Tout d'abord, peux-tu te présenter ?
Je m'appelle Valentin Roberge, j'ai 21 ans et j'habite à Montreuil (93).
A quel poste peux-tu évoluer ?
Je peux jouer défenseur central, milieu défensif ainsi qu'arrière gauche.
Tu as fait plusieurs matchs au milieu l'année dernière. Te vois-tu un avenir à ce poste ?
Oui pourquoi pas, en jeune je jouais à ce poste. C'est en arrivant au Paris FC que j'ai été mis derrière.
Aujourd'hui, tu joues arrière gauche. Quel est le poste que tu affectionnes le plus ?
Arrière gauche, c'est un poste que j'ai vraiment découvert à l'Aris. Le fait de pouvoir attaquer et défendre me plaît. Milieu défensif aussi, parce qu'on touche beaucoup de ballons, ce sont les deux postes que je préfère.
Quels sont tes points forts ainsi que tes défauts à améliorer pour être meilleur?
Mon physique parce que je cours beaucoup plus que dans l'axe. Et améliorer mes centres.
Dans quel club as-tu découvert le foot?
J'ai joué à l'ESD Montreuil, FC Les Lilas, Paris FC, Guingamp, le PSG et maintenant l'Aris Salonique.
Quand tu as débuté le foot, as-tu eu l'occasion de jouer contre certaines catégories du PSG ?
Oui avec Les Lilas, les 4 ans où j'y ai joué, ainsi qu'un quart de finale de Coupe de Paris en moins de 15 ans.
Que représentaient ces matchs pour toi ?
Ça représentait beaucoup pour moi, parce que je suis fan de Paris et que je rêvais de jouer au PSG.
Comment as-tu été repéré ? Quelles sont les conditions de ta venue de Guingamp au PSG ?
J'étais en fin de contrat à Guingamp. Début juin, les dirigeants nous ont dit qu'ils ne nous garderaient pas. M. Reuzeau m'avait vu jouer contre le PSG avec Guingamp, mon agent et lui ont trouvé un accord.
T'avais-t-on promis une chance d'évoluer avec les pros ?
Non, c'était clair dès le début, je venais me relancer et aider la CFA durant un an à Paris.
As-tu eu le moindre contact avec le groupe pro en un an à Paris?
J'ai fait quelques entraînements et oppositions.
Comment était l'ambiance ? Y avait-il des jalousies entre les jeunes qui jouaient en pro et les autres ?
Je n'ai pas vu de jalousie. Après, les jeunes pros, on ne les voyait que pour le match du week-end et ça se passait bien, il y avait une super bonne ambiance.
Quels sont les rapports entre l'entraîneur (Bertrand Reuzeau) et son fils (Kévin), est-il avantagé ?
C'est un joueur normal, le coach ne fait pas de différence, il crie autant sur lui que sur un autre.
"A Paris, j'ai beaucoup appris"
Quel bilan tires-tu de cette année passée au club ?
Une année très positive et pleine de bonnes choses. J'ai beaucoup appris et pris beaucoup de plaisir.
As-tu espéré signer pro au PSG après ta bonne saison dernière ?
Je n'ai jamais pensé signer pro l'année dernière, il y avait déjà pas mal de jeunes pro à mon poste. Un jour, j'espère.
Quels sont les jeunes que tu as côtoyés qui ont le plus de chance d'après toi de faire une bonne carrière pro, ceux qui t'ont le plus impressionné ?
Diakhaby, Makonda et Partouche.
As-tu eu des sollicitations en France ?
J'ai fait un essai à Clermont, en Ligue 2.
Qu'est-ce qui t'a poussé à partir à l'étranger et en particulier en Grèce ?
En France, j'arrivais sur mes 21 ans, sans expérience du monde pro. Les clubs hésitaient beaucoup donc j'ai préféré partir pour mieux revenir. Puis y a eu la Grèce avec l'Aris Salonique, qui jouait la Coupe de l'UEFA.
"Edwin Murati s'est chargé de tout"
Tu as été repéré par Edwin Murati, ancien joueur du PSG. T'aide-t-il dans ton adaptation ?
Oui. Arrivé ici, il s'est chargé de tout ce qui est papiers et m'a fait connaître du monde.
Y a-t-il des rivalités entre toi et Koke (ancien Marseillais) ?
Non, il supporte Marseille, moi Paris mais on joue dans la même équipe, on se charrie un peu mais ça reste gentil.
Comment gères-tu le problème de la langue ?
C'est très dur : les trois quarts de l'équipe parlent espagnol et les autres grec. Moi, je parle ni l'un ni l'autre donc j'apprends l'anglais pour pouvoir parler à tout le monde.
Comment t'entends-tu avec ton nouvel entraîneur ?
Avec la langue, c'est compliqué, on ne se parle pas trop. Je suis le seul Français donc Koke me traduit quand c'est important. Il y a juste un traducteur grec - espagnol.
Es-tu titulaire ?
Oui, j'ai fait les deux premiers matchs sur le banc, depuis j'ai enchaîné : Panathinaïkos, PAOK, Iraklis, Panionios, Olympiakos et Larissa. Tous en tant que titulaire.
Quel est le classement du club ? Quel sont les objectifs du club ?
Le club est 6ème et a pour objectif une qualification européenne et jouer le haut du tableau.
Contre qui avez-vous été éliminés en UEFA ? Qu'a-t-il manqué à l'Aris pour continuer l'aventure européenne ?
A l'aller, on gagne 1-0 chez nous contre Slovan (Croatie). Chez eux, on leur offre le match : un but contre notre camp et une erreur individuelle. On c'est crus qualifiés trop vite après le match aller.
Comment trouves-tu les supporters grecs ?
Ce sont des fanatiques, ils ne vivent que pour le foot et leur club. Notre stade peut contenir 30 000 personnes, tout le stade chante et avec moi, ils sont super sympas.
As-tu des difficultés à jouer avec la différence de climat ?
Au début, oui. Heureusement qu'on est parti faire notre préparation en Autriche cet été, je serais mort sinon.
"J'aimerais jouer au PSG en pro"
As-tu un plan pour la suite de ta carrière ?
Non, je vois année après année.
Envisages-tu un retour en France ? Au PSG ?
J'aimerais jouer au PSG en pro. Le PSG, c'est mon club de toujours, depuis que je suis petit jusqu'à aujourd'hui. Ma famille est là-bas, mes amis aussi, donc oui, j'aimerais y jouer.
Suis-tu l'actu du PSG ? Que penses-tu de leur nouveau centre d'entraînement ?
Oui, je suis le PSG, j'essaye de regarder les matchs quand c'est possible. J'ai vu quelques photos du nouveau centre, ils vont être mieux pour travailler.
Le mot de la fin ?
Continuez à faire vos résumés des matchs de CFA, ça me permet de suivre.
Un grand merci à Valentin pour sa disponibilité, ainsi qu'au membre de notre forum, Didier Domi, pour l'interview.
