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PSG : Exclu - Interview de Jérome Alonzo (3ème partie)

Publié le 01 Mai 2020 à 15h16 par Ted75
Panoramic
Ancien gardien du PSG entre 2001 et 2008, Jérôme Alonzo a eu l'extrême gentillesse d'accorder une interview à PlanètePSG. Dernière partie de l'entretien lors de laquelle il évoque le PSG actuel et dénonce le manque de mémoire de beaucoup de personnes au club.
PlanètePSG – Pensez-vous que ce PSG de l'ère qatarie manque de mémoire ?
Jérôme Alonzo :
Oui, mais pas à tous les étages du club. Par exemple, sous l'impulsion de Christian Gavelle et de Jean-Claude Blanc, il y a eu un programme d'ambassadeurs qui a été mis en place il y a cinq ans. Gavelle et Blanc s'étaient mis en tête de remettre sur le devant de la scène quelques anciens qui ont une vraie culture club : Bernard Mendy, Edouard Cissé, Pauleta, Daniel Bravo, Laurent Fournier, Amara Simba. Des gens qui parlent aux anciens. Ça marchait très bien. Pour x raisons, ça s'est effrité dans le temps.



Pour moi, Gavelle et J-C Blanc ont un vrai respect de l'histoire du club. Mais au-dessus d'eux, jamais personne ne m'a invité à un match. J'ai d'ailleurs une anecdote : à l'époque, quand je jouais, un vendeur de la boutique du PSG me faisait passer mes achats sur le compte d'un coéquipier qui n'allait jamais à la boutique. Il était obligé de magouiller. Car moi, je n'avais jamais de ristourne.

« Les hautes instances n'en ont rien à faire »


Et il y a quelque temps, j'y retourne et j'achète des maillots pour un copain. Le vendeur me reconnaît et me demande si j'ai une réduction. Moi, je lui réponds que non. Ce vendeur va donc voir le directeur de la boutique en lui précisant qu'il y a Jérôme Alonzo à la caisse. Et l'autre lui réplique : « rien à f***** ». Le pire, ce jour-là, c'est qu'un car d'allemands, en visite au Parc, a obtenu une réduction de 15% ! Et moi qui ai joué 7 ans au club, je paie plein pot. Il faut expliquer ce décalage aux gens. Les hautes instances n'en ont rien à faire.

« J'aurais rêvé être copain avec Cavani »


PlanètePSG - Que pensez-vous des gardiens passés au PSG ces dernières années ?
Jérôme Alonzo :
J'ai eu une rencontre fantastique avec Gianluigi même si je ne pensais pas que c'était une bonne idée pour Alphonse de le faire venir. Et l'avenir m'a donné raison, aucun des deux n'est sorti vainqueur du combat. Et le grand perdant, c'est le PSG. Mais Buffon est un mec en or, c'était une superbe rencontre, un puits de gentillesse, de savoir, de charisme. Un gardien qui m'a tellement inspiré.



Alphonse, je le défends depuis son premier match et je pense qu'il n'a pas été mis dans les bonnes conditions. Je n'aurais pas fait comme ça avec lui. Après, il y a Navas, un mec fiable, qui a gagné trois C1 et qui va faire gagner plus de matches qu'il n'en fera perdre c'est sur. Reste à voir son attachement au groupe et au club. Sinon, dans le groupe actuel, j'aurais rêvé être copain avec Cavani, je pense qu'on se serait bien entendus. Et puis j'admire Marquinhos, un leader par l'exemple.

Ses anciens partenaires


Okocha : "Un phénomène. Ce joueur rime avec regret car l'année où j'arrive (Ndlr : 2001/2002), on doit finir champions avec l'équipe que l'on a. Les regrets de ma carrière, ce sont mes deux finales de Coupes (Ndlr : 2003 et 2008) et cette saison-là avec un effectif complet".



Ronaldinho : "Un génie pur, beaucoup plus fort que Neymar. Il faut l'avoir côtoyé au quotidien pour voir ça. Ça jouait plus dur, plus agressif à l'époque et j'aurais bien voulu voir Neymar contre Cyril Rool ou Sammy Traoré (rires). Alors que Ronnie, lui, était fort du bas du corps, il bougeait tout le monde. Après, Neymar va durer plus longtemps car Ronnie était très fêtard".

