Michel Platini, réélu en mars à la tête de l'UEFA, n'est pas très emballé par l'arrivée d'investisseurs qataris au PSG. "Je sais que je défends quelque chose qui n'est plus défendable, mais je ne suis pas fan, a-t-il expliqué à l'AFP. S'ils ont le droit de le faire, ils le feront. Moi, je suis pour l'identité d'un club plutôt que d'acheter des gens à droite, à gauche."
Le patron de l'UEFA, qui dénonce régulièrement les dérives du foot-business, a comparé la situation du PSG à celle des clubs anglais. "Je ne suis pas très fan des propriétaires étrangers, c'est ce que j'ai dit aux Anglais (dont certains clubs sont rachetés par des investisseurs non-anglais, comme Manchester City), mais les lois françaises et anglaises sont ainsi faites, je n'y peux rien, je ne peux rien faire là dessus", a-t-il ajouté.
Formé à Nancy, l'ancien capitaine de l'équipe de France aurait préféré que le QIA rachète l'ASNL, son club de coeur. "Les Qataris auraient pu prendre Nancy, ça m'aurait fait aussi plaisir", a-t-il plaisanté avant d'aborder plus sérieusement l'arrivée des investisseurs étrangers dans la capitale. "On peut avoir un propriétaire du Qatar, un directeur sportif brésilien, et pourquoi pas un entraîneur italien et des joueurs d'autres nationalités : je ne vois pas le rapport avec le PSG, a assuré le dirigeant. Je vais peut-être passer pour un ringard, mais je préférerais que des gamins des villes concernées commencent à jouer dans leurs clubs plutôt que des joueurs venus d'ailleurs. Moi je suis parti jouer à l'étranger, mais j'ai commencé d'abord dans le club de ma région, à Nancy."
Platini rejoint ainsi la ministre Chantal Jouanno parmi les "hostiles" à l'arrivée des Qataris à Paris. A qui le tour?
