Pour Pauleta, la saison 2007-2008 commence comme s'était achevée la précédente : Paul Le Guen persiste à n'en faire qu'un semi-titulaire. Lors des rencontres à domicile, il est aligné et effectue une grosse heure de jeu. Lors des matchs à l'extérieur, il est relégué sur le banc et doit se contenter éventuellement d'une entrée en fin de partie. Cause ou conséquence de cette politique : le Portugais effectue un début de saison décevant, malgré un premier but contre Lorient. Face à Sochaux, il ne trouve rien de mieux que le poteau et manque un penalty contre Lille. Devant la méforme affichée de l'attaquant, l'entraîneur opère des choix plus radicaux encore : il le place sur le banc lors de la réception de Marseille, au Parc des Princes. Un terrible affront pour le joueur, qui a si souvent brillé contre la formation phocéenne. Deux semaines plus tard, le schéma est reproduit contre Bordeaux, son ancien club. Pour le numéro neuf, la pilule est sans doute difficile à avaler.
Le 31 octobre 2007, il entre dans l'histoire
Heureusement, les Coupes restent le domaine réservé du Portugais, son terrain de jeu privilégié. De nouveau buteur à Lorient, en Coupe de la Ligue, il entre dans l'histoire du club au tour suivant en inscrivant un doublé face à Montpellier. Sa seconde réalisation n'est rien de moins que sa centième sous le maillot rouge et bleu, ce qui en fait le co-meilleur buteur du club depuis sa création, avec Dominique Rocheteau. Cette performance exceptionnelle, précédée trois jours plus tôt dans un doublé retentissant contre le champion lyonnais (alors qu'il était entré peu avant l'heure de jeu) lui permet de récupérer sa place de titulaire à domicile. Malheureusement, il ne s'en rend pas vraiment digne en cette fin 2007, qui ne le voit marquer qu'une seule fois, face à Toulouse, sur penalty qui plus est. Emprunté et nerveux, il collectionne les cartons plus que les buts. Le Pauleta conquérant de la saison 2004-2005 semble bien loin...
Des difficultés à marquer... sauf en Coupes
Si elle débute bien mieux, l'année 2008 va vite lui apporter son lot de déconvenues. Remplaçant mais premier à marquer contre Lens (3-0), il récidive deux jours plus tard contre Valenciennes (4-0), en Coupe de la Ligue, où il marque dès la deuxième minute. Mais il doit céder sa place à la demi-heure de jeu suite à l'expulsion de Yepes. Au match suivant, contre Lorient, au Moustoir, il entre à la mi-temps et se blesse vingt minutes plus tard. Il devra observer deux semaines d'arrêt. De retour contre Le Mans, il se montre toujours aussi peu productif en championnat. Néanmoins, il parvient tout de même à retrouver le chemin des filets, contre Valenciennes, d'une tête aussi laborieuse que rageuse. Un but qui offre au club de la capitale un nul ô combien important à ce moment de la saison. En Coupe, Pauleta continue d'être l'homme providentiel : buteur d'une tête subtile contre Auxerre en demi-finale de la Coupe de la Ligue, il reproduit l'exploit un mois plus tard, en finale, contre Lens, d'un splendide lob. C'est encore lui qui sauve les siens en Coupe de France, contre Carquefou, en marquant sept minutes seulement après son entrée en jeu. Paris est en demi-finales.
Une histoire d'amour entre le joueur et le Parc
Ces performances font un bien fou au Portugais. Elles l'aident aussi à retrouver la confiance de Le Guen, qui a compris qu'il ne pouvait pas se passer de l'ancien international et décide donc de le titulariser à chaque rencontre. Bien lui en prend : bon contre Strasbourg, Pauleta est brillant contre Nice où il se procure une pléthore d'occasions, envoie un coup franc sur la barre et trouve la faille à un quart d'heure de la fin. Contre Auxerre, il fait le plus dur en marquant dès la troisième minute. Lors de cette rencontre, il s'illustre en provoquant délibérément une faute qui le suspend pour la demi-finale de la Coupe de France... mais le préserve en vue des trois derniers matchs de championnat à disputer. Bien qu'il ne marque pas durant ces rencontres, il se montre à la hauteur, même si l'émotion qui l'étreint l'empêche sans doute à plusieurs reprises de réaliser le bon geste, notamment contre Saint-Etienne où le Parc des Princes lui offre en fin de compte une ovation à la mesure des services rendus au club de la capitale. Son match d'adieu, contre Lyon en finale de la Coupe de France, manque d'ailleurs de se terminer en apothéose pour lui. Sa frappe du gauche, repoussée sur sa ligne par Réveillère, l'aurait fait entrer encore davantage dans la légende rouge et bleu.
Une saison qui ressemble à l'histoire du verre à moitié plein...
Que penser de ce qui a été sans doute la dernière saison du génial buteur à Paris ? Impossible de nier qu'à 35 ans révolus, le joueur a plus que jamais ressenti le poids de l'âge. Blessures à répétition, endurance très limitée, accélérations de plus en plus difficiles... Pour la première fois depuis son arrivée en France, il a du se contenter de huit petits buts en championnat, ce qui le place derrière Diané (11 buts), pourtant pas ce qu'on pourrait appeler un finisseur. Faire ce procès à Pauleta serait pourtant oublier à quel point le Portugais a peu joué cette saison : moins que Luyindula, beaucoup moins que Diané avec qui il partage pourtant le même nombre de buts inscrits toutes compétitions confondues (15). Preuve sans doute qu'une autre gestion de son cas lui aurait à coup sur permis de se rendre plus utile au collectif parisien... Aujourd'hui que l'avenir du joueur semble se dessiner à l'étranger, il conviendrait de mesurer son influence extraordinaire dans les résultats parisiens depuis cinq saisons. Ses 109 buts en rouge et bleu ne sont pas près d'être franchis par un autre joueur...
Les stats de Pauleta cette saison :
- 34 matchs joués (24 en tant que titulaire), 2 209 minutes disputées.
- 15 buts, 0 passe décisive.
- 9 cartons jaunes (dont 8 en Ligue 1), 0 carton rouge.
- Moyenne annuelle Planète PSG : 5,41.
