PSG : Joyeux anniversaire Anelka, Parisien pur jus

Nicolas Anelka ou l'attaquant sans doute le plus mal aimé de France. Knysna 2010 est passé par là et l'ancien joueur du PSG en a fait les frais. Personnage attachant mais incompris, il a cristallisé cette génération banlieue de début 2000. Passages manqués au sein du club de la capitale mais carrière plus que réussie outre-Manche.

Lancé par Luis Fernandez, il n'a pas le temps de s'installer

Formé à l'INF Clairefontaine, puis par le PSG, Anelka est lancé dans le grand bain par Luis Fernandez un soir du 7 février 1996, à Monaco (défaite 1-0). Le club traverse à l'époque une période difficile en championnat (perte de la D1 après avoir compté plusieurs points d'avance sur l'AJ Auxerre) et le jeune attaquant est forcément peu utilisé (2 matches au total).



Patient, pour l'instant, il entre un peu plus en jeu lors du début de saison suivante et marque son 1er, et seul but, de son premier passage lors d'une rencontre face à Lens le 20 septembre 1996 (4-0). Mais lassé de son manque de temps jeu, l'ambitieux attaquant veut vite partir.

Un départ qui fait grand bruit

En janvier 1997, le Français doit être titulaire lors du match de Supercoupe d'Europe face à la Juventus (1-6) mais, en conflit avec le club, il veut partir pour Arsenal : « Quand on n'est pas bien dans un club, qu'on ait 25 ou 17 ans, on a le droit de partir. Le PSG voulait me faire signer 6 ans et je ne vais pas le faire alors que je ne suis pas bien ici, c'est tout ».




Au caractère déjà bien trempé, Anelka est déjà incompris et son départ pour l'étranger alors qu'il n'a pas 18 ans fait grand bruit en France. Qu'importe, il brille avec Arsenal en marquant 28 buts avec Arsenal en deux ans et demi et en glanant, entre autres, un titre de champion d'Angleterre. La suite sera à son image : atypique.

Le Real puis... le retour

Eté 1999 : Anelka fait encore parler de lui en quittant Arsenal pour le grand Real Madrid. Le Français met du temps à s'imposer mais finit en trombe en étant décisif lors du sacre en Ligue des champions du club madrilène. Seulement, au Real, sa personnalité dérange. Son clan également.

C'est alors que Laurent Perpère, président parisien de l'époque, a une idée : le faire revenir et lancer la fameuse génération banlieue, avec Dalmat, Distin, Mendy et d'autres. Le transfert fait grand bruit en juillet 2000. Transfert record de 220 millions de Francs (environ 34 millions d'euros) et arrivée en grandes pompes.

Des débuts idylliques puis l'heure des premiers conflits

Accueilli comme le messie, Anelka ne perd pas de temps pour faire profiter de son talent. En championnat, il enquille les buts et en Ligue des champions, il porte l'équipe avec notamment un doublé important face à Rosenborg (voir son 2e but ci-dessous). La suite sera moins reluisante suite à ce match et il sera l'un de ceux qui auront la peau de l'entraîneur Bergeroo.



Avec l'arrivée de Luis Fernandez, les affaires ne seront guère plus reluisantes, hormis un but important en Ligue des champions face à l'AC Milan, à San Siro (voir ci-dessous). Loin d'afficher une forme optimale, il se brouille même avec l'entraîneur français la saison suivante qui l'écarte à plusieurs reprises pour manque d'investissement. 2 buts seulement et c'est l'heure d'un nouveau départ.

Mécontent du style de l'équipe, il fait ses valises

A l'époque, Anelka critique le style de l'équipe et ne semble en phase ni avec ses coéquipiers, ni avec son entraîneur, au point que les Guignols de l'époque caricatureront les tensions entre les deux hommes avec leur fameux « Nico et Luis ».

Un départ en prêt pour Liverpool, puis plusieurs autres aventures en Angleterre (Manchester City, Bolton, Chelsea) rempliront une carrière bien fournie. Ses passages au PSG resteront toutefois amers et n'auront pas laissé beaucoup de trace. Mais la fierté reste là d'avoir formé un joueur unique en son genre. Et qui garde, malgré tout, Paris dans son cœur (voir vidéo).