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PSG : Kevin Trapp, comme un symbole

Publié le 02 Juin 2017 à 13h27 par Clement
A l'image de son équipe, le portier allemand a vécu une saison faite de hauts et de bas. Le constat final est pourtant bien là : il n'a pas (encore) la carrure européenne tant recherchée par le club de la capitale.

Un symbole


Il est peut-être le joueur qui symbolise le mieux la saison parisienne. Kevin Trapp a vécu un exercice 2016-2017 pour le moins singulier ! De véritables montagnes russes ! Titulaire en début de saison, il perd sa place à la veille de la 1ere journée de la phase de poules de la Ligue des champions. Le difficile mois de décembre parisien lui permet de redevenir numéro un, aux dépens d'Alphonse Areola. Depuis, il est le numéro un dans l'esprit d'Unai Emery. Entre blessures et méformes, une chose est sure : en 2017, il n'est pas parvenu à convaincre.

Un été dans la continuité


Pour sa première saison dans la capitale, la place de numéro un était promise au portier allemand. Avec 45 matchs durant l'exercice 2015-2016, il sortait d'une saison pleine. Pas suffisant, cependant, pour s'assurer une place en équipe nationale. Kevin Trapp ne fait pas partie des trois gardiens retenus dans la liste de Joachim Löw pour l'Euro 2016. Il le sait : il doit encore franchir un cap pour devenir l'un des meilleurs gardiens du monde. Pour ce faire, il compte enchaîner une seconde saison pleine dans la capitale.

C'est donc un Kevin Trapp affuté et motivé qui embarque pour le stage de pré-saison américain du PSG. Lors du premier match officiel de la saison, en Autriche, il est titulaire dans les cages parisiennes. Il gagne le Trophée des champions contre l'OL mais perd déjà son invincibilité (4-1). C'est lui qui débute également le championnat. Titulaire lors des quatre premiers matchs de Ligue 1, il garde sa cage inviolée lors des deux premières journées. Tout bascule en l'espace de deux matchs.

A Monaco, puis face à Saint-Etienne, il encaisse 4 buts. Sa faiblesse dans les grands rendez-vous est déjà apparente. A l'époque, sa place de numéro un n'est pas encore remise en question. Dans l'esprit de la majorité des observateurs, la hiérarchie est claire : Alphonse Areola est la doublure de Kevin Trapp.



Un automne sur le banc


Le 13 septembre, les choses sérieuses commencent. C'est le retour de la Ligue des champions. Paris reçoit Arsenal dans un match au sommet. Coup de tonnerre à une heure du coup d'envoi : Kevin Trapp est sur le banc. C'est Alphonse Areola, le Titi parisien prêté lors des trois dernières saisons, qui est titulaire. La hiérarchie s'est inversée !

C'est désormais depuis le banc de touche que l'on peut observer le portier allemand. Une longue errance débute pour lui. Depuis le début de sa carrière, il est numéro un. Il doit désormais ronger son frein sur le banc parisien. Dans la presse, les rumeurs de départ se multiplient. Son agent évoque le mal-être de son joueur dans les médias.

Alphonse Areola est convaincant. Il porte notamment le PSG en Ligue des champions, dans un déplacement piège à Ludogorets (Bulgarie). Début novembre, il se blesse deux semaines. Trapp est de retour dans les cages parisiennes. Deux matchs, deux cleansheets mais il demeure numéro deux.

Le mois de décembre est celui de l'usure. Areola enchaîne les performances de piètre qualité. Il prend trois buts à Montpellier, deux à Guingamp. La "concurrence" prônée par Unai Emery fonctionne de plain pied. Le 21 décembre, Kevin Trapp est de retour en championnat. Mais pour combien de temps ? La fin de l'année 2016 est un véritable trouble. Personne ne sait qui gardera les cages du PSG contre Barcelone, futur adversaire du club de la capitale en Ligue des champions.