Déhu : "Un modèle dans le monde professionnel, quelqu'un de droit, d'honnête, de très fort en défense. Quand je l'ai perdu, c'était un des meilleurs centraux de l'époque... J'avais une charnière qui marchait bien et c'est beaucoup plus cela qui me préoccupait que son choix d'aller à l'OM".

Bernard Mendy : "On se voit virtuellement car on aime jouer au poker. On est toujours en contact, il a été présent et m'a accompagné quand je suis arrivé à Paris en 2001. Bernard, le symbole, c'est son but à la dernière minute au Vélodrome ou son débordement sur Roberto Carlos en équipe de France. C'est un ami, un mec qui aurait du faire une carrière plus grande que celle-ci".

« Une des plus grosses erreurs du club, c'est d'avoir laissé partir Sorin »


Sorin : "Très discret, le vrai guerrier, le mec qui fait lever le stade. Il fallait mettre 20-30 millions pour le garder. Ça a été une des plus grosses erreurs de le laisser partir à l'époque".

Pauleta : "Un ami proche. D'ailleurs, j'ai une anecdote : une fois, je suis parti une fois à Lisbonne avec lui. On a pris un avion privé. Et, à notre arrivée, les gens se prosternaient sur lui, c'était vraiment Dieu ou le pape là-bas".



Rothen : "Un super pote même si c'est un personnage difficile à cerner avec tous ses chambrages. Mais c'est quelqu'un qui a un très bon fond. Et je le respecterai toujours car il aime profondément Paris".

Sakho : "J'ai vu son 1er entraînement en pro. Je jouais avec l'équipe des remplaçants et arrive alors cette grande saucisse du centre de formation. On se regarde et on dit qu'il a un truc. Au bout d'une heure, on savait qu'il allait faire une grande carrière".

Diané : "On était copains. D'ailleurs, les buts d'Amara à Sochaux (Ndlr : qui ont assuré le maintien du PSG en 2008), tout le monde m'en parle. Avec lui, on aimait bien les sapes. J'étais ami avec les gens qui s'occupaient de la marque de Christian Audigier. Et Amara voulait que je le fasse croquer (rires). Un jour, je lui fais le pari que s'il marque samedi, je l'emmène à la boutique. Et ce con a marqué. Le lendemain matin, il était devant ma maison et on y est allés. Il a eu un cadeau là-bas, il était comme un fou".



Ses entraîneurs au PSG


Luis Fernandez : "C'est comme mon deuxième père. Je le respecte à vie car il m'a fait venir".

Vahid Halilhodzic : "Il faut avoir le ventre bien accroché pour réussir avec lui. C'est l'exigence du très haut niveau. Je n'ai jamais eu de problème avec lui. Je l'ai encaissé et j'ai fait ma meilleure saison avec lui. Merci Coach".

Laurent Fournier : "Je n'ai jamais compris son limogeage, c'était une absurdité, une horreur, une trahison, une injustice (Ndlr : Laurent Fournier a été démis de ses fonctions en décembre 2005 alors que le PSG n'était pas loin du podium). C'est là que sont venus les premiers problèmes d'ailleurs. Il faisait un très bon boulot".



Guy Lacombe : "Guy, son bilan est sauvé par cette finale de Coupe de France (Ndlr : en 2006 face à l'OM). Mais il préférait le long terme pour façonner les jeunes etc. J'aurais aimé bosser 2-3 ans avec lui, je l'aime beaucoup".

Paul Le Guen : "Paul a décidé de m'écarter des Coupes, ce qui est une première dans l'histoire du PSG car le club est connu historiquement pour jouer l'alternance. Je me rappelle que le premier jour de son arrivée, Paul me dit : « tu vas souffrir du changement d'entraineur car avec moi, Mickael jouera tout ». Que dire... J'ai eu beaucoup d'amertume envers lui. On s'est retrouvés plus tard à l'Equipe et on s'entend bien aujourd'hui. De l'eau a coulé sous les ponts".

Nous remercions vivement Jérôme Alonzo pour sa disponibilité. Retrouvez l'intégralité des deux autres parties de l'interview :
Partie 1 : Cliquez ici pour lire la news
Partie 2 : Cliquez ici pour lire la news
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