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C1 PSG : Faut-il avoir peur de Chelsea ?

Publié le 10 Mars 2015 à 14h12 par Ted75
C1  PSG : Faut-il avoir peur de Chelsea ?
Mercredi soir, le PSG dispute le match retour de son 8ème de finale de Ligue des champions à Chelsea. Après le nul de l'aller au Parc des Princes (1-1), les Parisiens ne partent pas avec les faveurs des pronostics. Surtout que les Blues semblent supérieurs sur le papier...

Du pessimisme à l'espoir. Le 15 décembre dernier, au moment du tirage au sort de ces 8èmes de Ligue des champions, tous les observateurs semblaient persuadés de l'issue de cette confrontation entre le PSG et Chelsea. C'est sur : Paris se fera éliminer. A l'époque, les Blues caracolaient en tête du championnat anglais, tandis que les Parisiens venaient de perdre deux matches d'affilée (Barcelone, Guingamp) et agaçaient par leur comportement sur le terrain. Empruntés, émoussés, ils ne parvenaient plus à reproduire collectivement le jeu séduisant qu'ils pratiquaient la saison passée.

Quasiment trois mois plus tard, l'optimisme est revenu. D'abord parce-que Paris a retrouvé ces dernières semaines quelques certitudes dans son jeu, se rapprochant du visage attrayant de l'automne 2013. Mais aussi car Chelsea n'est plus aussi flamboyant qu'il y a quelques mois. Seulement, les hommes de Mourinho parviennent malgré tout à enchaîner les bons résultats, à gagner un trophée (Coupe de la Ligue anglaise), et à être en ballotage favorable avant ce match retour. D'une efficacité diabolique, Chelsea a de quoi faire peur Paris. Tour d'horizon des principales forces du club londonien.

Mourinho a plus d'un tour dans sa poche

José Mourinho en a connu d'autres. Vainqueur de la Ligue des champions à deux reprises, avec Porto (2004) et l'Inter Milan (2010), et de l'ancienne Coupe UEFA avec Porto (2003), le technicien portugais a une expérience européenne de tout premier ordre. En tant qu'entraîneur, il dispute tout simplement son 11e huitième de finale de Ligue des champions (avec Porto, Chelsea, l'Inter Milan et le Real Madrid). Quand son homologue Laurent Blanc n'en est à qu'à son troisième (2010 avec Bordeaux, 2014 avec le PSG).

"The Special One" a ainsi connu, dans sa carrière, cinq cas de figure similaires à celui qui l'oppose au PSG avant ce match retour (nul à l'extérieur à l'aller) en matches éliminatoires de Ligue des champions. Dans quatre d'entre eux, son équipe a d'ailleurs réalisé un nul 1-1 lors de la première manche. Pour une qualification systématique en bout de course. En 2006-2007, Chelsea affronte Porto et réalise un nul 1-1 au stade du Dragon. Mené à Stamford Bridge au retour, les Blues renversent toutefois la situation en deuxième période et se qualifient (2-1). Scénario plus convaincant lors de la saison 2010-2011 avec le Real Madrid face à un autre club français, Lyon. L'OL arrache le nul à Gerland à l'aller (1-1) mais, trop timide et inexpérimenté, prendra le bouillon au retour à Bernabeu (3-0). Idem la saison suivante pour le CSKA Moscou, auteur d'un nul à la dernière minute à domicile (1-1). Le retour à Madrid sera sans suspense (4-1). La saison dernière, avec Chelsea, Galatasaray décoche le même résultat à l'aller (1-1) mais n'existera pas au retour (2-0). Seul contre-exemple : l'Atlético. En demi-finale, après avoir éliminé... le PSG, Chelsea réussit à résister aux Colchoneros à Madrid (0-0). Mais au retour, les hommes de Simeone l'emportent 3-1 à Stamford Bridge, alors qu'ils avaient concédé l'ouverture du score aux Blues. Un exemple à suivre...

Une défense solide, des joueurs créatifs, un attaquant qui pèse

Meilleure défense du championnat anglais (22 buts encaissés en 27 matches), Chelsea n'a encaissé que quatre buts jusque-là en sept matches de C1. Son arrière-garde reste sa force. Mourinho l'a composée la saison dernière avec un quatuor presque immuable (Azpilicueta, Terry, Cahill, Ivanovic). Cette saison, les arrivées de Filipe Luis et Kurt Zouma redistribuent un peu les cartes. Même si les deux recrues ne sont pas régulièrement titulaires, elles ont pu instiller le doute dans l'esprit de Mourinho, qui leur a fait confiance ces derniers temps. Filipe Luis pourrait ainsi profiter du mauvais match d'Azpilicueta à l'aller pour être aligné latéral gauche. Tandis que Kurt Zouma s'est montré convaincant à chacune de ses dernières sorties. Mourinho pourrait l'utiliser en position de milieu défensif, poste qu'il a occupé en finale de Coupe de la Ligue anglaise face à Tottenham (2-0). Avec brio.

Derrière, les Blues paraissent armés pour endiguer les offensives du PSG, obligé de marquer à Stamford Bridge mercredi. Devant, ils ont également pas mal d'atouts pour bousculer Paris. Au milieu, Cesc Fabregas est un formidable pourvoyeur de ballons, capable d'être aussi efficace dans le jeu court que long. Son entente avec Diego Costa est d'ailleurs une des clés de la réussite offensive des Londoniens. L'ancien attaquant de l'Alético offre d'ailleurs un profil différent par rapport à Eto'o, Ba ou Torres, utilisés la saison dernière. Puissant, il pèse sur les défenses et sait les provoquer, tant balle au pied que dans des duels souvent musclés. On l'a vu au match aller. Autre joueur dangereux, Eden Hazard risque de faire des différences balle au pied, que ce soit à gauche ou à droite. Percutant, l'ancien Lillois est toutefois moins en réussite en Ligue des champions (4 buts inscrits en quatre saisons de C1 jusque-là). Mais Chelsea n'est pas que dépendant de son joyau belge. Blessé assez tôt au retour l'an dernier face à Paris, sa sortie n'a nullement perturbé les Blues. Au contraire. Puisque son remplaçant Schürrle (parti depuis) a marqué et été un des meilleurs Londoniens ce soir-là...

Meilleur à domicile qu'en déplacement

Tous ces constats, on les faisait également avant le match aller. Et au final, Chelsea a été étouffé, dominé par le PSG durant une grande partie de la rencontre. Diego Costa a été bien pris, Eden Hazard n'a pas existé, Cesc Fabregas, certes malade, n'a pas eu d'influence sur le jeu et la défense n'a pas toujours respiré la sérénité, même si elle n'a au final encaissé qu'un but. Seul souci, l'équipe de José Mourinho semble bien plus à l'aise à domicile.

Les chiffres sont d'ailleurs parlants. En déplacement, toutes compétitions, Chelsea a disputé 21 matches cette saison. Pour un bilan de 12 victoires, 7 nuls et 2 défaites. A domicile, le bilan est plus impressionnant. En 20 matches, les Blues se sont imposés 16 fois, pour seulement 3 nuls et 1 défaite. Puisque Paris devra marquer, concentrons-nous sur les buts encaissés par les Londoniens à Stamford Bridge. En Ligue des champions, ils n'en ont encaissé que 2. Si l'on ne prend pas en compte l'incroyable match face à Bradford, disputé avec une équipe B et perdu 4-2 en Coupe d'Angleterre, ils ont pris 8 buts en 19 matches toutes compétitions confondues. C'est dire leur solidité sur leurs bases. A Ibrahimovic et ses partenaires de trouvé la clé pour forcer le verrou...
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