Alonzo : Un départ bien amer
Victime de l'absence de turn-over de Paul Le Guen pour les gardiens, Jérôme Alonzo n'avait jusqu'à la réception de Bastia en Coupe de France plus disputé un match officiel depuis de près de dix-sept mois. La dangereuse situation du club en Ligue 1 ayant amené l'entraîneur parisien à aligner une « équipe B » pour ce match, l'expérimenté gardien eut l'occasion d'enfin refouler la pelouse du Parc des Princes, étant chargé d'encadrer la très jeune équipe titularisée par Paul Le Guen. Cette situation se répétera jusqu'à la demi-finale face à Amiens.
Globalement, Alonzo aura donné satisfaction au cours de ces matches. Face à Bastia, il rentre dans le vif du sujet en délogeant dès les premières minutes un coup franc qui prenait la direction de sa lucarne, avant de s'incliner face à la superbe frappe de Pierre-Yves André, auteur du but égalisateur. En quart face à Carquefou, il n'est guère inquiété, si ce n'est sur une situation très chaude alors que les amateurs poussent dans les derniers instants du match, mais il repousse le danger en deux temps avec brio. En demi-finale, alors que l'équipe mène d'un but au terme d'un match poussif, il détourne une frappe de l'ancien Parisien Fiorèse que tout le monde avait vu rentrer, et offre ainsi une nouvelle finale de Coupe de France au club parisien.
Pour celle-ci, il est le seul rescapé de l'équipe B alignée aux tours précédents, Le Guen ayant décidé de lui « offrir » une belle sortie. Malheureusement, dans les prolongations d'un match dominé et maîtrisé par les Parisiens, il doit s'incliner face à Govou, et voit s'échapper le beau symbole qu'aurait représenté un départ sur une victoire. En pleurs après cette désillusion, il sembla le plus marqué par cette défaite, confirmant un état d'esprit qui faisait de lui un joueur très apprécié des supporters.
En fin de contrat, et malgré de nombreux appels du pied pour rester au club, il ne sera pas retenu et signera à Nantes, ses déclarations faisant alors preuve d'une très grande rancœur, notamment vis-à-vis de Paul Le Guen, à qui il reprochera de lui avoir manqué de respect en ne l'informant pas de son souhait de ne pas le garder. Après cinq saisons passées au club, on aurait pu espérer meilleure sortie pour un joueur qui, n'en doutons pas, recevra les acclamations du Parc lorsqu'il y reviendra avec Nantes en septembre prochain.
Les stats d'Alonzo cette saison :
- 4 matches joués (4 en tant que titulaire), 390 minutes disputées.
- 2 buts encaissés.
- 0 carton jaune, 0 carton rouge.
- Moyenne annuelle Planète PSG : 5,88.
Boli, sauveur à Amiens
Champion de France des moins de 18 ans avec entre autres Ngog ou Chantôme, le jeune Yannick Boli n'aura pas disposé du même temps de jeu que ses camarades en professionnel. Après un milieu de saison gâché par les blessures, il revient bien en CFA (il finira meilleur buteur de la réserve parisienne), et se voit récompensé par des convocations dans le groupe pour les matches de Coupe de France. Entré en cours de jeu face à Carquefou, il fait preuve de dynamisme et de percussion, mais également d'un caractère un peu trop individualiste. C'est finalement face à Amiens qu'il connaîtra son heure de gloire. Entré à la soixante-dixième minute alors que le score était encore nul et vierge, il délivre les siens en inscrivant un magnifique but, éliminant deux joueurs après un beau relais sur Péguy Luyindula. Il sera récompensé de cette performance en entrant en jeu le week-end suivant face à Saint-Etienne, mais ne connaîtra pas la même réussite, malgré une occasion nette où il aurait peut-être du laisser Pauleta frapper.
Au final, difficile de réellement juger le joueur sur ses apparitions cette saison, même si l'on a pu déceler chez lui des qualités proches de celles de Diané par exemple. Très peu utilisé, il aura tout de même eu le grand mérite de marquer l'unique but de la demi-finale de Coupe de France à Amiens, et aura donc été, malgré un temps de jeu très limité, décisif dans la saison du club parisien.
Les stats de Boli cette saison :
- 3 matches joués (0 en tant que titulaire), 92 minutes disputées.
- 1 but, 0 passe décisive.
- 0 carton jaune, 0 carton rouge.
Everton, un recrutement en question
Débarqué avec Souza le 31 janvier au soir pour éviter un mercato blanc de la part du club parisien, Everton n'a pas rassuré ceux qui s'inquiétaient du recrutement tardif d'un Brésilien inconnu, pour une somme dépassant le million d'euros. Annoncé comme « un pari sur l'avenir » et comme ayant été « supervisé plus de cinquante fois », le joueur semble accuser un grand déficit au niveau physique, rédhibitoire pour le voir s'illustrer dans le championnat français.
