Certains supporters parisiens ne s'en sont toujours pas remis et pourtant, depuis le 25 aout dernier, Lorik Cana est Marseillais. Un transfert qui a soulevé beaucoup d'interrogations, un mot était sur toutes lèvres : « Pourquoi ? »
Aujourd'hui, quelques questions ont peut être trouvé une réponse. En effet, les policiers de la sureté urbaine de Marseille ont saisi le procureur de la République sur les conditions de ce transfert. Le rapport de police parle d'un complément de salaire occulte et indique que la société intermédiaire serait la société USM. Cette dernière aurait versé 480 000 euros sur un compte monégasque. Cette somme correspondrait à une prime de 10% du salaire du joueur pour les quatre années à venir. Un revenu occulte qui échapperait à toute charge fiscale et sociale.
Ces fonds versés dans la Principauté auraient bénéficié au père de Lorik Cana. Celui-ci est très influent sur les choix de carrière de son fils et tout porte à croire qu'il aurait tout fait pour que ce transfert se réalise et peut être même contre l'avis premier du joueur.
Christophe Monguai, responsable de la société USM, reconnaît que le père de Lorik Cana a bien touché cette somme : « C'était pour nous un apporteur d'affaires et à ce titre, il était normal de lui rétrocéder une part de l'opération. C'est une pratique courante dans le football ». Cependant, la somme serait selon lui « très exagérée ».
Du coté des clubs, on se renvoit la balle. Pape Diouf, président délégué de l'OM, déclare ne pas avoir connaissance des versements au père de Lorik Cana. Jean-Michel Moutier, responsable du secteur professionnel du PSG, se dit lui aussi pas concerné : « Si de l'argent a été versé illégalement, il ne vient pas de chez nous. Il faut aller voir du côté de Marseille et de l'agent du joueur. En revanche, le père de Lorik Cana m'a menacé physiquement quelques jours avant le transfert et c'est notamment pour ça que le joueur est parti ».
Une affaire de plus donc dont se seraient bien passés les deux clubs...