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PSG : Bilan 11-12 : Sakho, l'espoir déchu

Publié le 04 Juin 2012 à 15h57 par Ted75
Il devait être le capitaine et grand symbole de ce nouveau PSG. Au final, l'impression de gâchis est immense. A 22 ans, Mamadou Sakho a peut-être vécu la pire saison de sa carrière au gré des blessures mais surtout des méformes. Le jeune défenseur a tout perdu, de sa place de titulaire au brassard, en passant par l'équipe de France...
De belles promesses pourtant

A l'issue d'une saison 2010-2011 prometteuse et après la retraite de Claude Makelele, Mamadou Sakho est alors prêt à porter le brassard de capitaine, symbole de ce joueur formé au club. Avant cette saison, plusieurs joueurs avaient livré leur sentiment sur celui qu'on annonçait comme le futur patron... de l'équipe de France.

Coupet : "Pour moi c'est le futur grand de l'Equipe de France, mais également un futur grand tout court. Il a la mentalité, les capacités surtout et la réflexion. Il cherche toujours à progresser, il sollicite souvent les anciens pour demander des conseils. Dans l'attitude il a les bonnes idées et à côté de ça, il est monstrueux. J'ai découvert un stoppeur irréprochable, dur sur l'homme et investi. Il aime profondément son club, le PSG".

Armand : "Mamadou mérite aujourd'hui tout ce que l'on a pu dire de positif. Il s'est assagi, il est plus mur et c'est quelqu'un qui a su se remettre en question l'année dernière je pense. Il était parfois un peu difficile à approcher car Mamadou a un fort caractère. Cette année, il s'est mis à plus écouter, poser beaucoup de questions aux anciens pour apprendre. Il a grandi sur ce point et son état d'esprit a changé. Les qualités il les a, mais ce changement lui a peut être permis de franchir un palier. Il se fond bien dans un groupe, il a de l'autorité et il a une belle carrière devant lui."

Hoarau : "Il est encore loin d'avoir atteint ses capacités maximales. Il est encore jeune mais ce qu'il a montré cette année est impressionnant. J'espère que ca va continuer pour lui. A partir du moment où tu mets la barre très haut, il faut pouvoir la tenir. Il a pris conscience de pas mal de choses, il a notamment arrêté les bonbons (rires). Je lui répète souvent que, pour moi, c'est lui qui doit tenir la charnière centrale des Bleus. Donc il faut faire de gros matches en club pour y parvenir. On verra encore un immense Sakho l'année prochaine."

Malheureusement, les prédictions du Réunionnais ne se sont pas vérifiées...

Un premier match qui donne le ton

6 aout 2011 : Le PSG ouvre sa saison face à Lorient et débute la nouvelle ère Qatari. L'attente est grande et la pression pesante alors que Javier Pastore est présenté au public. Sous une pluie battante, toute l'équipe passe au travers à commencer par Sakho. Crispé, le défenseur accumule les erreurs et passe une soirée cauchemardesque. Le brassard est-il trop lourd à porter ? Le match d'après à Rennes rassure cependant, le numéro 3 parisien semblant plus tranchant dans ses interventions. Jusqu'à ce qu'une vilaine blessure à la cuisse ne le stoppe à la 33ème minute de jeu. En pleurs sur le banc, Sakho accuse le coup. Drôle de début de saison...

De retour sur le terrain un peu plus de deux mois plus tard à Ajaccio, le capitaine parisien reprend sa place au côté de Camara. Mais il changera souvent de partenaire (Lugano, Bisevac) et son rendement restera bien en-deça de son meilleur niveau. Malgré une troisième titularisation en équipe de France face à la Belgique, le défenseur sait qu'il lui reste du travail comme il l'a indiqué en novembre : "J'apprends dans le sens où j'ai beaucoup de travail. Comme je le dis, je n'ai encore rien fait, je le pense vraiment, je suis loin de tout ce que j'ai envie de réaliser. Je suis quelqu'un qui a une mentalité de gagneur, qui a envie d'aller toujours plus loin, dépasser mes limites, faire des efforts pour progresser et quand on regarde Ronaldo ou Messi, ce sont des joueurs qui ne sont jamais content d'eux."

Absent lors des deux derniers matches de l'année civile pour cause de douleurs à la cuisse, Sakho finit malgré tout par glaner une place dans l'équipe-type de 2011 du journal L'Equipe. De quoi lui redonner le sourire. Même s'il ne durera pas longtemps...

Une année 2012 noire pour l'instant...

