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Anciens PSG : Guérin - "Paris a plus d'expérience"

Publié le 14 Mai 2011 à 11h33 par Cyril Peter
Anciens  PSG : Guérin -
Interrogé par le site sofoot.com, l'ancien milieu de terrain du PSG, Vincent Guérin, pronostique une victoire de son équipe fétiche face au LOSC, ce soir.

Formé au Stade Brestois, passé par le Matra Racing et Montpellier avant de jouer à Paris de 1992 à 1998, le natif de Boulogne-Billancourt a fait partie de la dernière génération dorée du club, avec lequel il a notamment remporté trois fois la Coupe de France (1993, 1995, 1998). La belle époque car le PSG gagnait "quelque chose" chaque année. "Fier" d'avoir "porter le maillot de (son) équipe favorite" et "participer à des aventures" comme les deux finales en Coupe des Coupes (1996, 1997), Guérin se rappelle d'une équipe soudée composée de nombreux talents.

"Il y avait les meilleurs joueurs français présents en France, explique-t-il. En plus, on avait quatre champions du monde brésiliens (Ricardo, Valdo, Rai et Leonardo, ndlr). Avec le temps, on a aussi eu quelques joueurs qui ont été élus meilleur joueur du championnat que ce soit David Ginola, Alain Roche ou moi. Sans oublier George Weah qui a été Ballon d'Or au Milan AC. Donc il y avait beaucoup de talent au niveau des joueurs et aussi un but commun à partager au niveau de la collectivité."

Dans le vestiaire, "il y avait une osmose sur le projet commun, poursuit-il. Ensuite, on n'était pas spécialement les uns chez les autres. Mais sur le terrain il y avait une ambition commune de partager quelque chose même si on était différent dans les caractères. On voulait amener le club le plus haut possible."

L'ancien international français (19 sélections, 2 buts) est également revenu sur les soupçons de dopage, qui l'ont privé de jouer la finale de Coupe de la Ligue en 1998. "J'étais suspendu, car j'ai eu une histoire de dopage sur le dos en octobre 1997, se souvient-il. J'ai essayé de faire la lumière sur ce qu'il s'est passé, car je ne me suis jamais dopé et cela a brisé ma fin de carrière. Lors d'un match j'ai été, soi-disant, contrôlé positif à une substance, mais ce qui est bizarre c'est que 15 ans après je n'ai pas été réellement condamné. J'ai fait tous les tests positifs et finalement tout s'est révélé négatif."

En tout cas, Guérin se montre très critique envers la politique antidopage des communistes sous le gouvernement Jospin. "Après réflexion, quand on mène une politique, comme celle menée par Marie-Georges Buffet (Ministre des Sports à l'époque, ndlr), contre le dopage il faut des budgets et pour les obtenir il faut donner des résultats, analyse-t-il. Il fallait trouver dans les sports majeurs des personnes qui se dopaient. On a été quelques-uns (Dominique Arribagé, Cyril Pouget, Antoine Sibierski et le judoka Djamel Bourras, ndlr) à être contrôlés positifs à cette substance et aucun n'a été déclaré coupable après des examens plus poussés. Lorsqu'on essaye de faire son sport le plus proprement possible, c'est une trace et une cicatrice qui restent à jamais. À l'heure actuelle, j'ai beau avoir fait toutes les recherches possibles pour mettre la lumière sur ce qu'il s'est passé et je n'ai toujours pas eu de réponse." S'agissait-il d'une manipulation des instances ? "C'est possible".

Toutefois, l'ex-entraîneur de la réserve parisienne assure n'éprouver aucun dégout pour le monde du football parce qu'il a entraîné "pendant deux ans les jeunes du PSG et l'unique but était de les faire progresser (...). Le but a été largement atteint. Sur les deux années de pratique, onze joueurs ont signé un contrat pro, ce qui est à ma connaissance une performance hors norme. C'est ce qui fait ma fierté aujourd'hui malgré un passage éclair en tant qu'entraîneur de la CFA."

Inactif depuis 2007, il ne serait pas contre à un retour aux commandes d'une équipe professionnelle ou de jeunes. "Je ne ferme pas la porte à un retour dans le monde du football que ce soit en tant qu'entraîneur ou un autre poste."

Au sujet de la réussite du PSG en Coupe de France, le Francilien pense que "la Coupe a toujours eu une grande attractivité au niveau du club et puis le PSG a toujours été pourvu de grands compétiteurs aptes à donner le meilleur de soi-même sur des matchs couperets." Mais pas question de dénigrer le parcours soit-disant facile, contre des équipes de rang inférieur comme Agen, Martigues, Le Mans ou Angers. "Au contraire le piège se situe là, affirme le champion de France 1994. Le danger c'est de rencontrer des équipes plus petites ultra motivées pour mettre au porte-manteau une équipe de Ligue 1. La compétition peut se faire sublimer le petit et c'est là tout le charme de la Coupe."

Sur la finale de ce soir, Vincent Guérin est un peu comme tous les observateurs avisés du foot français. Il s'attend à du beau jeu. Paris et Lille "sont les deux équipes les plus joueuses de ce championnat, reconnaît-il. On aura (...) une finale très ouverte et qui sera placée sous le signe du jeu vers l'avant donc ça sera très agréable." Mais son "choix de coeur" le pousse à miser sur une victoire de Paris, "qui a peut-être plus d'expérience".

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