Après être rentré pour quatre minutes face à Marseille en L1, il est titularisé au sein de l'équipe B alignée par Le Guen face à Bastia. Ni brillant ni particulièrement mauvais, il sort à la soixante-dixième minute, le physique n'ayant pas suivi. A nouveau aligné face à Carquefou, il se blesse au pied et doit sortir au bout de trente-cinq minutes, cette blessure marquant la fin de sa saison parisienne.
A la vue des quelques dizaines de minutes durant lesquelles il a porté le maillot parisien, il semble difficile de savoir si Everton pourra un jour se révéler un « pari gagnant », son grand déficit physique semblant en tout cas l'interdire dans un avenir proche. Les questions sur les conditions de son recrutement ne sont en tout cas pas près de se dissiper.
Les stats d'Everton cette saison :
- 3 matches joués (2 en tant que titulaire), 106 minutes disputées.
- 0 but, 0 passe décisive.
- 0 carton jaune, 0 carton rouge.
Mabiala, une année perdue ?
Après une année gâchée par une colique néphrétique en 2006-2007, Larrys Mabiala aura encore perdu du temps cette saison. Prêté à Plymouth, il se blesse en début de saison et ne peut donc prouver sa valeur Outre-Manche, d'autant que l'entraîneur qui l'a recruté quitte le club au mois de novembre. Après être revenu en France pour se soigner, il parvient à s'accorder avec le club anglais pour mettre un terme à son prêt, et réintègre le groupe parisien en décembre sans avoir joué le moindre match avec l'équipe première de Plymouth. Il reprend avec la CFA, et se voit comme ses camarades appelé pour suppléer les cadres à l'occasion des matches de Coupe de France.
Face à Bastia, il joue dans l'axe avec son compère Sakho, et réalise une prestation sobre, avec néanmoins quelques défauts de placement. Face à Carquefou, il est aligné à droite, et souffre plus à un poste qui n'est pas le sien. Pour sa seule apparition en championnat, à Toulouse, il rentre à vingt minutes de la fin pour densifier l'axe de la défense parisienne, qui passe à trois joueurs, mais sera impuissant sur l'égalisation du TFC en toute fin de match. Il retrouve une place de titulaire face à Amiens, et réalise cette fois une prestation très solide.
Au final, difficile à nouveau de se faire un réel avis sur ses apparitions en professionnel, si ce n'est qu'il est plus à l'aise à son poste de défenseur central que sur un côté. On peut en tout cas regretter pour lui qu'après avoir vu sa progression stoppée par une colique néphrétique l'an passé, il ait cette saison subi les conséquences d'une expatriation manquée. A bientôt 21 ans, Larrys n'a sans doute plus de temps à perdre. Devant les nombreuses pistes annoncées en défense centrale et l'émergence du jeune Sakho, il serait peut-être préférable pour lui d'aller chercher du temps de jeu sous d'autres cieux.
Les stats de Mabiala cette saison :
- 4 matches joués (3 en tant que titulaire), 290 minutes disputées.
- 0 but, 0 passe décisive.
- 1 carton jaune, 0 carton rouge.
Partouche, héros d'un soir
Nul doute qu'il se souviendra longtemps de ce 18 mars 2008. A la soixante-dixième minute du huitième de finale de Coupe de France opposant Paris à Bastia, le jeune Partouche, 18 ans et pas encore professionnel, s'apprête à faire son entrée. Le speaker du Parc, annonçant le remplacement, appelle à une belle ovation pour ce « petit jeune ». Le public, sans doute amusé par cette inhabituelle requête, voire par le patronyme du néophyte, se prend au jeu, et commence à scander son nom. L'état d'esprit du joueur sur le terrain amènera le Parc à poursuivre ces ovations : Partouche se bat, se rend disponible, s'arrache sur chaque ballon. Il aurait même presque pu marquer sur une belle frappe de l'entrée de la surface, consécutive à un nouveau ballon récupéré. En l'espace de vingt minutes, le public du Parc s'est découvert une nouvelle coqueluche.
Il est bien entendu illusoire de vouloir tirer trop d'enseignements de cette rentrée, l'enthousiasme, à la fois du joueur et du Parc, ayant sans doute donné des ailes ce soir-là au futur professionnel. Partouche devra probablement encore travailler de longs mois pour progresser avec la CFA, avant de disposer de plus de temps de jeu en pro et de, pourquoi pas, pouvoir confirmer ce statut de coqueluche du Parc.
Les stats de Partouche cette saison :
- 1 match joué (0 en tant que titulaire), 21 minutes disputées.
- 0 but, 0 passe décisive.
- 0 carton jaune, 0 carton rouge.
http://www.planetepsg.com/bilans_07-08.html pour retrouver l'intégralité de nos bilans de la saison.