Est-ce que les absences de Trezeguet et Henry sont de nature à perturber la bonne marche de l'équipe de France ?
Perturber, non. Ce sont des joueurs importants qui ne sont pas là mais quoiqu'il arrive on fera notre match de la même manière. On se dit que cela passera même sans eux.
Qu'est-ce qui vous rend si confiant ?
Depuis le début (de la campagne de qualification, ndlr), même si les résultats n'étaient pas là, on a gardé la confiance. Nous sommes les acteurs et si nous n'avions pas confiance en nous-mêmes ce serait inquiétant. Les deux dernières victoires nous ont encore donné plus de confiance. A Dublin, il y a avait une réelle joie à la fin du match. On était heureux tous ensemble. C'était également notre première victoire contre un adversaire direct à la qualification, dans une ambiance difficile. Même si la qualification n'est pas acquise, cette victoire était importante.
Cette victoire vous donne-t-elle un ascendant psychologique pour la suite ?
J'espère que cette victoire a marqué les esprits. Jusqu'à présent les résultats n'ont pas toujours été à la hauteur de ce qu'on avait fait sur le terrain. Contre l'Irlande, le résultat final est la récompense de ce qu'on a fait à la fois sur le terrain et du travail effectué auparavant.
Savez-vous ce dont vous avez besoin pour vous qualifier ?
Oui, je sais lire (rires). Je sais ce que l'on doit faire. Nous allons en Suisse pour faire le meilleur résultat possible, c'est à dire gagner. Comme ça, ce sera plus simple pour le dernier match. On ne va pas gérer ce premier match. Je pense que ce serait une erreur. Personnellement, je me dis que ça peut être bouclé dès samedi. Et, comme à chaque fois, je me concentre sur le premier match avant de penser à la suite.
L'ambiance avant ce match décisif ressemble-t-elle à celle qui précédait le match de Dublin ?
A Dublin, c'était très fort. Avant, pendant et après le match, j'ai vécu un grand moment de ma carrière. Préparer un grand match, c'est toujours particulier. On se rend compte que l'on ne joue pas forcément pour nous mais tout le football français.
N'avez-vous pas fait le plus difficile en allant gagner en Irlande ?
J'espère. C'est vrai qu'il y avait une ambiance particulière à Dublin. Mais d'un point de vue physique, ce sera la même chose, en Suisse. Je ne pense pas que physiquement la Suisse soit inférieure à l'Irlande. Dans les duels, dans les contacts, ce sera aussi dur.
Qu'avez-vous retenu du match aller contre la Suisse ?
L'impression d'avoir dominé la rencontre mais, en même temps, ils ont eu deux ou trois belles occasions en première période. On a eu les nôtres tout au long du match mais ils auraient pu aussi, un moment donné, mener au score. C'est une équipe dangereuse qui avait peut-être accepté notre domination, qui s'était montrée patiente. Maintenant, ils ne jouent peut-être pas de la même façon quand ils sont chez eux. Sur un plan personnel, j'ai joué ce match en ayant mal à la jambe. J'aurais voulu le jouer à 200% mais ce n'était pas le cas.
Justement, aujourd'hui, en club, vous semblez avoir retrouvé votre niveau de jeu après un début de saison difficile...
C'est toujours difficile d'arriver dans un nouveau club. Il y a beaucoup de choses qui changent. Aujourd'hui, ça va. Tout ce qui est autour du football est pratiquement réglé et je suis bien pour jouer au foot. En plus, l'équipe marche bien. On est deuxièmes du championnat, c'est un des meilleurs débuts du PSG depuis un moment, je ne vais pas me plaindre. L'important, c'est que l'on marche bien tous ensemble.
Est-ce perturbant pour vous d'être baladé sur le terrain d'un côté à l'autre ?
Ce n'est jamais facile de s'adapter. Mais, tout au long de ma carrière, je n'ai jamais joué au même poste. J'en ai fait beaucoup et parfois dans le même match. Je suis prêt à le faire que ce soit pour Paris ou l'équipe de France pour rendre service à mon entraîneur.
Vous avez récemment affirmé que vous n'aviez aucun doute sur la qualification de l'équipe de France...
Non, je n'en ai pas. Heureusement. Personne n'ose imaginer que la France ne puisse pas y être. On a une grosse responsabilité par rapport au passé récent de l'équipe de France. C'est presque devenu une obligation. Si on n'y va pas, on sait que cela posera des problèmes.
Par Laurent DUYCK de Sports.fr