Bob : A ce stade de la compétition, un meilleur tirage aurait put être possible. Le PSG est en forme, joue les premiers rôles, à une certaine confiance, et puis chose essentielle, c'est une équipe de coupe ! Ces victoires en coupe de France (2004, 2006, 2010) et sa victoire en coupe de la Ligue en 2008 témoignent de cette faculté qu'ont les joueurs du PSG à se sublimer sur un match couperet. Maintenant, il s'agit d'une rencontre sèche, tout peut arriver, le football fait parti de ces sports qui accepte la surprise.
Bob : Après plusieurs années noires, je ne parle pas de disette car le club a réussi, malgré la situation difficile, à remporter des trophées, cette équipe semble retrouver un fond de jeu avec des joueurs d'expérience comme Giuly ou Makélélé et d'autres au talent indéniable, je pense évidemment à Néné, Sessegnon ou Hoarau. Je pense que plusieurs joueurs sont dangereux. Néné a été, selon moi, la meilleure recrue parisienne de ces dernières années, il est très technique, rapide, il a cet esprit tueur devant le but et une belle frappe qui font de lui un attaquant de tout premier plan. Attention également à Hoarau, Giuly auteur d'un très bon match contre Toulouse, et Erding un peu en dedans qui va devoir faire des efforts.
Bob : Je l'ai mentionné précédemment, les PSG-OL sont très souvent de beau match. Les joueurs lyonnais doivent lutter à chaque rencontre, puisque toutes les équipes viennent pour ne pas perdre, en déployant une tactique souvent très défensive. Paris a eut le mérite de faire du jeu, de marquer, mais le sort final ne fut pas toujours à la hauteur du match fourni par les joueurs de la capitale. Paradoxalement, je dirais que Paris c'est un peu comme Lyon, une équipe qui joue bien contre des grosses écuries et qui se fait surprendre contre des formations plus modestes.
Bob : La vraie question serait, que penses-tu du rôle d'entraineur ? Bien sur nous avons l'exemple d'entraîneurs qui galvanisent les joueurs, transforment leur formation par des procédés qui leur est propre, les Mourinho, Hindink, Ferguson en sont l'exemple type. De nos jours, le joueur est roi, l'entraîneur organise son équipe, compose avec les forces qu'il a mais sa situation est très instable et le moindre écart lui coute cher. Sur un plan personnel, depuis son arrivée en 2009 Kombouaré a stabilisé l'équipe, sorti le club de la crise. Il a une personnalité forte, c'est un avantage dans un club aussi médiatique que le PSG et malgré ses résultats encourageants, je pense que le PSG mériterait un effectif et un staff d'un tout autre ordre, pour jouer les premiers rôles chaque année.
Bob : C'est la continuité de l'an passé ajouter à un recrutement tardif, un stage de Tignes très chargé et le retour de vacances de joueurs en méforme. Le bilan comptable est mauvais mais le fond de jeu n'était pas catastrophique. Les joueurs offensifs arrivaient à se créer des occasions mais les lacunes défensives et la persévérance de Claude Puel à jouer à deux milieux récupérateurs ne permettaient pas de profiter de la verticalité du terrain, ralentissant ainsi, la relance et la marche en avant.
Bob : Depuis quelques matchs, quelque chose à changer, contre Lille et surtout contre Benfica, Puel a mis en place ce milieu avec Gourcuff et Pjanic très efficace. Contre Benfica par exemple, même avant l'expulsion, Lyon se projette rapidement vers l'avant, et se crée des occasions en dépit de quelques mauvais choix de Gourcuff. La défense est en progrès très net et c'est à mettre à l'actif de l'entraîneur mais aussi du très bon début de saison de Diakhaté, un joueur athlétique, qui joue juste sans fioriture. Puel n'est pas mauvais, mais ses méthodes sont peut être un peu trop militaire pour des joueurs de foot devenus super star à 20 ans.
Bob : Naturellement, Lyon est quatorzième à 8 points du leader Rennes qui n'a pas un effectif très étoffé quantitativement. Tous les ans Lyon démarrait fort puis en janvier, un creux important des performances étaient visible, espérons que se soit différent cette année. L'effectif est de très bonne qualité, il est en nombre, et la confiance renaissante va redonner de la vitalité à cette équipe.
Bob : Plusieurs raisons sont à soulever. La première, c'est le niveau de la ligue 1. Dans les championnats étrangers, il y a souvent 2 ou 3 équipes top niveau européen, l'effort de jeu est donc permanent, l'équipe ne se relâche pas ou moins. En France, le niveau est très faible, il suffit de voir le haut du tableau, les grosses cylindrées sont un peu à la traine pour s'en persuader. Ensuite, les joueurs sont à la recherche perpétuelle d'une évolution de carrière et quoi de mieux que de briller en Ligue des Champions pour « taper dans l'œil » des grands d'Europe. Lyon qui a également l'habitude de cette Ligue des Champions, sait élever son niveau de jeu mais se relâche beaucoup trop en championnat à cause d'une suffisance alarmante.
Bob : Du côté de Paris je dirais Néné, Giuly et puis le gardien Edel qui fait de très bon match, d'ailleurs il était temps de remplacer Coupet plus près de la retraite que du terrain.
A Lyon, l'équipe renaît depuis deux match donc attention à Bastos auteur d'un match monstrueux contre Lisbonne, Lisandro et Gourcuff reviennent bien à chaque sortie. Enfin, nous avons la valeur sure de ce championnat, je pense évidemment à Lloris qui est incontestablement le plus grand gardien français actuel.
Bob : Tout peut arriver, mais Paris a le petit truc en plus dans les matchs en coupe qui nous inquiète un peu. Je pense à un match engagé comme souvent, surement quelques buts aussi car les deux attaques sont prolifiques. Les conditions peuvent changer très rapidement avec un pénalty ou un carton rouge, l'arbitre est un élément à ne pas oublier, d'autant que leurs prestations actuelles ne sont pas très rassurantes.
Bob : Je vois bien un 2-2 et une victoire lyonnaise aux pénaltys.
Un grand merci à Bob pour sa disponibilité.