CDF PSG : Les finales de Coupe de France du PSG - 1983

11 juin 1983 - PSG-Nantes : 3-2 (Zaremba, 3e, Susic, 66e, Toko, 81e, pour le PSG ; Baronchelli, 17e, J. Touré, 40e, pour Nantes

Equipe du PSG : Baratelli - Tanasi, Pilorget, Bathenay (cap.) (Dahleb, 50e), Lemoult - Zaremba, L. Fernandez, Susic - Toko, Rocheteau, N'Gom. Entraîneur : Georges Peyroche.



L'une des plus belles finales de la Coupe de France. Tenant du titre, le PSG cherche à remporter cette compétition pour la deuxième année consécutive. Mais l'adversaire est de taille. Le FC Nantes est emmené par Maxime Bossis, José Touré, Loïc Amisse ou encore Vahid Halilhodzic, meilleur buteur du championnat et futur joueur et entraîneur du PSG. Surtout, les Canaris ont été sacrés champions de France cette année-là et veulent faire le doublé. La tâche s'annonce compliquée. Mais les hommes de Georges Peyroche ont désormais l'expérience de ces grands rendez-vous...

José Touré et Susic : deux magiciens enflamment le Parc

Tout débute pourtant bien pour les Parisiens, qui ouvrent la marque grâce à Zaremba, auteur d'une belle frappe des 30 mètres sur un coup franc décalé par Susic (1-0, 3e). Mais les Canaris ne tardent pas à prendre le dessus sur leurs adversaires et retournent la situation de belle manière. D'abord sur un raid solitaire de Baronchelli conclu par un subtil ballon piqué face à Baratelli (1-1, 17e). Puis grâce au «magicien» José Touré. L'attaquant nantais profite d'un long ballon d'Adonkor pour réaliser un superbe enchaînement. Contrôle de la poitrine, jongle, coup du sombrero, et enfin superbe volée du gauche qui cloue sur place le portier parisien (1-2, 40e). Un but «brésilien» dira Thierry Roland, qui commente le match à l'époque.



Cela a de quoi assommer le PSG, qui met du temps à reprendre ses esprits. Mais heureusement qu'un génie est là. Safet Susic est arrivé l'été précédent et sera un des joueurs marquants du club parisien par son style particulier, chaussettes baissées, et son talent balle au pied, entre dribbles chaloupés et passes lumineuses. Le futur sélectionneur de la Bosnie-Herzégovine fait chavirer le Parc sur un bel enchaînement lui aussi. Après avoir effacé deux adversaires, il décoche une magnifique frappe des 25 mètres qui se loge hors de portée du gardien du FCNA (2-2, 66e). Le match est relancé. Euphorique, Paris met en grande difficulté le champion de France. Et finit par l'emporter grâce à une passe verticale et précise de l'omniprésent Susic vers Toko, qui s'engage dans la surface avant de tromper Bertrand-Demanes d'une frappe croisée (3-2, 81e). Comme l'année précédente face à l'ASSE, Nabatingue Toko marque et, cette fois-ci, inscrit le but décisif d'une belle finale.



La deuxième Coupe de France de l'histoire du PSG. Le tout dans une ambiance festive qui voit Francis Borelli embrasser de nouveau la pelouse du Parc et même Enrico Macias, chanteur à la mode à cette époque, fêter ce titre dans les vestiaires avec Luis Fernandez, entre autres. Le journal L'Equipe, le lendemain, résume bien l'esprit du moment : «La coupe est folle de Paris» !





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