Le PSG a encore failli lors d'un grand rendez-vous ce dimanche soir. Un quatrième nul face à un poursuivant, après ceux enregistrés déjà face à Monaco (1-1), à Saint-Etienne (2-2), et face à Lille (2-2). La possession de balle, c'est bien. Mais l'efficacité, c'est mieux.
C'est un constat : ces derniers temps, Laurent Blanc n'a pas été vraiment inspiré dans son coaching. Il a notamment en ligne de mire un certain Marco Verratti. Comme Ancelotti, Blanc l'a souvent tancé pour ses prises de balle non calculées et ses nombreux cartons. Comme ses partenaires, le petit milieu italien est moins bien en ce moment. Et, à Monaco, sa conservation dans un petit périmètre a failli couter cher lorsqu'Ocampos lui a chipé le ballon et sollicité Sirigu (13e). Peut-être agacé par son jeu, et la crainte qu'il ne prenne un deuxième jaune, l'entraîneur parisien l'a donc sorti après l'heure de jeu. Tout comme Pastore, qui n'avait pourtant rien à se reprocher, tant dans son engagement et son repli, que dans les possibilités qu'il offrait au milieu de terrain pour conserver le ballon. Résultat : les remplaçants (Cabaye et Ménez) n'ont pas été à la hauteur, Paris s'en est trouvé fragilisé, et a fini par rompre.
Plus que le coaching, c'est la philosophie du Cévenol qui interroge. Alors oui, c'est beau, ça se fait des passes, des centaines par match même. Mais que c'est inefficace... Dans les gros matches, Paris n'est pas parvenu à faire peur à l'adversaire avec cette possession de balle. Mettant beaucoup d'impact, à l'image de Saint-Etienne et de Lille, ou pressant haut, comme Monaco, les autres équipes ont toujours trouvé la solution pour solliciter Sirigu. Et n'ont pas perdu face au club de la capitale. Voilà le point le plus préoccupant si le club veut nourrir des ambitions au plus haut niveau européen. Le jeu de possession reste bien trop stérile. Le ballon circule surtout dans le camp parisien entre les défenseurs et les milieux. Et si Blanc a affirmé vendredi que "les matches sont gagnés 8 ou 9 fois sur 10 par les équipes qui possèdent le ballon", il n'a pas encore permis à son équipe d'appliquer ce principe dans les matches à haute intensité...
Alors quelle solution, à une semaine d'aborder le 8ème de Ligue des champions du côté de Leverkusen ? Car Blanc n'a pas de plan B et insiste toujours et encore avec le même système et avec la même philosophie. Hormis quelques cas rares, où l'équipe est passée en 4-4-2 et a pu imposer une plus grosse pression sur l'adversaire. Là où Ancelotti savait façonner son équipe, c'est dans cette capacité à aligner des équipes avec "caractère et personnalité", deux mots de vocabulaire qu'il a le plus utilisé. L'intensité que mettait l'équipe dans ses entames donnait souvent le ton. Même si le bloc était positionné bas, et que le jeu n'était pas toujours flamboyant, les actions rapides avaient un sens. Et Paris gagnait en efficacité...