Il y a trois semaines, tout le monde était encore sous le choc du scénario de la rencontre entre le PSG et Caen (2-2). En plus de deux points perdus importants dans la quête du titre, Paris perdait quatre joueurs sur blessure (Lucas, Aurier, Cabaye, Marquinhos). Pour composer son équipe face à Chelsea, trois jours plus tard, Laurent Blanc n'avait pas le choix. Et décidait d'aligner David Luiz au milieu, profitant de la bonne nouvelle concernant l'état de santé de Marquinhos pour l'aligner à côté de Thiago Silva. Pari gagnant. Cette fois-ci, l'entraîneur parisien a un peu plus d'alternatives. A peine plus, dirons-nous. Les retours de Thiago Motta et Yohan Cabaye offrent déjà plus de solutions au milieu, même si l'international français est complètement à court de rythme. De plus, le retour au premier plan d'un joueur comme Javier Pastore lui permet de disposer de plus de variété dans le secteur offensif, l'Argentin n'étant entré qu'en fin de partie à l'aller. Un véritable casse-tête se pose alors au Cévenol. Car mercredi soir, il faudra faire des choix. Et des bons si possible...
D'autant que David Luiz n'a pas toujours rassuré à ce poste. Il a, au contraire, offert plus de garanties en milieu défensif. Son impact dans les duels et ses éventuelles prises de risques sont importants dans ce secteur. Et, surtout, il pénalise moins l'équilibre de l'équipe quand il part dans des chevauchées, parfois, improbables. Cela amènerait donc à conserver son poste de latéral droit. Le Néerlandais n'est pas le même que la saison dernière et semble plus emprunté. Seulement, il a été performant à l'aller et a bien contenu le discret Eden Hazard. Il ne serait pas pénalisant de le titulariser mercredi. Mais le Belge devrait être bien plus virevoltant lors de cette manche retour. Et il faut des garanties. D'où la possibilité pour Blanc de décaler Marquinhos à droite pour mieux contenir l'ancien du LOSC. David Luiz retrouverait son partenaire Thiago Silva en défense. Et cela ferait le bonheur d'un certain Thiago Motta...
D'où cette grande interrogation. Dans cette zone, il risque de se confronter à Cesc Fabregas. Et l'une des clés pour empêcher Chelsea de trouver la faille est de bloquer le meneur espagnol. Avec son intelligence dans le placement, Motta pourrait bien le cadrer, au contraire d'un David Luiz un peu plus fantasque. Il a également des affinités avec Matuidi et Verratti et leurs repères pourraient jouer dans un tel contexte. Même s'il faut rappeler que les trois hommes étaient également alignés l'an dernier, lors de l'élimination du PSG à Chelsea (2-0). Mais il n'y avait pas les mêmes hommes devant...
Le 8 avril 2014, voici l'équipe qui s'était inclinée à Chelsea : Sirigu – Jallet, Alex, T. Silva, Maxwell – Verratti (Cabaye, 55e), T. Motta, Matuidi – Lucas (Marquinhos, 85e), Cavani, Lavezzi (Pastore, 73e).
"Pocho" est davantage dans le doute après plusieurs occasions manquées lors des deux matches face à Monaco et contre Lens. L'argument qui pourrait être en sa faveur reste son abattage sur le front de l'attaque. Contrairement à Pastore, Lavezzi est beaucoup plus impliqué dans son repli défensif pour bloquer son couloir. Tout dépend si Blanc veut attaquer d'entrée ou défendre dans un premier temps pour mieux contrer...
Quoiqu'il en soit, les deux hommes préfèrent le couloir gauche, leur entente avec Maxwell n'étant plus à démontrer. L'entraîneur parisien aurait donc tout intérêt à replacer Cavani à droite de l'attaque, comme la saison dernière. Le jeu pencherait alors forcément à gauche si Marquinhos, pas vraiment un spécialiste pour déborder, était aligné latéral droit. Ce qui déséquilibrerait un peu les ailes et serait plus facilement lisible pour l'adversaire. Difficile donc de savoir quelle est la meilleure formule. Espérons juste que celle utilisée par Blanc, au départ et en cours de match, sera la bonne. Afin d'avoir encore le sourire aux alentours de 22h45 mercredi soir...