Tactique des équipes :
PSG : Pas mal de surprises des deux côtés à commencer par Paris et Le Guen qui a composé un 4-4-2 avec un Cissé milieu droit, le duo de récupérateurs étant formé par Clément et Chantôme. En attaque, comme prévu Rodriguez accompagnait Pauleta.
Lyon : Houiller a trompé tout son monde en alignant un 4-4-2 où Réveillère et Clerc étaient tous les deux titularisés dans le couloir droit. En attaque, la doublette Baros-Fred était présente alors que Kallström est descendu d'un cran pour accompagner Toulalan à la récupération.
Première mi-temps sans saveur...
Les Parisiens vont bien débuter le match en y mettant beaucoup d'envie mais ne vont pas trouver de bons enchaînements par manque d'automatismes.
Après dix bonnes minutes parisiennes, Lyon va commencer à pointer le bout de son nez et la première véritable alerte est signée Kallström qui exécute une belle frappe stoppée en deux temps par le portier parisien.
Globalement, la maîtrise du ballon est comme on peut s'en douter lyonnaise mais les Parisiens font preuve de beaucoup d'application dans leur manière de défendre et bloquent parfaitement les hommes de Houllier. C'est même les joueurs de la capitale qui se procurent une nouvelle occasion à la demi-heure avec un coup-franc rapidement joué par Rozehnal qui voit Pauleta s'ouvrir le chemin du but mais Coupet sort une belle parade...
La fin de première période se disputera sans réel danger de part et d'autre même si un but de Pauleta va être injustement refusé pour une position de hors-jeu de Cissé au départ de l'action, décision parfaitement contestable mais à Paris on commence à être habitué. Mi-temps, score de 0-0.
Paris débute parfaitement la seconde période mais la termine mal...
A peine revenus des vestiaires, les Parisiens se projettent vers les buts de Coupet et suite à un beau travail de Bernard Mendy côté droit, le latéral va envoyer un beau centre enroulé vers Cissé qui contrôle de la poitrine afin de mystifier Réveillère avant d'envoyer une frappe du gauche imparable pour Coupet ! (1-0, 47ème). Le Parc plonge dans le délire et Cissé à l'image de Rothen il y a une semaine, marque son deuxième but consécutif.
La réaction lyonnaise ne se fera pas attendre puisque dans la minute suivante, un énorme cafouillage dans la surface parisienne amènera Fred à parvenir à frapper mais sa tentative passe à côté.
Avec les difficultés à voir son équipe imposer son jeu, Houllier décide d'apporter de la percussion en attaque en faisant entrer par la suite Benzema et Govou, ce qui va modifier le déroulement de la rencontre et permettre aux visiteurs de prendre plus d'emprise sur la rencontre. Les Parisiens reculant et ne prenant pratiquement aucune initiative en attaque s'exposent aux nombreux assauts lyonnais.
A un quart d'heure de la fin, une belle action des joueurs rhodaniens entre Benzema et Govou s'achève par un beau centre de l'international français vers Malouda qui voit sa reprise passer à côté. Quelques minutes plus tard, une incroyable mésentente entre Armand et Landreau amène le défenseur à passer en retrait pour son portier qui se saisit du ballon de la main. La sanction est inévitable avec un coup-franc indirect dans les neuf mètres fort heureusement sans conséquences.
Le temps passe, les Parisiens reculent et se heurtent une nouvelle fois à une occasion de Benzema mais la frappe de l'attaquant lyonnais passe à côté. On croit alors que ce sera la dernière opportunité des Gones mais au bout de cinq minutes d'arrêt de jeu, Chantôme transmet une mauvaise passe pour Ngog qui finit par faire faute. Le coup-franc est rapidement joué (trop d'ailleurs puisque le ballon roulait encore) mais l'arbitre n'a rien vu et laisse l'action se dérouler, Govou fait la différence côté droit et centre au second poteau pour la tête rageuse de Juninho qui trompe Landreau... (1-1, 94ème). Le Brésilien en proie au doute depuis des mois, marque enfin en championnat et permet à Lyon d'empocher le point du nul, finalement logique... A noter que Lyon était réduit à dix à ce moment puisque Fred s'était blessé peu auparavant alors que les trois changements avaient été opérés, d'où un certain manque d'application des Parisiens qui n'ont pas su gérer ces derniers instants...
Un Paris appliqué mais pas aidé par de nombreuses absences...
Si Paris avait disposé de tout son effectif, le match se serait-il déroulé autrement ? On ne le saura jamais mais avec l'effectif qu'il avait sous la main, Le Guen a tenté de mettre la meilleure équipe possible en laissant Diané sur le banc pour disposer d'une alternative intéressante en fin de match. Finalement, les joueurs de la capitale auront manqué de fraîcheur sur la fin face à des Lyonnais qui font de leur spécialité les retours improbables en fin de match et Paris en aura connu la cruelle réalité à trois reprises cette saison après les matches de coupe de la Ligue et de championnat à l'aller et au retour...
Ce point sera surement précieux en fin de saison et on ne retiendra que la manière avec des Parisiens combatifs malgré la relative supériorité lyonnaise dans le jeu, les hommes de Le Guen ayant trouvé incontestablement des vertus depuis plus d'un mois maintenant, ce qui peut permettre d'être optimiste pour le futur.
Désormais, avec 42 points, le maintien est quasiment acquis, à charge pour les hommes de Le Guen de le valider définitivement lors d'un périlleux déplacement à Nice mercredi...