Equipe du PSG : Sirigu – Bisevac, Alex (Lugano, 73e), Sakho (cap.), Maxwell – Sissoko (Pastore, 75e), Motta, Matuidi – Ménez, Nênê – Gameiro (Hoarau, 62e).
Paris a déçu
Ouf. C'est le soulagement qui l'emporte à l'issue de ce gros match intense et par moments tendu. Car c'est bien les Montpelliérains qui peuvent nourrir des regrets après ce choc. La bande à René Girard a montré toutes les qualités qui en font un sérieux candidat au titre. Au contraire d'un PSG curieusement passif d'entrée et qui n'a jamais su hausser son niveau. Fidèle à sa philosophie depuis son arrivée, Carlo Ancelotti s'attache d'abord à assurer les bases défensives avec son traditionnel 4-3-2-1. Cela a sans doute expliqué l'entame de la partie plutôt catastrophique des Parisiens qui ont surtout cherché à laisser venir leurs adversaires.
Mais une tactique peu payante même si après un quart d'heure de pression, marquée par une double occasion énorme d'Utaka et Giroud qui tombaient sur un Sirigu impérial (9e), la partie s'équilibrait quelque peu. Mais Paris ne profitait pas des quelques contres qui s'offrait à lui, Gameiro gâchant deux belles opportunités (27e, 31e). Serrée, cette partie se décantait alors sur un coup de pied arrêté. Alex signait une belle première en décochant un coup franc puissant et avec effet qui prenait complètement en défaut Jourdren (1-0, 41e). Mais par manque de concentration, les Franciliens étaient rejoints au score juste avant la pause en laissant Belhanda reprendre de la tête un centre d'Hilton (1-1, 45e+1).
De quoi tendre un peu la partie en seconde période. Les deux équipes hésitaient quelque peu à se dévoiler. Paris multipliaient les approximations balle au pied autour d'un Nenê méconnaissable. Montpellier n'en demandait pas tant et frappait en contre. Un centre de Giroud trouvait ainsi Utaka, absolument libre de tout marquage, qui fusillait un Sirigu encore abandonné par sa défense (1-2, 81e). Mais dans un dernier élan, Paris parvenait à revenir de nulle part. Un éclair de Ménez, qui enrhumait Yanga-Mbiwa à gauche, permettait en effet à Hoarau d'ouvrir son compteur but en Ligue 1 et d'obtenir une égalisation à l'arraché (2-2, 88e). Maxwell aurait même pu offrir une victoire imméritée mais sa frappe, angle fermée, ne trompait pas Jourdren (90e). Un résultat nul dont Paris se contentera bien...
Ancelotti a du travail
Coupable d'errances sur les deux buts encaissés, la défense parisienne est encore pointée du doigt. Mais il faut dire que le changement incessant de charnières centrales n'aide pas aux automatismes et fragilise forcément ce secteur. Alex touché, Lugano a du entrer en plein milieu de seconde période et n'est pas irréprochable sur le deuxième but encaissé. Voilà un point à régler à tout prix.
Mais le travail reste encore considérable au niveau de la relation milieu-attaque. Paris n'a souvent attaqué qu'à deux ou trois pendant la majeure partie de ce match et les milieux ont encore du mal à se projeter, à l'image d'un Sissoko moins fringant que d'habitude. Que dire de Nenê, qui a beaucoup tricoté et est passé complètement à côté. Ménez, si discret, est parvenu à sortir de sa tanière pour signer une action de classe. Et une nouvelle passe décisive pour un Hoarau à qui ce but va faire du bien... Au contraire d'un Gameiro trop tendre et sifflé à sa sortie.
Paris conserve sa place de leader, l'honneur est sauf. Mais cette place risque encore d'être fragilisée la semaine prochaine. Pendant que Montpellier accueille Bordeaux, Paris ira à Lyon dans un match tout aussi capital...
