Laurent Fournier, la rencontre face Lille se trouve être la première de l'ère Blayau. Ressentez-vous une forme de pression ?
Non. Il y a eu un changement de président. On sait que seuls les résultats comptent. Une décision a été prise et on la respecte. Mais le premier objectif est atteint. A savoir le maintien. On s'est fixé un autre objectif qui est de ne plus perdre avant la fin de saison. Il faudra donc faire le maximum contre Lille. A nous de faire notre boulot pour que l'équipe retrouve une certaine stabilité et pour que l'on se rapproche de cette cinquième place. Notre objectif, c'est que nous puissions jouer l'Europe sur le dernier match face à Rennes. Pour que les joueurs soient récompensés de ce qu'ils ont fait depuis février.
Dans son discours, Pierre Blayau a insisté sur le fait que la saison n'était pas terminée et que les joueurs n'étaient pas en vacances. Avez-vous été surpris ?
Cela serait se cacher que de dire que nous ne sommes pas capables d'aller chercher une place en UEFA. Il faut avoir de l'ambition sans oublier le passé. Il y a un mois, on jouait le maintien. Maintenant, si on fait les comptes, on ne peut pas dire qu'on joue le maintien. C'est un discours pour que tout le monde reste mobilisé. Il faut un peu de pression pour voir comment certains réagissent. Mais c'est une bonne pression de jouer les trouble-fête. C'est une super expérience. J'espère que les joueurs prendront du plaisir lors de ces quatre derniers matchs. Si on prend neuf points sur douze, ce serait bien. Dix, cela serait très bien. Et douze, cela serait exceptionnel.
Comment avez-vous senti les joueurs ? Ont-ils été perturbés ?
Le premier jour avec toute cette agitation, c'est normal. Mercredi, la séance s'est très bien déroulée. Il y a eu de la rigolade, de la concentration, de l'envie, de belles phases de jeu, des buts. J'espère qu'on reverra cela samedi soir. La pression la plus dure à évacuer, c'était plutôt contre Bastia et Nantes au Parc. Si on perdait, ou même si l'équipe faisait match nul, on aurait pu partir dans le fond du classement. C'est bien ce qu'ils ont réalisé jusqu'à présent. Je suis content d'eux. Mais être joueur professionnel, c'est se remettre à chaque fois en question. C'est se donner de nouveaux objectifs.
« Je ne veux pas tomber dans le piège comme Istres »
Le fait que les joueurs aient exprimé en majorité leur soutien à votre égard pour la saison prochaine peut-il influencer Pierre Blayau ?
Je ne sais pas si cela peut influencer Pierre Blayau. Ils ont adhéré, réalisé de bonnes choses, c'est bien pour eux. A leur contact, j'ai énormément appris. Cela m'a permis de savoir ce dont j'étais capable. Alors c'est sur, si je dois partir, il y aura un sentiment d'inachevé. Mais il y a toujours une fin à tout. J'espère seulement que cela sera le plus tard possible.
Pour revenir au terrain, Jérôme Rothen étant suspendu contre Lille, allez-vous changer de schéma de jeu ?
Non, on va rester dans le même schéma. Contre Lyon et Nice, on a été plutôt bien dans le jeu. Il faut de la stabilité dans l'équipe. Et défensivement, nous ne sommes pas trop mal. On va rester comme cela.
Comment allez-vous procéder face à Lille ?
Je ne veux pas tomber dans le piège comme Istres, en jouant trop et en prenant des contres. On va essayer de les contenir dans un premier temps et placer des contres comme contre Lyon. Nous allons plutôt les attendre.
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