Jérôme Alonzo, qui dispose d'une bonne connaissance de l'OM et du PSG pour y avoir joué par le passé, a livré un regard assez lucide sur la confrontation à venir des deux formations. "C'est une opposition entre un prétendant au titre et une formation en quête de rédemption. Cela fait bien longtemps que les matches entre l'OM et le PSG ne sont plus des têtes d'affiche sportives. A mon avis, ce sera tout de même une rencontre intéressante dans le sens où les Parisiens sont en mission rachat", a-t-il déclaré. Cela dit, Paris devrait souffrir, surtout vu l'état de forme du capitaine marseillais, Mamadou Niang. "Mais quand je vois Niang et l'état de forme qu'il affiche, je me dis que ça va être dur. Ce garçon m'épate de mois en mois, il progresse sans cesse depuis qu'il évolue à Marseille", a-t-il ajouté, élogieux.
L'ancien gardien du PSG a un regard plein de perspicacité sur la situation actuelle dans la capitale. "Paris doit trouver cette stabilité, notamment avec un onze de départ type. Sans oublier de doubler les postes car, actuellement, il n'y a pas de banc de touche. Tout le monde s'accorde à dire qu'il manque cinq ou six joueurs dans cet effectif. Et puis, ce n'est pas pour défendre le club mais tous les malheurs du monde s'abattent sur cette équipe : blessures, polémique supporters-actionnaires. On sent vraiment que la réussite les fuit. Un autre point du problème est le niveau d'engagement de Colony Capital. Pour moi, il y a un manque d'amour de l'actionnaire envers le club...", a-t-il déploré, en connaisseur du club et du contexte.
En marge du match de dimanche, Alonzo a rappelé son meilleur souvenir en tant que Rouge et Bleu. Bizarrement, l'OM est impliqué dans l'anecdote. "Je crois que le plus beau (souvenir) restera ma première victoire au Vélodrome... Ce jour-là, en 2003, j'ai vu un artiste gagner à lui tout seul un match. C'était LE festival Ronaldinho. Ce n'est pas tant parce que c'était l'OM en face. D'ailleurs, cela aurait eu la même saveur à Bordeaux; mais là, c'était à Marseille." Très attaché au maillot parisien, le natif de Menton a vécu son pire moment dans la capitale lors de son dernier match, qui cumulait défaite et départ du club. "On avait perdu contre Lyon, après prolongations, en coupe de France. Après cette rencontre, je savais très bien que c'était fini pour moi au PSG. Je n'avais pas reçu de prolongation de contrat. J'étais très triste et je me rappelle ce sentiment de solitude au coup de sifflet final. Comme lorsque le livre se ferme. Cela restera un des pires moments de ma carrière de footballeur", a-t-il relaté avec nostalgie.