Il faut effacer le moindre stigmate. Avoir perdu le match à ne pas perdre face aux ennemis marseillais peut laisser des traces. D'autant que si Paris, malgré son voyage à vide, est toujours 2e, à 7 points de Lyon, Bordeaux (3e) et Auxerre (4e) poussent de plus en plus. Il n'y a donc pas de temps à perdre.
Même si les questions sur l'"affaire" des vestiaires sont vite évacuées, Laurent Fournier lui a tout de même trouvé une utilité: façonner les fondations de la fronde.
"Evidemment je ne remets pas en cause la victoire des Marseillais, mais ce qui passe mal, c'est qu'on ait manqué de respect aux joueurs en les faisant attendre trois quarts d'heure sans vestiaire", rappelait encore Laurent Fournier vendredi.
"Je pense qu'on a traité mes joueurs comme des moins que rien, et rien que pour ça, j'attends une révolte..", ajoutait-il.
Tous les moyens sont bons pour motiver ses joueurs et les faire rebondir. Car si "l'affaire" des vestiaires a occupé une bonne place dans l'après OM-PSG, elle a aussi permis d'occulter une réalité: Paris n'a pas fait le poids face à Marseille.
Cruel pour Fournier, mais l'entraîneur, bien remonté après le déménagement forcé de ses joueurs en raison de l'odeur "irrespirable" du premier vestiaire, avait annoncé quelques minutes avant d'entrer sur la pelouse au micro de Canal+ qu'on "a vu le PSG gentil, mais maintenant, il y a le match".
"Trop gentils"
Mais le lendemain de la prestation des Parisiens, Fournier reconnaissait alors que ses joueurs avaient été "trop gentils", "trop laxistes sur certaines actions".
L'absence de Pauleta avait évidemment pesé, tout comme celle de Cissé au moment de la sortie de Landrin sur blessure. Deux absences qui confirment que, depuis le début de la saison, Paris - amputé de cinq joueurs au Vélodrome - a un effectif encore trop léger.
La question est désormais récurrente: le PSG a-t-il les moyens de titiller Lyon ? "Si on veut joueur les premiers rôles, c'est difficile", selon Fournier, qui explique que des renforts lors du mercato d'hiver seraient les bienvenus "au milieu et devant".
"C'est vrai qu'à Lyon, ils ont une base intéressante, qui leur permet de faire tourner... Mais nous, on est satisfait, on fait notre championnat, on ne se prend pas la tête", explique Cissé. Pour que la satisfaction perdure, il faudra tout de même franchir la haie nancéienne, de plus en plus ardue à passer, et qui reste sur quatre succès consécutifs.
AFP