Publié le 28 Mars 2012 à 13h33 par Loic Uhmann
Au cours d'un entretien accordé au journal Le Parisien, David Ginola a évoqué sa rencontre avec Nasser Al-Khelaïfi tout en donnant son point de vue sur la fin de saison du Paris Saint-Germain.
"J'ai passé quelques jours à Doha la semaine dernière, où j'ai rencontré Nasser Al-Khelaifi. Sa volonté est de faire du PSG un club à dimension sociale. Il envisage par exemple de monter des académies d'excellence dans le Bassin parisien. Ce n'est pas pour les beaux yeux de la princesse. L'objectif, c'est de repérer et former les talents de demain capables d'intégrer l'équipe première du PSG", a-t-il avoué.
L'ancien attaquant a alors tenu à rappeler la situation actuelle du club francilien, qui est peut-être un frein à l'intégration des jeunes joueurs en équipe première : "Il faut distinguer le court terme et le long terme. Dans un premier temps, le PSG doit parer au plus pressé : renouer avec la victoire, remporter le titre de champion de France et se qualifier en Ligue des champions. Aujourd'hui, l'urgence, c'est de gagner le titre. Cela passe par de nombreux achats de joueurs. Ensuite, les dirigeants comptent vraiment développer une filière de formation de très haut niveau. Mais cela demande de la patience. A ce jour, rien n'est défini. Mais cela m'intéresse au plus haut point. J'aimerais m'impliquer auprès de jeunes dans le cadre d'un projet aux frontières du foot, du social et de l'éducation."
Présent dans les tribunes aux côtés de Leonardo ce dimanche lors de PSG - Bordeaux (1-1), Ginola n'a pas été emballé par la prestation fournie par l'équipe. Toutefois, il estime que Paris est encore le favori : "Le PSG est le mieux armé. Mais Montpellier montre un beau visage, et Lille n'a pas encore dit son dernier mot. Les Lillois ne comptent que sept points de retard et ils doivent encore recevoir à domicile les deux premiers. En fait, cela va se jouer sur la gestion du stress. A mesure que le championnat avance, la pression se fait plus forte. Au PSG, elle est déjà énorme."
Il est également revenu sur le titre de champion obtenu en 1994 : "C'était avant l'arrêt Bosman. L'effectif ne comptait donc que quatre étrangers, trois Brésiliens (Ricardo, Raï et Valdo) et George Weah. Le reste du groupe était français. Je ne suis pas certain que l'équipe actuelle communique autant. La barrière de la langue doit quand même poser certains problèmes", a-t-il déclaré.
