Paris doit encore prouver
Lorsqu'on lui évoque l'enjeu de la suprématie pour cette rencontre, Jean-Michel Aulas ne manque pas d'indiquer que le PSG a encore tout à démontrer, même s'il dispose des attributs nécessaires pour le faire : "Pour parler de suprématie, il faudrait être beaucoup plus proche de l'arrivée ou avoir un historique positif, ce qui n'est pas le cas du PSG. Aujourd'hui, le PSG est dans les meilleures conditions à tout point de vue. Nouveaux actionnaires, nouvelle dynamique, bons résultats sportifs, peu de blessés... Mais je n'ai pas souvenir que Paris ait fini devant nous au cours des dix dernières années. Ceci étant, il faut regarder ce qui va se passer maintenant, puisque Paris est au début d'une nouvelle ère."
Paris, le Lyon des années 2000 ?
Une ère qui pourrait rappeler celle de son club, avec sept titres consécutifs de champion de France. Une éventualité qui n'effraie pas le président du club rhodanien : "Je ne le crains pas. La vie est faite d'opportunités, encore faut-il savoir les saisir. Certains naissent avec une cuillère d'argent dans la bouche. D'autres créent leur propre valeur ajoutée et leur propre crédibilité. Le PSG a su attirer des investisseurs de qualité. Je ne suis pas du tout jaloux. Je suis admiratif de ce que ses dirigeants et les responsables politiques ont fait."
Contrer ce PSG riche
"On va lutter en étant plus performant sur la formation, sur le recrutement et en créant des structures pérennes, grâce à la construction de notre stade. Lyon est le club le plus avancé et celui qui prend le plus de risques pour apporter une réponse à ceux qui disposent de moyens financiers supérieurs. Cela ne nous réussit pas si mal puisque les résultats suivent et que l'image du club est au plus haut niveau. Il n'y a pas que l'argent qui doit être pris en compte dans les critères de valorisation d'un grand club européen", a lancé l'homme d'affaires, en place depuis plus de vingt ans (1987).
De la fausse modestie ?
Même si l'OL compte le même nombre de points que le PSG après huit journées de Ligue 1, Aulas refuse toujours d'évoquer une ambition pour le titre de champion. "Parce que nous avons toujours été humbles et modestes. Nous avons subi une avalanche de blessures. Au retour de nos titulaires, il faudra voir si nous pouvons nous mêler à cette course [...] C'est une année de transition. Nous allons essayer de faire ce qu'aucune équipe française n'a fait : se qualifier une treizième fois de suite pour la Ligue des champions."
Par ailleurs, le dirigeant a indiqué qu'il était probable que Rémy Garde, dont le contrat ne porte que sur la saison en cours, soit prolongé sur le banc des Gones.