L'amélioration récente des résultats
Le Portugais tente d'expliquer la bonne fin de saison du PSG : "Selon moi, les joueurs sont plus libérés. Ils jouent plus collectif et c'est pour cela qu'on prend des points. Mais ce sont les mêmes joueurs qu'en début de saison. La différence, et je le dis depuis le début, c'est que cette équipe avait besoin de gagner deux ou trois matchs de suite. Et on ne l'avait jamais fait. Aujourd'hui, on est contents d'y être parvenus pour sauver l'équipe. Mais il reste encore beaucoup de travail pour déjà préparer la saison prochaine."
L'élément déclencheur a été le succès à Lens : "Ce fut un déclic. Mais avant, on avait perdu quatre matchs de suite. Je pense que l'équipe avait pris conscience du danger même avant, peut-être tout de suite après le match perdu à Sedan. Mais c'est vrai que quand tu vois que tu es vingtième et que tu vas jouer à Lens, qui était deuxième du classement à ce moment-là... L'équipe a montré qu'elle était capable de sortir de cette situation. J'ai toujours dit qu'on était capables de faire de belles choses ensemble. C'est pour cela qu'il faut toujours rester concentré. On ne sait jamais ce qui peut se passer. Le football, c'est très bizarre. Il est très difficile de gagner un match dans le championnat de France. C'est pour cela qu'il faut rester concentré et attentif pour prendre les points."
La saison du club
Pauleta a affiché sa lucidité concernant le classement du club : "Oui, on sait qu'on joue le maintien. Mais on aurait pu terminer à la dixième place. Dans deux ans, personne ne se souviendra de ce qui s'est passé. On se souviendra seulement de la place du PSG." Mais, lorsqu'on lui rétorque que même une dixième place n'est pas suffisante, le Portugais se montre très critique : "Ce n'est pas normal pour un club comme Paris mais c'est peut-être normal pour une équipe comme la nôtre." Avant de pointer du doigt un problème récurrent : "Le papier. Pour les journalistes, le PSG sera champion chaque saison... Enfin, maintenant deuxième derrière Lyon. Et chaque saison pourtant, on a des difficultés à terminer à cette place."
Sa situation
Si les résultats de l'équipe se sont améliorés, le temps de jeu du buteur parisien a lui diminué et a presque été divisé par deux depuis quelques semaines. Une situation nouvelle - même si "la concurrence a toujours existé", rappelle l'intéressé - mais qui passe après les performances du groupe : "Ce n'est pas facile pour moi, c'est vrai. Mais ce n'est pas maintenant que je vais me mettre à penser que je suis capable de marquer des buts au parc des Princes et pas capable d'en mettre à l'extérieur. Si je me rappelle bien, j'ai inscrit sept buts à la maison et cinq à l'extérieur. Cela me donne confiance pour continuer à travailler. Mais le plus important, c'est que l'équipe se sauve. Je suis sur que si elle était dans une autre situation, je continuerais à être titulaire." Mais Pauleta prévient : "A partir du moment où on sera sauvés, je veux retrouver ma place de titulaire. Comme je l'ai été toute ma carrière. Mais c'est à moi de démontrer au coach que j'en suis capable."
Malgré ce changement, l'"Aigle des Açores", n'en veut pas à Paul Le Guen, avec qui il entretient de "bonnes relations" : "Il n'a pas à m'expliquer quoi que ce soit. Et moi, je n'ai jamais demandé à un coach de justifier ses choix. Je veux juste qu'on soit correct avec moi, c'est le principal. Je ne suis pas quelqu'un qui s'exprime beaucoup et je ne vais pas aller lui demander pourquoi je ne joue pas. Je respecte et je travaille de la même façon qu'avec les autres coachs. (...) Et puis quelle serait l'explication ? La seule que je vois, c'est que c'est un choix du coach. On ne va pas me donner des raisons qui n'existent pas. Après le match contre Nantes (4-0), comment expliquer de ne pas me faire jouer le match d'après ? C'est un choix. Et ce choix, je le respecte." Avant de poursuivre : "Mais un joueur qui joue à Paris depuis quatre ans et qui a marqué 92 buts, quelles explications vous allez-lui donner pour ne pas le faire jouer ? C'est la même chose que se demander demain pourquoi Van Nistelrooy n'est pas titulaire avec le Real Madrid. Avec Lacombe, c'était la même relation. C'est toujours une relation de professionnalisme et de respect."
Le natif de Ponta Delgada précise cependant qu'il n'a jamais cessé de motiver les troupes, au contraire, semble-t-il, d'autres personnes : "A la différence de certaines personnes, je voulais que Paris gagne. Le football, c'est marquer des buts et gagner. Quand je suis sur le banc, à la maison ou sur le terrain, je veux que Paris gagne. Avec ou sans moi. Si c'est avec moi, c'est mieux. Si c'est avec un but de ma part, c'est encore mieux. Mais même si je ne joue pas, le plus important reste que Paris gagne. Tous les joueurs devraient être comme ça."
Une nouvelle fois, celui qui a jusqu'ici marqué 92 buts avec le PSG a réaffirmé qu'il resterait au club : "Je ne partirai pas du Paris Saint-Germain. Je vais rester jusqu'à la fin de mon contrat."
Concernant son salaire, Pauleta a coupé court à toute polémique : "J'ai signé le contrat que je mérite. Je pense même que je méritais plus. Je continue à dire que le joueur cher, ce n'est pas un joueur qui coute 100 000 euros et qui marque des buts, c'est un joueur qui coute 1 000 euros et qui ne joue pas. Ça oui ! Moi, je ne suis pas cher. Je joue et je marque des buts. Je suis un joueur important de l'équipe ! Depuis que Paul Le Guen est arrivé au club, je suis le joueur qui a marqué le plus de buts."
De l'argent, il aurait d'ailleurs pu en gagner plus dans un autre club. Ardemment convoité par Lyon il y a un an, le capitaine parisien assure ne pas regretter son choix d'être resté au club : "Cela ne m'intéresse pas d'être champion de France. Ce qui m'intéresse, c'est d'être fidèle au club et aux supporters qui ont toujours été derrière moi. Je suis fier de ça. C'est pour cette raison que j'ai dit tout à l'heure que je n'ai pas couté cher. Si j'avais voulu signer un meilleur contrat, je serais parti. Je savais que si je voulais être champion, il fallait partir à Lyon. On le savait dès le début de saison. Mais je ne regarde pas le passé."
Le futur du club
Pauleta affirme qu'il ne s'immiscera pas dans le recrutement parisien : "Je pense que le club est suffisamment intelligent. Il y a des gens suffisamment responsables dans ce club pour ne pas faire les mêmes erreurs que par le passé. C'est normal que de nouveaux joueurs arrivent mais ce n'est pas à moi de décider. J'espère juste que les joueurs qui vont débarquer pour la saison prochaine améliorent l'équipe. C'est le plus important."
Contrairement à Jérôme Rothen, les rumeurs faisant état de possibles arrivées lyonnaises n'enchantent guère l'ancien Bordelais : "Si plein de joueurs de Lyon arrivent à Paris, autant faire une filiale avec Lyon et comme ça, on s'échange des joueurs. Non... (Il fait la moue) Sincèrement, je veux que de bons joueurs arrivent à Paris mais si tu fais venir des joueurs dont un club ne veut pas pour soi, ce n'est pas comme cela que tu vas renforcer ton équipe."