Le plus dur commence pour les Parisiens. A partir de dimanche, ils affronteront coup sur coup les principaux prétendants à "la chasse au Lyon", regroupés dans une sorte de championnat "bis": Auxerre, Monaco, Bordeaux et Lens.
Une noria de rencontres à ne pas rater, pour se présenter honorablement, si possible toujours auréolé de sa place de dauphin, face à Lyon (lors de la 17e journée). L'OL, lui, aura à négocier une batterie de matches a priori plus à sa portée avec Sochaux, Toulouse, Troyes et Nice.
Premier obstacle donc, en terre bourguignonne, face à des Auxerrois, 7e à 4 points de Paris, et revigorés après leur victoire à Lens (3-2) en Coupe de la Ligue. Un déplacement également extrêmement sensible côté sécurité en raison des tensions persistantes entre supporteurs parisiens.
Le risque à éviter pour le PSG, c'est de penser qu'après Troyes, la machine est lancée, tant l'irrégularité des Parisiens est une constante depuis le début de la saison. "Il faut relativiser, on a affronté Troyes, en Coupe de la Ligue, qui n'est pas bien", tient à rappeler Rothen.
Satisfaction
Les motifs de satisfaction sont pourtant assez nombreux: Pancrate a prouvé qu'il était une alternative plus que crédible à Kalou, Pauleta a confirmé qu'il était au "top", et Dhorasoo, ovationné par le Parc à sa sortie mercredi, a démontré enfin qu'il pouvait peser bien plus que ce qu'il avait montré depuis le début.
Et même si les joueurs refusent de parler du fameux "fonds de jeu" parisien, il a sans conteste émergé plus longuement qu'à l'accoutumée.
Seulement voilà, le PSG s'est rarement montré brillant hors de ses bases et son parcours à l'extérieur (2 défaites, 2 nuls et 1 victoire) est loin d'être celui d'un potentiel rival de l'OL.
Les hommes de Laurent Fournier le savent. "A l'extérieur, généralement on prend moins de risque, on joue plus bas, et du coup on s'expose à la pression de l'équipe adverse. Il faut qu'on arrive à se libérer", reconnaît Armand. "A l'extérieur, on subit d'avantage, mais c'est logique, ce n'est pas toujours à nous de faire le jeu. Ce n'est pas inquiétant", tempère Letizi.
"A domicile, on fait de nouveau peur. Mais à l'extérieur, on a besoin d'un match référence. J'espère qu'on l'aura dès dimanche", espère Pichot. Mais les Parisiens n'ont pas choisi le match le plus facile pour s'étalonner. Car Auxerre, après un début poussif, ne sera pas un morceau facile.
Même si le Lachuer lâche les précautions d'usage, évoquant une équipe parisienne "difficile à manoeuvrer", "pas forcément brillante" mais qui "gagne", Grichting prévient: "Chez nous, nous ferons tout pour prouver que nous pouvons rivaliser".
AFP