Il y a peu de temps, René Girard déclarait que la pression était sur le PSG. Quelques jours plus tard, le coach de Montpellier a changé de discours, comprenant que conquérir le titre serait plus difficile que prévu. "Quand on voit l'ampleur que prennent les choses, les regards, l'adversité, c'est plus dur de mener l'aventure à bout. Tant qu'on n'a pas franchi la ligne d'arrivée, on n'est pas tranquille. Il faut apprendre à gérer tout ça, pour une jeune équipe, qui fait une troisième belle saison, mais qui n'a encore rien prouvé. Je leur dis tous les jours, on n'a rien gagné, on a deux points d'avance et il en reste quinze, il nous faut rester réalistes, ne pas s'enflammer, savoir d'où on vient. Les joueurs donnent leur maximum mais, en face, ça serre davantage, c'est plus compliqué. On n'est pas là, à la 34e journée, par hasard. Et on ne va pas se planquer!"
L'ancien de Nîmes a aussi livré son analyse concernant le match qui l'attend à Toulouse. "C'est une équipe difficile à jouer, avec un schéma bien en place, bien huilé. Alain Casanova maîtrise son sujet, il a de très bons joueurs, c'est une équipe fraîche, une des belles équipes de la Ligue 1, qui pourrait être mieux classée si elle avait eu un peu plus de réussite. Ca montre l'ampleur de la tâche qui nous attend vendredi, ce ne sera pas une partie de plaisir, d'autant qu'ils ont encore un petit espoir pour l'Europe", a-t-il rappelé.
Pour terminer, l'homme de 58 ans s'est prononcé sur l'issue possible du choc entre Paris et Lille. Une chose est sure, Girard tente de positiver. "Ce sont deux adversaires directs, deux équipes qui veulent le titre. Ce sera une belle rencontre, mais il y en a un qui va y laisser des plumes. Attention, nous aussi, ce sera très âpre, très disputé, mais dans la course à la première ou la deuxième place, il y aura moins de dégâts chez nous que chez le perdant de ce match. Je ne sais pas si c'est un avantage, encore qu'un nul puisse nous arranger, ", a-t-il souligné.