Janvier : le retour


L'année 2017 est celle de la résurrection. La hiérarchie s'est inversée. Jusqu'au 29 janvier, Kevin Trapp enchaîne les matchs... et les cleansheets ! Son premier (et seul) gros match de la saison était à Louis II, fin aout 2016. Le deuxième approche : ce sera face à ce même AS Monaco, au Parc des Princes. Cette rencontre s'annonce cruciale pour la suite du championnat. Le portier allemand se sait très attendu.

Jusqu'à la 53e minute, tout va bien. Dans un match fermé, Trapp assure. Il n'a toujours pas succombé contre la meilleure attaque d'Europe. Soudain, les supporters parisiens le voient à terre. Il se tient la jambe gauche. Il ne peut continuer le match. En ce début de seconde période, c'est un Kevin Trapp abattu qui rejoint les vestiaires. Alphonse Areola, de retour dans les cages parisiennes, est coupable sur l'égalisation tardive de Bernado Silva.



L'inquiétude qui s'ensuit est révélatrice. A deux semaines de la réception tant attendue du FC Barcelone, nombre d'observateurs espèrent le retour de Kevin Trapp pour contenir les assauts de la MSN. Le portier allemand fait désormais l'unanimité. Il ne lui reste plus qu'à confirmer dans l'incroyable confrontation européenne qui attend le PSG.

L'euphorie puis le carnage


Encore une fois, les performances de Kevin Trapp illustrent celles de son équipe. Le 14 février, le gardien allemand est de retour, pour le plus grand bonheur des amoureux du PSG ! Face à Messi, Neymar et Suarez, il a beaucoup moins de travail que prévu. Cependant, en première période, il réalise une sortie de grande classe face à Andre Gomes. Il conserve son invincibilité, notamment grâce à l'exceptionnelle performance de ses défenseurs.

Au Stade Vélodrome, il est titulaire pour un classico de feu ! Le stade de l'OM bat son record d'affluence. L'ambiance est délétère. Les Marseillais rêvent de faire tomber un club qui marche sur l'eau. Kevin Trapp n'a pourtant pas à s'inquiéter : l'attaque phocéenne est bien trop timide. Paris surclasse son rival de toujours (5-1).

Le 8 mars, le PSG a rendez-vous avec l'histoire. Le club de la capitale se doit de confirmer son excellent match de l'aller et de se qualifier pour les quarts de finale. Patatras ! Paris a peur, Paris se fait peur et Paris meurt. Eliminés à la dernière minute, les Rouge et Bleu sont humiliés. Et Kevin Trapp dans tout ça ? Transparent. Incapable de faire un arrêt, sa seule action du match est d'aller chercher le ballon dans ses filets. Il l'a répété six fois. Beaucoup trop pour un gardien d'un grand club européen.



Un printemps morose, une remise en cause


Le gardien allemand conserve sa place de numéro un jusqu'à la fin. Mais tout le monde s'en fiche. Il a perdu énormément de crédit durant les 90 minutes barcelonaises. En Ligue 1, il est bon, bien évidemment. Au stade Raymond Kopa d'Angers, ses plus fervents supporters notent sa claquette de grande classe sur un coup franc angevin alors que le score était de zéro à zéro. Mais, la majorité des fans parisiens lui en veulent. Il n'est pas le gardien capable de faire basculer un grand match, et Paris en a cruellement besoin.

A la fin, que retient-on ? Kevin Trapp a vécu une seconde saison parisienne bien moins confortable que sa première. Il a perdu sa place jusqu'au début de l'année 2017. Son mérite d'alors est de ne pas avoir lâché. Lorsque Unai Emery a fait de nouveau appel à lui, il a répondu présent. Cependant, à l'image de plusieurs de ses coéquipiers, le portier allemand assure en France mais n'a pas (encore) la carure européenne. Patienter pour attendre son éclosion ou recruter un nouveau portier ? Tel est le dilemme qui devrait agiter les dirigeants parisiens à son sujet cet été.

Ses statistiques : 31 matchs joués toutes compétitions confondues.
18 cleansheets (58% de matchs finis sans prendre de buts)
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