonzo médusé (5-5, 39ème). Bercy explosait, et les Parisiens affichaient la grise mine, celle d'avoir encore cédé in-extremis.
Se remobiliser en vue de Bollaert
Ce tournoi amical a permis aux Parisiens de s'aérer l'esprit, et d'oublier l'espace de quelques heures qu'ils étaient avant-derniers du championnat. Mais dimanche prochain arrive une échéance qui, comme d'habitude, est classée primordiale, contre le RC Lens. Repartir de Bollaert les mains vides serait très pénalisant pour la fin de saison.
Et à partir de maintenant, les joueurs doivent penser à mettre en pratique les belles paroles qu'ils répètent depuis plusieurs semaines désormais. Sinon, ce sera Guingamp, Créteil et Cie. Et rien d'autre.
Crédit photo : PSG.fr