Des Bordelais en pleine "euphorie" ?
Si les Bordelais sont assurés de disputer au moins la Coupe de l'UEFA la saison prochaine grâce à leur victoire en finale de la Coupe de la Ligue (1-0 contre Lyon), ils auront à cœur de faire encore mieux en décrochant leur ticket pour la Ligue des Champions : "Il y aura une atmosphère de fête, quelque chose qui ressemble à de l'euphorie", redoute le portier parisien.
Satisfait des deux succès consécutifs acquis à Lens puis face au Mans sur le même score (2-1) - "on est allé les chercher" -, Mickaël Landreau n'en reste pas moins très prudent : "On est loin d'être sauvés !" Pour poursuivre sur leur lancée, les Parisiens devront avant tout bien défendre, comme le souligne leur dernier rempart : "D'abord on a été solide. On a concédé moins d'occasions. C'est ensuite seulement qu'on a pu être meilleur offensivement." "Ce serait dangereux de penser ça (que le club est sauvé ndlr), martèle Landreau.. (...) Ce championnat est tellement serré qu'en deux journées vous pouvez être à nouveau relégables. (...) C'est le contexte parisien. Il faut toujours faire attention ici. (...) On nous reparle de maintien alors qu'il y a dix jours les gens nous voyaient en Ligue 2. (...) Une défaite c'est une bombe à chaque fois."
Si les résultats sont meilleurs depuis deux semaines, il faut sans aucun doute les associer à la trêve internationale : "C'était important pour nous de souffler car on était sur un rythme infernal avec la Coupe de France et la Coupe de l'UEFA", reconnaît l'international français.
"J'ai la sensation d'avancer"
Interrogé sur sa bonne saison en dépit du classement du club, le portier parisien avoue qu'il a "la sensation d'avancer", avant de confier : "Etre gardien est tellement difficile psychologiquement. La moindre erreur se paie cash, encore plus en ce moment, où chaque but peut être un tournant." Pour autant, "Micka" ne regrette pas son choix et n'a pas le sentiment de perdre du terrain sur Grégory Coupet, le numéro 1 français : "Le fait d'être venu à Paris me rapproche encore plus du haut, plutôt que l'inverse. En ayant joué avec le PSG je me sens bien plus fort pour appréhender un match de l'équipe de France. Pour moi, c'est un palier énorme."
Dans cette saison noire sportivement, Mickaël Landreau n'en oublie pas pour autant la mort de Julien Quemener aux abords du Parc des Princes au soir de la défaite du PSG face à l'Hapoël Tel-Aviv, le 23 novembre dernier : "C'est un moment qu'on n'oubliera jamais, bien évidemment. La violence dans le football c'est inconcevable. Parce qu'ils sont très regardés, les joueurs ont valeur d'exemple pour l'éducation des enfants. Mais il ne faut pas oublier que nous ne sommes que des footballeurs. Dire toujours ce qu'on pense, est-ce forcément calmer les choses ?"