La signature au PSG de celui qui venait de Ligue 2 avait surpris, et le premier concerné ne s'en est pas offusqué : "Je comprends les gens. (...) Les matchs de Ligue 2 ne sont pas forcément intéressants et je n'ai pas une carrière derrière moi. A part le coach, personne ne me connaissait. C'était normal de se poser la question. Moi, ça ne m'a créé aucun problème".
D'autant que l'international Espoir préfère être reconnu grâce à ses performances sur le terrain, comme lors du dernier Clasico où il est sorti sous les applaudissements : "J'ai vraiment été touché. Il faut que je continue à tout donner pour rendre ces applaudissements. Peut-être ont-ils apprécié ma manière de me battre. Quand je suis arrivé, il y avait quelques réticences. Mais on voit que je donne tout pour le club. C'est peut-être cela qu'ils ont récompensé".
"Tout donner" semble être un leitmotiv chez le milieu de terrain de 21 ans, il considère en effet n'avoir fait un bon match que s'il ne "reste rien de (lui) à la fin du match". Digard apprécie l'effort physique : "J'aime cette sensation d'avoir tout donné. Quand je suis fatigué, je suis content".
Et quand il entend que le club veut le "starifier", il préfère se concentrer sur son jeu et profiter de son expérience parisienne pour "apprendre", "se perfectionner". Il "aspire à faire la meilleure carrière possible" et réussir au Paris-Saint-Germain est un gage de qualité : "Si on réussit ici, après, on a les épaules pour n'importe quel autre club. Je le prends comme un challenge positif".
Ce joueur, qui donne tout sur le terrain, est également réellement pasionné par son sport et cela lui vient de son enfance : "Quand j'étais tout petit, j'embêtais toujours mon père pour jouer. On n'avait pas la chance de posséder un jardin, alors on allait chez l'un de ses amis qui en avait un. Il fallait que je joue sans arrêt. Dans mon quartier, il y avait un coin d'herbe où je jouais avec tous mes potes chaque jour. Quand l'équipe senior du petit club où je me suis inscrit évoluait, nous, on jouait également sur un terrain en béton à côté. On a grandi avec le foot". Le néo-parisien continue d'ailleurs d'aller voir des matches des petites divisions, "pour le plaisir et pour (se) ressourcer", mais aussi pour "rester au contact de (ses) potes".