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Leclub PSG : Caysac : « on veut des personnes motivées »

Publié le 08 Août 2002 à 11h53 par Julien del Paris
Leclub  PSG : Caysac : « on veut des personnes motivées »
Alain Caysac, l'un des trois dirigeants historiques du PSG (avec Charles Talar et Bernard Brochand), s'affaire sur le front de la revente du club. En aucun cas, il ne veut précipiter les choses. Comme il y a onze ans lorsqu'il avait sollicité Canal + pour reprendre le PSG, le futur propriétaire du club parisien devra présenter toutes les garanties nécéssaires en terme d'ambition.

Quand le dossier de la vente du PSG sera-t-il bouclé ?

Alain Cayzac. Avant la fin de l'année, nous devrions savoir comment sera configuré le PSG de l'an III (NDLR : après celui des origines puis la version Canal +). Ce que je sais, c'est qu'il n'y a pas d'urgence. Nous n'avons pas le couteau sous la gorge. Vivendi est ouvert à beaucoup de formules et n'a pas de plan précis.

Avez-vous les mains libres, comme il y a onze ans ?

J'ai l'impression. Personne n'a d'idée préconçue. Si notre projet est bien ficelé, Vivendi nous écoutera. Changement d'époque mis à part, nous pouvons jouer à nouveau un rôle dans le rebond du PSG.

Comment se passe la recherche d'un acheteur pour le PSG ?

On peut agir en ayant des idées. Quand nous sommes allés chercher Canal +, on nous a sorti toutes les raisons pour lesquelles ce n'était pas possible. Nous sommes peut-être minoritaires, mais nous possédons la légitimité historique et nous sommes bien placés pour que ça se passe bien. Nous aurions juste préféré que cela ne survienne pas huit jours avant le début du championnat.

Quelle serait votre solution idéale ?

On peut imaginer que des dirigeants, dont je pourrais faire partie, investissent dans le PSG. Rien ne l'empêche. Certaines personnes verraient cela d'un oeil favorable car elles savent que notre objectif est le bien du club. Ceci étant, il faudrait être adossé à un groupe qui nous aiderait à nous développer plus vite. En fait, ce n'est pas une question d'achat, mais d'investissement. Il faut faire fonctionner le club. Le problème du PSG, c'est l'ambition. Des gens comme nous, plus une entreprise, et peut-être Vivendi, pourraient former une espèce de trio qui ne serait pas ridicule.

Canal + pourrait rester actionnaire ?

Il ne faut pas éliminer cette idée. Pour Vivendi, cela pourrait être l'occasion d'un passage de témoin. Mais aussi d'une réflexion. Je n'ai pas de leçon à donner, mais il ne serait pas idiot de conserver entre 30 et 40 % du capital du PSG.

L'opportunité d'un désengagement total se discute donc ?

On aurait pu considérer que, pour un groupe de communication, investir dans le foot était tout à fait stratégique. D'ailleurs, la question se pose peut-être toujours... Ils ont 90 % du seul club de Paris, dont l'image est très forte. Beaucoup aimeraient en avoir autant. Mais Vivendi a peut-être d'autres priorités aujourd'hui.

Combien d'entreprises peuvent se payer le PSG ?

Pas des tonnes... Ce qu'on veut, ce sont surtout des personnes motivées pour travailler durant les dix prochaines années.

Comment reconnaîtrez-vous l'acheteur idéal ?

Il doit être prêt à investir dans le club pour le faire progresser. Il faut se méfier de ceux qui voudraient faire leur propre publicité. Si Canal + a bien marché, c'est parce qu'au départ Lescure, Denisot ou Bietry n'avaient pas besoin du club pour être connus. Mais la question ne se pose pas, car Vivendi ne souhaite pas être à l'origine d'une crise au PSG.

En cas de vente, l'équipe dirigeante restera-t-elle la même ?

C'est évident. Le club a trop souffert des changements après le départ de Michel Denisot.

Propos recueillis par Le Parisien

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