Pour lui, ce match symbolise l'opposition entre deux stratégies: "L'un se construit sur la durée, c'est le LOSC, l'autre, Paris, veut tout d'un coup avec son nouveau propriétaire.", nous dit-il.
D'après l'ancien président lillois et parisien, si les méthodes de développement diffèrent, la politique à moyen et long terme des deux club reste la même, à savoir atteindre les sommets sportifs et trouver un certain équilibre économique.
Pour cela, Lille mise sur une progression constante, notamment en se forgeant une identité et une âme lilloise, qui passe par la qualité de jeu. En ce qui concerne le volet financier, Francis Graille confirme également que: "le club va vivre une étape importante avec la livraison de son nouveau stade. Il va lui apporter de nouvelles perspectives économiques".
Le PSG, quant à lui, n'a pas le droit à l'erreur, alors même que tous les changements de l'intersaison n'ont pas encore été digérés, car le club : "dispose de gros moyens avec la manne qatarienne et veut constituer sur deux ans une équipe de dimension européenne. Si le PSG veut obtenir une âme comme Lille l'a fait, il va falloir décrocher des succès." indique Francis Graille.
L'ancien président revient également rapidement sur le dossier de rénovation du Parc des Princes, qui permettra au PSG d'être plus indépendant financièrement de ses actionnaires : "Cela passe aussi par là pour le PSG. Mais je ne suis pas certain que le projet de rénovation du Parc offre un outil aussi performant que les nouvelles enceintes".
Il confit également avoir travaillé sur le dossier lors de sa présidence: "A mon époque, on réfléchissait à abaisser la pelouse pour gagner 8 000 places, mais ça restera un stade vieillissant" conclut-il sur le sujet.
En fin d'entretien, Francis Graille donne sa préférence : "Je me retrouve plus dans le modèle lillois car plus humain et construit pas à pas. Au PSG, j'ai trouvé leur façon de gérer la question de l'entraîneur maladroite et légère", voilà qui est dit.
Rappelons-nous que si les “années Graille” n'ont pas été les plus mauvaises en terme de résultats au PSG, elles n'ont pas non plus permis de garnir l'armoire à trophées du club.
L'ancien président parisien semble également considérer que le potentiel de développement lillois est similaire à celui du PSG, mais il est fort peu probable que Lille fasse, à moyen terme, figure de favori à la victoire finale en Ligue des Champions, ce qui est l'objectif avoué d'un PSG qui en a désormais les moyens financiers.
