C'est un vrai enfant de la banlieue, où il a "grandi à Savigny-le-Temple en Seine-et-Marne auprès de mes deux frères et de mes trois soeurs. On ne roulait pas sur l'or. Mais on ne manquait de rien." Après quelques frasques, "recadré" par ses aînés, il s'est assagi : "j'ai commencé à me consacrer exclusivement au foot, arrêtant ainsi de trop traîner dans la rue."
Sa mère, décédée depuis, l'a poussé à suivre ses aspirations : "Elle nous a quittés il y a trois ans. Ça a été très dur. Elle m'a toujours encouragé à réaliser mon rêve. Elle était derrière moi, elle m'a appris à ne rien lâcher et elle m'a transmis sa joie de vivre. J'espère que, là où elle est, elle est fière de moi. Je lui dois tout."
De Savigny à Paris, le passage a été rapide : "J'ai commencé à jouer dans la rue avec des potes puis au club de Savigny. A 12 ans, je suis parti au centre de formation du PSG à Conflans-Sainte-Honorine."
Mais le prix de son ambition est une adolescence quelque peu sacrifiée : "Tous mes potes m'enviaient : Tu as la belle vie, me disaient-ils. Mais ils ne connaissent pas les sacrifices endurés pour en arriver là. Je n'ai jamais eu une vie normale d'adolescent. Je ne regrette rien. Mais j'en ai bavé. Et ce n'est que le début."
Puis est venue cette nouvelle saison : "J'ai basculé dans un monde très dur. En face, tu as des professionnels. La pression est beaucoup plus importante. Tu as l'avenir du club entre tes mains ! (...) Au début, j'avais très peur de mal faire. Je commence à mieux gérer mon stress. Mais je dois encore beaucoup travailler."