L'hécatombe parisienne
Rare sont les entraîneurs qui ont eu à résoudre un tel problème. En effet, Luis Fernandez va devoir aligner une équipe compétitive face au FCNA malgré l'absence de neuf joueurs importants voire même essentiels pour certains. Et l'on comprend mieux pourquoi le manager réclame à tort et à travers un groupe étoffé pour pallier blessures, sélections et autres suspensions.
Car, côté parisien, les absences sont dues à trois causes bien précises : les blessures, les suspensions et les sélections. Ils sont trois joueurs dans le premier cas et pas des moindres : Paulo Cesar, Aloisio et Ogbeche. Les deux suspendus du jour sont les deux seuls vrais milieux récupérateurs Déhu et Nyarko. Quant aux absents pour cause de sélections, il s'agit de l'artiste brésilien Ronaldinho, du capitaine argentin Pochettino, du meneur de jeu tunisien Benachour, du stoppeur marocain El-Karkouri et enfin du troisième gardien luxembourgeois Gillet. Les deux internationaux Africains seront néanmoins dans le groupe car le décalage horaire est moindre par rapport aux deux sud-Américains qui se sont eux déplacés jusqu'en Asie.
Nantes pas dans le coup cette année
Angel Marcos n'a pas les soucis de Luis Fernandez puisqu'il ne lui manque « que » deux joueurs importants : l'homonyme du troisième gardien parisien Nicolas Gillet qui est lui un brillant défenseur et aussi un des tous des meilleurs nantais depuis le début de saison et Nicolas Savinaud qui avait été l'auteur d'une superbe prestation le week-end dernier contre Strasbourg (4-1).
Si Marcos n'a donc pas les mêmes soucis que Fernandez, il en a d'autres qui pourraient être plus gênant au moment du décompte final. Le FCNA n'avance pas ou presque et la victoire sur des alsaciens faibles à l'extérieur n'a fait de Nantes qu'un treizième d'un championnat de France guère relevé.
Trois hommes qui jouent gros
Pour combler cette véritable hécatombe, le coach parisien pourra compter sur trois hommes revanchards : André Luiz, Jérôme Leroy et Hugo Leal. Le premier semble sur la bonne voie puisque son but à Lens lors de la dernière journée a semblé lui redonner confiance comme l'ont montré ses prises de risques avant sa sortie pour cause d'adducteurs douloureux. Si André Luiz veut se venger, c'est évidemment à cause de la bronca qui avait accompagné sa sortie du terrain contre Sochaux, plongeant l'élégant brésilien dans le doute. Jérôme Leroy n'est quant à lui pas près d'oublier son dernier match contre le FC Nantes en avril dernier. En effet, après l'égalisation parisienne, il s'était précipité au fond des filets nantais pour récupérer le ballon et avait bousculé Landreau qui avait simulé une agression de Leroy, exclu par l'arbitre pour cette « agression ». On se souvient des paroles d'Angel Marcos à la fin du match : « Nous n'aurions jamais pu supporter la pression sans cette expulsion ». Ce nul avait sans doute privé les Parisiens de la Champion's League. Le cas d'Hugo Leal est plus épineux. En effet, le jeune Portugais est arrivé voilà presque dix-huit mois mais ses bonnes prestations peuvent se compter sur les doigts d'une main. Cela ne lui serait pas tant reproché s'il n'avait pas couté près de dix millions d'euros au PSG. Ce match est pour lui une occasion unique de se relancer.
Paris cherche des victoires
Plus que l'équipe alignée par Fernandez, qui sera pour une fois obligé de faire ses traditionnels coups, c'est la victoire qui compte. Car les Parisiens n'ont plus gagné en championnat depuis le match contre l'OM le 26 octobre dernier soit bientôt un mois et ce n'est pas la triste performance contre Bucarest qui va rassurer les supporters parisiens, soucieux de remporter enfin un titre.
Si les habitués du Parc des Princes peuvent toujours se dire que l'attaque rouge et bleue est enfin efficace puisqu'elle n'est restée muette qu'une seule fois depuis le début de la saison, c'est la défense, le point (très) fort de la saison passée, qui bat de l'aile à l'heure actuelle puisque les Parisiens ont encaissé pas moins de sept buts au cours des trois derniers matches de championnat mais deux de ces rencontres étaient disputées sur des terrains de tout temps hostiles au PSG.