Il y a deux jours, la direction de l'AS Saint-Etienne avait déclaré Camara intransférable et coupé ainsi court aux sollicitations du PSG pour enrôler son défenseur central. Laurent Roussey, nouvel entraîneur des Verts, a d'ailleurs déclaré dans la foulée : "Zoumana est indissociable de notre projet sportif cette saison. Il a trois ans de contrat, je compte sur lui pour l'associer à Tavlaridis. Nous n'infléchirons pas notre position, Zoumana reste, il n'y a rien à ajouter."
Seulement, il semble que l'intéressé ne l'entende pas de cette oreille. Actuellement en vacances dans son pays d'origine, le Mali, il campe sur ses positions : "Lorsque je prends une décision, je ne reviens pas dessus. Je veux partir, c'est clair et net. Personne ne peut m'obliger à jouer... Je n'ai rien contre Laurent Roussey mais je n'ai pas 20 ans et je ne peux pas adhérer à un nouveau projet pour, une fois encore, changer d'entraîneur en fin de saison comme cela se produit trop souvent à St-Etienne ces dernières années".
Outre le challenge sportif, le joueur ne cache pas que rejoindre la capitale présente un intérêt avant tout personnel. En effet, celui que l'on surnomme "Papus" aimerait se rapprocher de sa famille, installée à Colombes depuis sa naissance. Le décès de son père n'est pas étranger à cette volonté.
Cette manoeuvre de forcing met hors de lui l'entraîneur des Stéphanois : "De nos jours, les joueurs se mettent d'accord avec un autre club qui leur demandent ensuite de tout mettre en oeuvre pour se libérer. Ce procédé se généralise, j'espère que les instances vont prendre conscience de ce problème."
A l'occasion de la reprise de l'entraînement, programmé pour ce lundi, Camara et son entraîneur s'entretiendront sur le sujet. Nul doute que les choses se décanteront à ce moment. Mais à l'heure actuelle, il semble bien que la volonté inexpugnable du joueur de quitter l'AS Saint-Etienne joue en faveur du Paris Saint-Germain.