Mais voilà, le PSG en avait décidé autrement... Et c'est pourtant un 442 bien étonnant qu'a aligné Vahid Hallilhodzic, avec une défense et un milieu à plat, et Coridon en milieu droit, tandis que Pauleta retrouvait sa place en pointe... Et si d'entrée Paris est tout près de se créer la première action, c'est bien Diego sur le contre qui suit qui fait frissonner le Parc, mais Letizi lui aussi donne le ton : ce soir ça passera pas !
Les parisiens réagissent donc, et petit à petit commencent même à produire un jeu alléchant ! Peut-être ont-ils regardé Lyon ou Monaco la veille ? En tout cas ce PSG là, avec pour la première fois de la saison un Armand tout feu tout flamme (certainement que Graille a du demander à Gripond de pouvoir ramener le vrai Armand du déplacement en terre Nantaise...) et un Pauleta aux 3 poumons retrouvés !
Et le jeu parisien paye, sur un centre de Pichot, pas flamboyant mais cruellement efficace, Coridon s'envole et réalise un geste digne de la grande recrue du mercato que tout le Parc attendait, en plein vol, ne pouvant prendre le ballon de la tête, il a le réflexe de plier sa jambe droite et réussit un parfaite reprise de volée... du mollet droit ! Le ballon file au fond du but, Vitor Baia est bluffé, Pichot qui centre pour Coridon qui marque de volée : le danger vient toujours de là où on ne l'attend pas !
Dans les tribunes c'est la folie, le Parc explose, particulièrement dans les virages où par exemple à Boulogne on peut apercevoir un supporter sauvé par un steward juste avant de tomber de la tribune haute à la partie basse, et ce après avoir survolé une bonne vingtaine de marches... c'est sur, la "section escalier" est en forme...
Et à peine le temps de se remettre de ses émotions, Pauleta finte de partir seul au but et lance Reinaldo dans l'intervalle, puis le Brésilien centre en retrait pour l'Aigle des Açores qui fait trembler les filets ! L'action est magnifique, le une-deux est parfait, et le Parc explose une nouvelle fois et les steward sauvent de nouvelles vies...
2-0, c'est le score à la pause, Porto est K.O, et les nombreux supporters portugais éparpillé dans tout le Parc et qui brandissaient leurs écharpes fièrement avant le coup d'envoi sont maintenant bien calmes, et c'est juste un brin chambreurs qu'Auteuil et Boulogne leur lance de très politiquement corrects "PORTO, PORTO, ON T'ENC... !"
Au retour des vestiaires, Rothen, visiblement touché, est rapidement remplacé par Boskovic qui quelques minutes après enchante le public d'un geste Zidanesque... Porto met la pression sur un PSG bien plus sage mais qui gère parfaitement les assauts Portugais. Mc Carthy croit bien réduire la marque, mais son but est légitimement refusé à cause d'un contrôle aidé de la main.
Un peu plus tard, c'est Modeste M'Bami qui ajuste Vitor Baia pour la troisième fois du match d'un lob majestueux, mais l'arbitre de touche, visiblement atteint de trouble obsessionnel convulsif, décida de lever une fois de plus son drapeau pour signaler un nouveau hors jeu inexistant...
Mais l'arbitrage étrange de monsieur Colina et de ses assistants (contre les deux équipes d'ailleurs), bien loin d'être qualifiable de meilleur trio arbitrale du monde, ne pourra pas gacher la fête, ce soir, en plus d'en marquer deux, les joueurs parisiens avait décider de ne pas encaisser de but, et forcément, à partir de là, c'est plus facile de gagner !
Et ce soir, non seulement on aura vu une victoire du PSG, mais en plus on aura apprécié la manière, quelle belle manière, digne d'un PSG Européen, mais il faudra garder ce niveau, et ce dès samedi face à Ajaccio, pour que le PSG quitte une place qui n'est pas la sienne... Espérons que les dépenses de ce soir ne se payeront pas samedi, et que le jeu développer sera le même !