"Fier d'évoluer sous les ordres de Carlo Ancelotti", Sakho semble surmotivé à l'idée d'être entraîné par l'entraîneur italien, successeur d'Antoine Kombouaré fin décembre. Mais le premier match, là encore, symbolisera tous les doutes qui entourent le cas du défenseur. A Lorient, face à Locminé en Coupe de France, il provoque un penalty qui permet aux amateurs de revenir à 1-1. Immédiatement, Ancelotti le remplace par Ceará, preuve que le tacticien ne laisse pas de passe-droit. L'ex pensionnaire du centre de formation est traité comme tout autre joueur et doit faire ses preuves. Le match suivant, il est titularisé sous les yeux de Paulo Maldini. Après un bon match de sa part, Sakho conserve sa place durant de longues semaines. Avec plus ou moins de succès.

L'arrivée d'Alex, courant janvier, ne le perturbe pas comme il l'a souligné : "Alex est un défenseur qui a beaucoup d'expérience. Il est là pour apporter un plus à l'effectif et tant mieux. Pourquoi j'aurais peur ? Depuis le début de la saison, il y a beaucoup de joueurs à chaque poste. Il y a une concurrence saine et tout se passe très bien. L'objectif final est que le PSG aille titiller les plus grands d'Europe dans les saisons à venir. On a tous faim !”. Mais il finit par perdre sa place...

Bordeaux, Lille, des tournants

Son mariage le 4 mars dernier ne sera qu'un heureux évènement au milieu de tous ces tourments. Enième tournant dans sa saison, Mamadou Sakho perd sa place à l'issue d'un match médiocre face à Bordeaux (1-1), où il est fautif sur le but encaissé. Ecarté au profit de Bisevac ou Camara, le défenseur refuse de se laisser abattre : "C'est assez frustrant. En tant que compétiteur, j'ai toujours envie de jouer. Ce sont les choix du coach. Il faut savoir respecter ces choix-là. Je me réfugie vraiment dans le travail. Je ne doute pas de moi. J'ai vraiment confiance dans le travail que je fournis."

Alors qu'on l'annonçait finir la saison sur le banc, le natif de Paris a une occasion idéale de démontrer ses qualités à Lille. Remplaçant Bisevac, blessé en fin de première période, le défenseur ne semble pas encore au top à l'image de son premier contrôle manqué d'entrée. Mais le summum sera atteint lorsqu'à la 69ème minute du match, il fauche Roux suite à une passe en profondeur mal jugée. Expulsé sur le coup, Sakho ne rejouera plus de la saison...

Le surlendemain, Ancelotti est revenu sur ce fait de jeu : "Les joueurs doivent comprendre qu'il y a plus de concurrence, et parfois certains ne peuvent pas jouer. Je n'ai pas parlé avec Mamadou, il sait qu'il a fait une erreur. Mais c'est normal, ça peut arriver. Sa réaction, son attitude, sera importante. Il a la qualité mentale pour réagir et s'améliorer en termes de performances. Quand je suis arrivé, il faisait du bon football. Mais après, il y a eu de la concurrence avec l'arrivée d'Alex, et peut-être qu'il a eu des problèmes pour s'adapter à cette situation, avec cinq défenseurs centraux. Gourcuff a eu ce même problème à son arrivée au Milan, a poursuivi Ancelotti. Il a commencé par bien jouer, avant d'être en difficulté. Mamadou est jeune, c'est un joueur pour le futur, c'est important d'avoir des joueurs formés au centre de formation, comme Chantôme ou Bahebeck."

Un départ en vue ?

Ne participant pas à l'Euro après cette saison à oublier, Sakho est toujours resté lucide sur son niveau : "Oui, je le sens, je ne suis pas aussi percutant, tonique. Mais je travaille, je donne le meilleur et je ne doute jamais. Même si ça va un peu moins bien par moments, il n'y a pas de raison de s'inquiéter : Mamad restera toujours Mamad ! Un an et demi après ma première sélection (victoire 2-1 en Angleterre le 17 novembre 2010, ndlr), avec le travail fourni et l'expérience en plus, je me sens encore plus costaud. Des gens oublient que je n'ai que 22 ans. Mais je suis tellement sur de moi, je sais que j'ai le temps de murir."

A Paris ? Ancelotti veut en tout cas le conserver : “Mamadou est jeune. Il a joué beaucoup de matchs cette saison. Ensuite, il a été remplacé. Mais il est jeune, il va s'améliorer. Tout le monde connaît ses qualités. La saison prochaine, il peut rejouer sans problème pour le PSG. Si je veux le garder ? Bien sur”. Nul doute que Mamadou Sakho travaillera dur pour retrouver le niveau qui a été le sien lors de la saison 2010-2011. En espérant que le pire est désormais derrière lui...

Mamadou Sakho en stats :

-24 titularisations (dont 20 en Ligue 1).
-4 cartons jaunes, 1 carton rouge en Ligue 1.
-Moyenne annuelle PlanètePSG : 5.5.
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