L1 PSG : Il y a 18 ans, le PSG retournait l'OM

4 mai 1999 – PSG-OM : 2-1

Buteurs : Simone (84e), Rodriguez (87e) pour le PSG ; Maurice (21e) pour l'OM.
Equipe du PSG : Lama – Cissé, Carotti, Rabesandratana, Goma – Algérino (J. Leroy, 75e), Ducrocq, Yanovski (Okocha, 71e) – Simone (cap.) – Madar, Adailton (Rodriguez, 61e).

C'était le match de la peur pour le PSG. Rolland Courbis, alors entraîneur de l'OM, l'avait bien résumé en une phrase : « Ce match est important pour nous et inquiétant pour eux ». Car Paris devait engranger des points dans la course au maintien alors que le club phocéen jouait le titre avec Bordeaux. Une rencontre qui s'avèrera décisive au final. Et comme un PSG-OM n'est rien sans son public, le Parc a mis ses plus beaux habits pour accueillir le rival marseillais. Dans une ambiance surchauffée, le club de la capitale débute mieux dans une sorte de 4-4-2 en losange mis en place par Philippe Bergeroo, l'entraîneur d'alors, lors du match précédent à Rennes. Simone est alors meneur de jeu derrière un duo Adailton-Madar avec un milieu travailleur derrière (Yanovski-Ducrocq-Algérino).



L'entame est bonne avec un bon pressing. Le Parc accueille comme il se doit Florian Maurice, joueur du PSG parti à l'OM l'été précédent, et surtout Fabrizio Ravanelli, auteur d'une simulation qui avait provoqué un penalty lors de cette même affiche la saison précédente. Sur la pelouse, les duels sont rugueux et deux altercations Aliou Cissé-Dugarry et Maurice-Simone hachent le jeu et permettent à l'OM de prendre le dessus. Sur un long ballon de Porato, Carotti se troue dans son dégagement de la tête et laisse Florian Maurice tromper Bernard Lama du gauche (0-1, 21e). Paris ne maîtrise plus rien, commet beaucoup trop de fautes (une quinzaine en première période), et échappe de peu au 0-2 sur un contre achevé par une frappe juste au-dessus de ce même Maurice (45e+2).

En trois minutes, le Parc se souleva

Sans doute sermonnés dans les vestiaires, les Parisiens apparaissent bien plus déterminés en seconde période. En dix minutes, ils se créent cinq occasions de but de la part de deux hommes : Madar, d'une tête au-dessus (47e), d'un tir sur le poteau (51e) et d'un but injustement refusé pour un hors-jeu inexistant (54e) et Adailton, d'une frappe croisée qui frôle le montant (48e) et d'une volée du gauche au-dessus (50e). L'OM calme alors la pression avec le coaching défensif de Courbis. Mais celui plus offensif de Bergeroo (entrées de Bruno Rodriguez, Jay-Jay Okocha et Jérôme Leroy) permet à Paris de finir en trombe.



Algérino sollicite Porato sur une frappe croisée (66e), alors que Rodriguez manque le cadre de près (77e). C'est alors que le capitaine prend les choses en main. Joueur sans doute le plus intéressant du match, Marco Simone concrétise enfin la bonne phase parisienne. Après un relais avec Madar, l'Italien se met en bonne position et envoie une frappe sans élan magnifique pour tromper Porato (1-1, 84e). L'attaquant parisien défie alors le kop visiteurs en arborant son tatouage de Batman et en fusillant du regard les supporters marseillais.



Le Parc entre alors en fusion et va chavirer dans la folie pure. Paris pousse pour arracher une victoire qui ferait tant de bien, 10 ans après le dernier succès du club face à l'OM. Jérôme Leroy récupère un ballon dans les pieds de Luccin et sert Madar. D'un coup d'œil parfait, ce dernier lance son compère Rodriguez. L'attaquant contourne alors Porato et le public retient son souffle jusqu'à accompagner le ballon au fond des filets d'un cri rageur (2-1, 87e) ! Le bruit qui accompagne ce deuxième but est à mettre au niveau des effusions de joie lors des PSG-Real 93 ou PSG-Barça 95. Les supporters sont tout près de chavirer à nouveau sur une tête de Madar juste à côté après une roulette d'Okocha au départ et un centre parfait (88e). Une dernière parade de Lama face à Camara (90e+1) et Paris pouvait fêter ce succès historique. Le maintien est acté et l'OM ne sera pas champion, au profit de Bordeaux vainqueur la dernière journée du... PSG au Parc (2-3).