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PSG : Bilan 10-11 : Sakho, la force tranquille

Publié le 07 Juin 2011 à 04h32 par Cyril Peter
PSG : Bilan 10-11 : Sakho, la force tranquille
Lancé par Paul Le Guen en 2007, Mamadou Sakho a passé la vitesse supérieur cette saison pour s'imposer sans forcer comme le patron incontesté d'une défense parisienne solide mais pas toujours aidé par son gardien. Il est désormais appelé à chaque rassemblement de l'équipe de France.

Arsenal, le Milan AC, le Barça... Tous les poids lourds du football européen ont un œil sur Mamadou Sakho, le puissant défenseur central de 21 ans. Mais le joueur formé au PSG, titulaire indiscutable depuis l'arrivée d'Antoine Kombouaré à l'été 2009, et conscient de ses capacités, ne s'enflamme pas. Il a "un plan de carrière" et n'envisage pas un départ si tôt de son club de cœur. Lié jusqu'en juin 2014 au PSG, il veut continuer de grandir dans la capitale pour jouer la Ligue des Champions.

Un leader qui en impose

Sa première titularisation en Ligue 1 en octobre 2007 à Valenciennes, avec le brassard de capitaine en prime, au moment où Paris traversait une crise sportive sans fin, avait été perçue comme un coup de bluff de la part de Paul Le Guen, obligé de donner le pouvoir aux jeunes pour remotiver ses cadres. Mais aujourd'hui, Sakho est incontestablement la valeur sure du Paris Saint-Germain.

L'un des grands espoirs français est surtout un joueur exemplaire. Il démarre la saison comme il avait fini la dernière, qui s'était achevée sur un succès en Coupe de France. Au fil des rencontres, Sakho s'affirme plus que jamais comme la tour de contrôle de l'arrière-garde parisienne. Intraitable dans les airs, le solide défenseur sait aussi marquer. Ainsi, en patron, il ouvre le score face au TFC (2-0) d'une frappe croisée du droit et égalise contre Sochaux (2-1) d'une reprise de volée à mi-hauteur. Avec 4 buts au compteur, il est le cinquième meilleur buteur du PSG en L1 cette saison.

En outre, le défenseur central a été sévèrement exclu à Nancy (2-0) et n'a commis que 28 fautes pour 35 apparitions en championnat. C'est beaucoup moins que Tiéné, Jallet ou Armand, des arrières plus expérimentés. On retiendra enfin ses grosses performances contre Lyon et Marseille, des matches au cours desquels il écœure les internationaux Gomis et Gignac. Contre Lille, en finale de la Coupe de France, Sakho dégoute l'artilleur Sow, qui se trouve pourtant dans une forme exceptionnelle.

La confiance de Blanc

Le sélectionneur de l'équipe de France, qui connaît bien le poste, n'est pas insensible à la montée en puissance de la bête (1,87m, 82kg). A la recherche de joueurs de caractère, Laurent Blanc convoque le numéro 3 parisien dès son premier match à la tête des Bleus face à la Norvège, en aout. "Mamadou Sakho est un garçon en devenir, explique-t-il. Il a vraiment un profil intéressant dans la mesure où il est titulaire dans un grand club français, et il est gaucher".

Son poulain attendra toutefois le mois de novembre pour honorer sa première sélection, à Wembley face à l'Angleterre (0-2). Tel un Thuram ou un Desailly aux sommets de leur carrière, le Francilien a très souvent le dernier mot sur ses adversaires. En outre, Blanc loue ses qualités physiques et apprécie de plus en plus sa détermination. Avec la blessure de Philippe Mexès, qui forme habituellement la charnière centrale aux côtés d'Adil Rami, le sélectionneur choisit "logiquement" Sakho pour la tournée des Bleus dans les pays de l'Est, en juin. Titularisé en Biélorussie (1-1) et en Ukraine (1-4), le Parisien ne montre pas la même assurance que dans son club. Mais il a encore le temps de grandir.

Une fin de saison presque parfaite

Au cours des périodes sombres du PSG, en mars puis en mai, Sakho ne baisse pas de régime. Le joueur-clé de l'effectif parisien sauve les meubles mais ne peut, à lui seul, réparer les erreurs individuelles de ses coéquipiers. Le trophée UNFP de meilleur espoir de Ligue 1 vient couronner une saison impressionnante de régularité. Par rapport aux années passées, Sakho commet moins de bourdes et relance plus proprement. Son charisme, son assurance et ses interventions musclées font de lui le meilleur défenseur de Ligue 1. Bien plus incisif qu'un Gabriel Heinze vieillissant. Avec du recul, on se dit qu'Antoine Kombouaré avait vu juste à l'aube de l'échéance 2009-2010 en misant sur le jeune Parisien plutôt que de recruter l'international argentin.

Après le nul arraché dans les arrêts de jeu à Saint-Etienne (1-1) lors de l'ultime journée, la futur capitaine du PSG ne sourit pas et évoque "une saison mitigée". Ses coéquipiers, eux, se félicitent du jeu produit et de la quatrième place obtenu en championnat, le meilleur classement du club depuis 2004. "Nous avons joué une finale de Coupe de France, une demi de Coupe de la Ligue, nous finissons quatrièmes mais à l'arrivée nous n'avons pas de trophée, analyse le défenseur. Si on avait gagné la finale de Coupe de France et si on avait finit troisièmes ce soir, cette fin de saison aurait eu une toute autre saveur". Paroles d'un champion assoiffé de titres.

Mamadou Sakho en stats :

- 47 titularisations (dont 35 en Ligue 1).

- 4 buts, 1 passe décisive.

- 6 cartons jaunes, 1 rouge.

- Moyenne annuelle PlanètePSG : 6,66.

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