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PSG : Un Paris en progrès ?

Publié le 22 Mars 2012 à 23h15 par Ted75
Eliminé de toutes les Coupes, le PSG est en train de vivre une saison décidément surprenante. Habitué à briller davantage en Coupe qu'en championnat, Paris n'est plus dans la tradition. Et ce n'est pas non plus pour nous déplaire. Même si cette élimination en Coupe de France face à Lyon a laissé pas mal de regrets et peut augurer de lendemains meilleurs...
Ancelotti s'est encore trompé
Désireux de tester un effectif qu'il est loin de connaître par cœur, Carlo Ancelotti continue de bricoler au niveau des systèmes tactiques. Après l'échec du 4-4-2 à plat (à Caen samedi dernier), l'entraîneur parisien est revenu à son 4-3-2-1 (dit en "arbre de Noël"). En première période, Ménez et Nenê étaient ainsi positionnés derrière le seul Gameiro en pointe, la ligne de trois milieux étant occupée par Motta, Bodmer et Jallet de gauche à droite. Gros souci toutefois : l'équipe a évolué bien trop bas. Une consigne ? Sans doute. Ancelotti a voulu aspirer cette équipe lyonnaise afin de mieux la contrer et profiter des espaces grâce à la qualité technique des milieux de terrain. Problème, les Parisiens ont rencontré énormément de difficultés à ressortir de leur camp, la faute aux multiples approximations au niveau des relances.

Autre point négatif, le pressing n'était pas coordonné, ce qui a permis à l'OL de pouvoir faire tranquillement circuler le ballon. Il ne faut pas oublier également la prestation à ce moment-là de certains joueurs pas du tout à leur aise. On peut citer Motta, positionné trop haut et mal à l'aise quand il n'a pas le jeu devant lui, Bodmer, trop emprunté pour avoir une influence dans le jeu, et surtout Nenê, incapable de faire les bons choix et ralentissant pas mal d'offensives parisiennes. Dans ce système, Gameiro a, lui, semblé trop esseulé et sa petite taille ne lui a pas permis d'exister devant les grands gabarits adverses. Il fallait donc tout changer à la pause...

Le système qui réussit à Paris cette saison : le 4-2-3-1
Dès le retour des vestiaires, Ancelotti a donc changé ses plans. C'est surtout l'entrée de Pastore qui a impliqué un changement de système en 4-2-3-1. Tactique la plus utilisée cette saison. Et comme par enchantement, les joueurs de la Capitale s'en sont trouvés transfigurés. Les transmissions étaient plus fluides, le bloc positionné plus haut, la pression mise beaucoup plus pressante. Motta a retrouvé une position devant la défense qui lui a permis d'agir efficacement dans la relation milieu-attaque, Matuidi l'ayant aidé à ses côtés en jouant parfois en première intention pour pouvoir solliciter la ligne de trois milieux offensifs. Quant à Pastore, il a pu bouger sur toute la largeur sans mettre en péril l'équilibre de l'équipe. Seuls points noirs, les prestations de Gameiro et Nenê qui n'ont pas su hausser leur niveau de jeu. L'entrée de Hoarau à la place du premier cité a eu pour effet de pouvoir jouer plus long mais les déviations du Réunionnais ont rarement trouvé preneur. Voilà le souci du PSG : ne pas pouvoir compter sur un attaquant de pointe performant et régulier.

En défense, la prestation de Lugano a, par contre, agréablement surpris. L'Uruguayen s'est montré solide et efficace dans ses interventions. Même Armand est monté en puissance pour offrir des solutions dans le couloir. C'est là que l'on voit la patte Ancelotti qui demande beaucoup à ses latéraux, notamment d'apporter le surnombre. Jallet a été en ce sens intéressant dans sa volonté de dépasser sa fonction. Au détriment de ses aptitudes défensives, comme l'a démontré le penalty concédé en fin de partie. La déception aura été Alex, qui semble accuser le coup après de bons débuts. Sans doute le contrecoup physique après des mois d'absence de compétition. Enfin, Douchez n'aura pas respiré la sérénité dans son but. Il manque indéniablement de confiance, lui qui a été mis à l'écart dès le début de la saison et n'a pu amener le club à briller dans les Coupes. On ne risque pas de le revoir dans les prochaines semaines...

Les deux prochains adversaires du PSG : la défense avant tout
Le PSG peut donc s'appuyer sur cette seconde période de mercredi pour avancer. Un point sur lequel devrait s'appuyer le tacticien italien qui a déjà annoncé vouloir que son groupe réitère ces 45 minutes sur toute la durée du match. Attention toutefois au calendrier à venir avec deux prochains adversaires typiquement organisés dans la tradition de notre cher championnat. Un bloc défensif bas et solide et une volonté de jouer en contres avec souvent un seul attaquant de pointe. Bordeaux et Nancy font partie de ces clubs-là.

Depuis janvier, les Girondins ont en effet redressé la barre grâce à un système en 5-4-1 qui a permis de valoriser les joueurs de couloir comme Tremoulinas et Mariano et sécuriser une défense souvent perméable. Résultat : la bande à Francis Gillot est parvenue à faire des résultats à Lille (victoire spectaculaire 5-4), face à Lyon (succès 1-0), ou à Brest (victoire 2-0). Même à Montpellier, lors de la défaite 1-0, où les Bordelais se sont procurés les plus grosses occasions. De quoi craindre une équipe qui viendra sans doute dans son dispositif habituel au Parc dimanche prochain. Et avec ce genre d'équipes, Paris s'est souvent cassé les dents...

Nancy, le samedi d'après, sera un autre adversaire à surveiller. Les hommes de Jean Fernandez ont repris gout au succès avec deux victoires à domicile face à Lyon (2-0) et Montpellier (1-0) ! Le tout en s'appuyant, comme d'habitude, sur un système défensif performant autour d'un 4-3-3 très solide et avec exactement le même onze de départ dans ces deux matches. L'ASNL a ainsi trouvé son équilibre et Paris sera une proie idéale pour les Lorrains...

Une fin de saison passionnante... mais indécise
Le calendrier à venir ne s'annonce pas des plus tranquilles donc. Surtout, avec seulement le championnat à jouer, l'effectif ne sera plus autant concerné avec certains joueurs qui s'apprêtent à rester en marge du groupe chaque week-end. Il reste dix journées et Carlo Ancelotti devrait pouvoir compter sur le retour des blessés et suspendus, ce qui pourrait laisser sur le bord de la route les Camara, Armand, Luyindula ou encore Ceará.

Par contre, une chose sur laquelle ne pourra pas compter Paris, c'est bien le soutien d'un public du Parc de plus en plus nauséabond. Face à Lyon, c'est tout juste si l'on entendait les mouches voler pendant les temps faibles de l'équipe. Ceux qui demandent habituellement le soutien indéfectible du public local. Un Parc qui ne se réveille que quand il en a envie et qui ne se comporte pas (encore ?) en 12ème homme. Les joueurs parisiens ne devront donc compter que sur eux-mêmes...

"C'était la première défaite d'Ancelotti... et peut-être la dernière". Espérons donc que Leonardo a vu juste...
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