Publié le 04 Septembre 2013 à 15h38 par Ted75
Paris a gagné, mais Paris n'a pas encore convaincu. Vainqueur de son deuxième match consécutif en championnat, face à Guingamp (2-0), le PSG a encore livré une prestation poussive, empruntée, brouillonne. Malgré beaucoup de situations provoquées, les Parisiens ont encore peiné à afficher un visage cohérent. Dans un 4-3-3 qui n'a pas séduit...
Un problème d'attitude
Les systèmes passent et c'est toujours la même rengaine. 4-4-2, 4-2-3-1, 4-3-3 : le problème peut être soulevé dans tous les sens, mais le réel souci reste la performance des joueurs et leur adaptation au sein de chaque système. Adaptation mais aussi, et surtout, implication et respect des zones. Comme lors dernières rencontres, les joueurs parisiens ne se sont pas bien coordonnés dans les mouvements. Le positionnement du trio offensif a encore été approximatif. Comme visible sur le schéma en-dessous, provenant du cite d'ESPNFC.
divers/schemapsgguingamp_0904034300.jpg" align="left"> Comme à Nantes, seul Lavezzi (22) a respecté sa zone. Mais "El Pocho" a rencontré beaucoup de déchet dans son jeu. Quand à Cavani (9), il a beaucoup bougé sur toute la largeur, laissant le couloir droit libre. Mais le positionnement assez bas de Van der Wiel (23) n'a pas permis de compenser l'espace laissé, le Néerlandais ayant été peu servi par ses partenaires. Comme Jallet face à Ajaccio. Ibrahimovic (10), lui, a adopté une position d'électron libre en redescendant assez bas (voir schéma ci-dessous). Mais ses nombreuses pertes de balle (61% de passes réussies, le plus faible taux de toute l'équipe !), ont pénalisé l'équipe.
Le milieu s'est ainsi trouvé livré à lui-même. Bien pauvre prestation de l'entrejeu, symbolisée par un Pastore (27) encore médiocre. Relayeur droit, l'Argentin n'a jamais paru en mesure de mener le jeu parisien dans cette position reculée (voir schéma plus bas). Beaucoup de ballons touchés assez bas symbolisés par les points rouges. Son manque d'agressivité et de volume de jeu sont incompatibles avec ce poste. Et la patience de Laurent Blanc, qui l'a défendu publiquement en faisant référence à son implication à l'entraînement, pourrait avoir des limites... A propos de Motta et Matuidi, ils n'ont pas été meilleurs avec du déchet et une incapacité à se projeter vers l'avant. Dans ce genre de rencontres, le Français apparaît inutile, sa vision de jeu défaillante et son manque de spontanéité en phase offensive lui étant préjudiciables. Verratti aurait été plus intéressant par son profil mais il n'est, curieusement, pas entré en jeu.
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Une équipe encore en rodage
Après quatre matches de championnat, le bilan comptable est bon avec 8 points (2v, 2n). Mais dans la manière, le PSG ne montre aucun signe de progression dans son jeu. Au contraire. Blanc tâtonne, comme bloqué par cette association Ibrahimovic-Cavani. Paradoxalement, ce duo fragilise l'équipe global et l'équipe semble trop dépendante des éclairs de l'un et de l'autre. Seule satisfaction durant ce mois d'aout : les coups de pieds arrêtés. Les Parisiens ont réussi à débloquer la situation dans cet exercice et dans les dernières minutes face à Bordeaux, au Trophée des champions, et samedi dernier contre Guingamp.
Mais cela ne suffira pas toujours face aux grosses équipes. Là encore, Paris a cette chance d'être tombé dans un groupe de Ligue des champions abordable. D'ici février prochain, le club de la capitale n'aura donc que quatre rendez-vous à gérer face à des "
gros" sur le papier (hors matches de Coupe de la Ligue) : la réception de Monaco le 22 septembre, les deux matches face au Benfica (2 octobre et 10 décembre) et le déplacement au Vélodrome le 6 octobre. Cela laisse le temps pour peaufiner les automatismes et trouver la bonne formule...
