Capitaine du PSG pendant près de 8 ans, Thiago Silva va donc partir du club de la capitale à l'issue de cette saison 2019/20 actée fin aout. Un départ pas anodin pour l'un des symboles de Paris ère QSI.
Thiago Silva ou l'histoire d'un joueur tellement symbolique de ce PSG qatari : fort avec les faibles et faible avec les forts. A l'image de son ancien partenaire Zlatan Ibrahimovic. Malgré ses qualités intrinsèques indéniables, « O Monstro » n'est jamais parvenu à transcender ses partenaires, à leur faire passer un cap. Au final, il laisse l'image d'un joueur incroyablement joué techniquement et dans sa lecture du jeu mais aussi terriblement fragile.
Au départ, il a le mal du « pays »
Arrivé à l'été 2012 en provenance de l'AC Milan auréolé d'une belle réputation, Thiago Silva ne cache pas toutefois lors de ses premiers mois au PSG sa nostalgie de la ville lombarde et a notamment été vu portant des protège-tibias à l'effigie de son ancien club milanais.
Cela n'empêche qu'il performe dès ses premiers pas en marquant dès ses débuts face au Dynamo Kiev en Ligue des champions (4-1). Joueur fiable, il finit même par porter le brassard au détriment de Jallet seulement trois mois après son arrivée. Une première saison prometteuse lors de laquelle il réussira des prestations remarquées. En fait marquant, il se verra refuser un but superbe face à Nice (3-0) et se fera injustement expulser contre Valenciennes (1-1).
Pour So Foot récemment, il est revenu sur ses débuts compliqués : "Ma première année a été très difficile. J'étais triste. Je pensais que je n'allais pas y arriver, que je n'allais pas pouvoir rester en France. La deuxième saison, ce fut un peu meilleur. J'ai commencé à me sentir mieux, à croire davantage au projet. J'ai pris mes marques, j'ai commencé à parler français, avec Laurent Blanc notamment. Il m'a ouvert l'esprit. C'est lui qui a été déterminant. Grâce à lui, tout a changé".
Des blessures qui l'ont freiné
Parlant effectivement de mieux en mieux français, le Brésilien prend de plus en plus ses marques lors de sa deuxième saison. Dans l'optique de la Coupe du monde 2014 dans son pays, le capitaine parisien semble appliqué et impliqué mais incapable de surnager lors du naufrage de Chelsea en quarts de finale retour de C1 (2-0). Mauvais présage.
Lors de cette élimination, il échappera aux critiques, Cavani étant le premier coupable désigné. Mais la Coupe du monde qui suit va le marquer à tout jamais, ses larmes et son trop plein d'émotion marquant la planète. Revenant assez vite en club, il se blesse mais retrouve un très bon niveau à son retour. Au point qu'il marque un des buts qui a le plus fait vibrer les supporters ces dernières années, de nouveau face à Chelsea en mars 2015 (2-2).
On le croit sur la voie de la rédemption mais sa fragilité le rattrape lorsqu'il doit sortir précocement lors du quart aller face au Barça. Blessure mentale ? Toujours est-il qu'il voit de loin l'élimination de son équipe. Si son influence est grandissante dans l'équipe, il ne réussit pas à la sublimer, comme lors de la double-confrontation face à Manchester City en quarts de la LdC 2016 (2-2/0-1). Le départ d'Ibrahimovic va ainsi le mettre au premier plan des échecs.
L'arrivée d'Emery le fragilise encore plus
A son arrivée à l'été 2016, Unai Emery doit faire avec un groupe délesté du charismatique Ibrahimovic et devant compter sur des joueurs vieillissants comme Maxwell et Thiago Motta. Au milieu de tout ça, Thiago Silva doit assumer davantage son leadership. Mais son statut va être fragilisé lors de ce fameux 14 février 2017.
En 8e de finale aller de Ligue des champions, Paris accueille le Barça avec Thiago Silva... en tribunes. Absent pour un souci au mollet, le Brésilien suscite les interrogations et beaucoup parlent en coulisses d'une mise à l'écart déguisée. Sur le terrain, le PSG brille avec sa jeune charnière Kimpembe-Marquinhos (4-0). Revenu ensuite, « O Monstro » participera à l'humiliation du retour au Camp Nou (6-1). En montrant un visage extrêmement passif.
Contrairement à l'élimination de 2014 face à Chelsea, le Brésilien ne passera pas entre les gouttes et est désigné parmi les plus gros coupables, en compagnie d'Unai Emery. Sa fébrilité rejaillit sur le groupe et Emery semble voir sa présence d'un mauvais œil. Au point de l'écarter, cette fois-ci plus nettement, en 8e de finale aller européen à Bernabeu face au Real en février 2018. Avec un résultat moins flamboyant (3-1), d'autant qu'il sera un des seuls à surnager au retour malgré la défaite (1-2).
Le poids de l'âge
L'histoire a de quoi être sans issue. Surtout que les années passent et le Brésilien semble moins vif. Lors de la première saison de l'ère Tuchel en 2018/19, on le voit ainsi en difficulté face à des joueurs puissants comme le Lyonnais Dembélé ou le Nantais Coulibaly. Lors de la déroute face à Manchester United, il retombe dans ses travers et sa déclaration d'après-match avec son fameux « Scuse » sera tournée en dérision.
Malgré cette histoire chaotique, il a répété en novembre dernier, chez nos confrères de France Football, son amour de Paris : "Je me sens français. J'en suis fier. Paris, ce n'est pas une parenthèse. C'est une partie de ma vie (...) Paris est dans mon histoire. Personne ne pourra me l'enlever. Je me sens français, au-delà du passeport. Aujourd'hui, je suis brésilien, né à Rio de Janeiro, mais ma deuxième maison, c'est Paris. Personne ne pourra modifier ça. Je serai parisien à vie".
Voulant activement prolonger, le club a donc choisi de se séparer de lui. Beaucoup de rumeurs faisaient état d'un vestiaire qui ne l'a pas toujours accepté. L'aventure n'est toutefois pas totalement terminée puisqu'il peut l'achever par d'autres trophées. Les deux Coupes nationales et, pourquoi pas, la Ligue des champions. Histoire de partir sur une bonne note et faire oublier toutes les railleries à son sujet.
Thiago Silva en chiffres
310 matches – 17 buts. Champion de France à 7 reprises (2013, 2014, 2015, 2016, 2018, 2019, 2020), 5 Coupes de la Ligue (2014, 2015, 2016, 2017, 2018), 4 Coupes de France (2015, 2016, 2017, 2018), 7 Trophées des champions (2013, 2014, 2015, 2016, 2017, 2018, 2019).
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