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PSG : Bilan 08-09 : Traoré, plus qu'un intermittent

Publié le 13 Juin 2009 à 13h35 par Adrien Pécout
PSG : Bilan 08-09 : Traoré, plus qu'un intermittent
De retour au Camp des Loges après un intermède d'un an à Auxerre, Traoré savait qu'il aurait affaire cette saison à la concurrence d'un certain Mamadou Sakho. Mais, n'en déplaise à ce grand espoir et à l'indéboulonnable Zoumana Camara, le grand Sammy revenait avec la ferme intention de se faire une place dans la charnière centrale de Paul Le Guen. "Je n'ai rien à envier à personne. Je peux apporter ma pierre à l'édifice", clamait-il fin aout... Le point sur ses dix derniers mois.

Une affaire de séries

A l'heure du bilan, une première remarque s'impose : le numéro 13 parisien a été aligné de manière cyclique. S'il n'entrait pas à l'origine dans les plans de son entraîneur, il a tout de même réussi à jouer seize matches de première division en tant que titulaire. Trois d'affilée de la 5e à la 7e journée, huit de la 13e à la 20e, et cinq autres, un peu plus épars, en fin de parcours. Ces enfilades s'expliquent de prime abord par les forfaits ponctuels de ses partenaires, mais aussi - et surtout ? - par la qualité de ses dépannages en défense. Faudrait-il pour autant regretter qu'il n'ait occupé une place de titulaire à part entière ?

Du simple intérim à la passation de pouvoir

Au vu de la confiance accordée au duo Sakho - Camara, présent aux quatre premiers rendez-vous du championnat, l'entame de l'édition 2008-2009 n'augurait rien de bon pour ce solide gaillard (1,92m, 82 Kg). Toutefois, les absences du premier nommé ne tardèrent pas à lui mettre le pied à l'étrier. Dès le déplacement à Caen (4e j.), il remplaça son acolyte de vingt ans, touché à la 80e minute, puis disputa d'office les trois rencontres suivantes. Après deux prestations convaincantes face aux attaques nantaises et stéphanoises, il connut des instants moins joyeux devant la vélocité du Grenoblois Dja Djedje (7e j.). Et dut patienter une quarantaine de jours - et une gaffe de Sakho à Nice (12e j.) - pour gouter de nouveau aux joies de la L1, face à Lille (13e j.).

En ce soir de novembre, ce joker habituel livra un match de haut vol... et alla jusqu'à assurer le show au prix d'un slalom entre quatre joueurs lillois. Au coup de sifflet final, avec la complicité du Parc des Princes, le speaker s'amusa même à le comparer à Diego Maradona ! Sur cette lancée, une fois Sakho relégué sur le banc, il prit part à sept rencontres consécutives. Avec bonheur pour commencer, Lyonnais (14e j.), Havrais (15e j.), Rennais (16e j.) ou Manceaux (17e j.) peuvent en témoigner. A la mi-saison, à mesure que ses interventions amoindrissaient la fébrilité de son homologue Camara, celui qu'on considérait jusqu'ici uniquement comme un animateur de vestiaire s'affirmait de plus en plus comme le nouveau patron de l'arrière-garde.

Des sorties assez inégales

Néanmoins, quelques erreurs plus loin, Traoré présenta à son tour des signes de faiblesse. Il perdit notamment le duel qui mena à l'égalisation du Manceau Cerdan, causa un penalty sur la pelouse de l'AJ Auxerre (18e j), et sa responsabilité fut engagée sur les deux retours au score de Valenciennes (19e j.)... Au sortir de la trêve hivernale, la débâcle du PSG en terre girondine (défaite 4-0, 20e j.) offrit la manifestation la plus criante de ses limites, hélas déjà entrevues. Car son déficit de vivacité laissa libre court aux audaces bordelaises, comme l'illustre cruellement la roulette que Gourcuff réussit à ses dépens avant d'inscrire le troisième but adverse. C'en était fini de l'"ère Traoré", Sakho réintégrait le onze de départ à peine une semaine plus tard.

Plus sporadiques, les autres apparitions du colosse malien donnèrent en général satisfaction, hormis celle contre Monaco (38e j.), où il lui revint de suppléer Marcos Ceará au poste de latéral droit. Passeur décisif sur le réduction du score de Larrys Mabiala à Toulouse (29e j.), ou auteur d'un coup de boule victorieux contre Nice (31e j.), il sut allier ses atouts défensifs - jeu de tête et tacles - à une volonté évidente d'apporter le surnombre dans les phases offensives de l'équipe. Sa présence face à Nice et Lille (32e j.), due à une nouvelle indisponibilité de Sakho, contribua du reste à stabiliser la ligne arrière, au point de faire remonter à la surface le leader défensif qu'il incarna en novembre et décembre.

Remettre la balle au centre à la rentrée

A la faveur du turnover, il participa aussi aux coupes nationales - soulignons ses buts à Ajaccio et Rodez - ainsi qu'à l'essentiel de la campagne européenne de son club, parfois disputée en qualité d'arrière droit. Certaines de ses relances, peu académiques, et un placement approximatif à ce poste nous conduisent d'ailleurs à penser qu'il n'est jamais aussi performant que dans l'axe, où il lui arriva de briller par son impact physique et sa combativité. Notons enfin que ce meneur d'hommes, capitaine de Nice en 2005-2006, a prolongé son contrat en janvier sur la base d'une année supplémentaire et d'une autre en option. Obtiendra-t-il un rôle plus central - dans tous les sens du terme - dans l'équipe que bâtira Antoine Kombouaré ?

Les stats de Traoré cette saison :

- 33 matches joués (29 en tant que titulaire), 2 478 minutes disputées.

- 3 buts (dont 1 en Ligue 1), 1 passe décisive en Ligue 1.

- 2 cartons jaunes (dont 1 en Ligue 1), 0 carton rouge.

- Moyenne annuelle PlanetePSG : 5,64.

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