Voici la réacions de certains joueurs à l'éviction de françis Graille ce matin, qui sera remplacé par Pierre Blayau.
Lionel Letizi, gardien du Paris-Saint-Germain, s'est étonné lundi du nouveau changement de présidence décidé par Canal+ à la tête du club, même si le remlacement de Francis Graille par Pierre Blayau n'a pas été officialisé. «Ça fait bizarre, a-t-il déclaré au Camp des loges. Francis Graille avait l'air motivé pour monter quelque chose de bien à Paris, un projet qui avait l'air sérieux. C'était quelqu'un de bien. Je suis déçu pour lui. »
Arrivé au club en 2000, le Niçois est fataliste - « c'est Canal+ le patron, pour lui comme pour nous joueurs » - mais pas résigné à ce jeu de chaise musicales perpétuel. « Ça fait cinq ans que je suis là. J'aurai connu trois présidents. Résultat : une Coupe de France gagnée. A Lyon, il n'y a qu'un seul président. Bilan : quatre titres de champions consécutifs, et deux quarts de finale de Ligue des champions. Si un jour on veut un bon club à Paris, il nous fera un petit peu de stabilité. »
Bernard Mendy, qui a lui aussi prolongé son contrat, partage le constat de son équipier. «Les arrivées de Francis Graille et Vahid Halilhodzic (en 2003) devaient amener de la stabilité au club et permettre de construire sur le long term, a-t-il déclaré. Apparemment, ça ne l'a pas fait. J'espère qu'avec la nouvelle équipe dirigeante, on pourra enfin bâtir quelque chose. Si on change tout le temps, ça ne sert à rien. En apprenant ça ce matin, on était tous abasourdis et un peu déçus. Graille, on le connaissait depuis deux ans. On voulait qu'il continue. Mais ce n'est pas nous qui décidons.»
Modeste Mbami rappelle avoir, lui aussi, «toujours parlé de stabilité», mais il relève que le départ de Francis Graille va aider les joueurs à y voir plus clair sur leur avenir. «Il y avait du flou ces derniers temps, et ça commence à s'éclaircir. Même si cela risque de troubler notre semaine de travail avant d'aller à Lille, c'est pour nous de savoir. Maintenant, il faut savoir ce que les nouveaux dirigeants veulent faire et avec qui. On attend le premier contact.»
Pour Stéphane Pichot, cet épisode est une épine de plus dans les crampons des joueurs parisiens. «J'ai eu une surprise ce matin en écoutant la radio. L'année se clôt comme elle a commencé, avec beaucoup de chamboulements, cela reflète un peu la saison. On était proche du président dans les moments difficiles. Cette année, de A à Z, on n'a jamais été sereins et au moment où on pensait qu'on avait trouvé un peu de stabilité, il se passe ça.»
L'entraîneur Laurent Fournier a refusé de commenter une nouvelle que ses joueurs tiennent pour acquise. «Je ne sais pas, je sais seulement qu'il me reste quatre matches importants car on a un rôle à jouer pour la qualification en Coupe de l'UEFA. Ce qui m'intéresse, c'est le terrain. Mon avenir n'est pas un souci. Le principal, c'est le club.»
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